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Sur la Route du Cinéma - Page 545

  • Les répliques cultes des films d'action

     

    En général dans les films d’actions on ne perd pas son temps en palabres. Ça rosse, ça se bat, ça castagne, ça nous la joue moyen-âgeuse, ça éparpille aux quatre coins, ça balance de la bombe ou du missile... on n’est pas là à un pince-fesses de l’ambassadeur pour faire dans le raffiné. La réplique doit être assassine et le maître de guerre de tout ça est bien Clint Eastwood qui n’a pas son pareil pour faire comprendre à l’ennemi que ça va être dur de l’impressionner. La réplique des répliques étant pour moi :

    « Dans la vie, il y a deux sortes d’hommes. Celui qui a le flingue, et celui qui creuse. Toi, tu creuses ! ».

    On peut quand même répartir les répliques cultes des films d’action en 10 catégories. Je vous citerai un exemple pour chacune d’entre elles et si ça vous amuse, donnez-moi simplement le titre du film dont elle est extraite.

    Ah oui, éloignez les enfants, le costaud fait rarement dans la dentelle.

    MERCI A TOUS POUR VOTRE CONTRIBUTION A MUSCLER MES ZYGOMATIQUES !

    1 - Le temps des menaces :

    « Je suis venu pour faire de ta vie un enfer. Prépare-toi à goûter aux raisins de ma colère ».

    BATMAN ET ROBIN

    2 - Les grandes pensées :

    « Si vis pacem, sors ta pétoire ».

    POINT BREAK

    3 - Les grandes métaphores :

    « Repars dans le New Jersey Caïd. Ici, c’est la cité des anges et t’as oublié tes ailes ».

    L.A. CONFIDENTIAL

    4 - L’humour au bout du canon :

    « - Capitaine Reda.

    -          Marie.

    -          - ça tombe bien, je vous présente Jésus ».

    LES RIVIERES POURPRES 2

    5 - Dur à cuire :

    «  - Il y a un dicton en Italie : on peut se brûler la langue avec un bol de soupe.

    - Il y a un dicton en Irlande : rien à foutre des dictons italiens ».

    PIEGE EN EAU TROUBLE (Steven Seagal).

    6 - Conseil d’ami :

    « Dans les années 90, tu cognes pas d’entrée, faut dire un truc cool avant ».

    LE DERNIER SAMARITAIN

    7 - Cassssssé :

    « - Le dernier qui s’est foutu de mes cheveux, je lui ai carré la tête dans le cul jusqu’aux poumons.

    -          Ta vie sexuelle, j’en ai rien à cirer ».

    DOUBLE TEAM (J.C.V.D)

    8  - Nonsense :

    « - J’ai peur Trinity.

    -          Moi aussi, j’ai mis dix minutes pour mettre une seule botte.

    -          On ne voit pas plus loin que les choix qu’on ne peut pas comprendre ».

    MATRIX

    9 - Soyons clairs :

    «  Votre seul espoir, votre seule peine, consiste à le comprendre. Comprendre le pourquoi. Voilà ce qui nous sépare d’eux, ce qui vous distingue de moi. Pourquoi ? est la vraie seule source de pouvoir. Sans lui, vous êtes paralysés. Et c’est ainsi que vous venez vers moi, sans « pourquoi » donc sans pouvoir ».

    (NDLR : si vous pensez qu’il manque des mots ou au contraire qu’il y a des mots en trop… c’est que vous êtes normaux… Le film est à l’image de cette réplique… débile !)

    MATRIX RELOADED

    10 - Moments d’émotion :

    « Vous n’avez jamais reçu cinq cents gnons en pleine poire en une soirée ? Je vous garantis que ça picote à la longue ».

    ROCKY

  • La faute à Fidel de Julie Gavras **

     

    La petite Anna, 9 ans, vit une vie tranquille et bourgeoise avec son petit frère et ses parents, fréquente une école privée et rêve de princesses en robe de mariée… Nous sommes en 1970 et la mort de son oncle en Espagne va bouleverser ce train-train lorsque ses parents vont prendre fait et cause en militant pour le Chili.

    Cet engagement va amener une véritable révolution : d’abord un déménagement inattendu dans un tout petit appartement mais aussi l’apprentissage de l’altruisme, du partage, la découverte du féminisme, des manifestations, des réunions…

    Cette histoire est filmée à hauteur d’enfants et c’est la petite Nina Kervel-Bey (épatante) boudeuse et réac’ qui mène la danse en essayant de combattre (pour un retour à sa vie d’avant) mais surtout de comprendre. Elle aurait pu être antipathique, elle est absolument remarquable !

    La reconstitution de l’époque est impeccable et on peut voir poindre une réflexion sur les limites de l’engagement.

    Le film se termine sur le suicide de Salvador Allende un certain 11 septembre…

     

  • The Last Show de Robert Altman ***

    Un des personnages dit :”la mort d’un vieil homme n’est pas une tragédie”… Non, mais elle est triste néanmoins. Voit-on ce film différemment du fait que Robert Altman est mort récemment, peut-être, peut-être pas ? Peu importe, c’est un très beau film.

    Show must go on !

    Le Fitzgerald Theater va se transformer en parking. Depuis 30 ans un show radiophonique hebdomadaire un peu ringard et public y est donné et nous assistons à la dernière représentation pleine d’entrain et de nostalgie. Tout le monde est triste et tout le monde fait comme si…

    La scène d’ouverture est une merveille et ressemble au fameux tableau d’Edward Hopper. Kevin Kline séduisant et désopilant (plus Douglas Fairbanks que jamais) sort du bar pour rejoindre le théâtre dont il est une espèce de videur. La caméra souple d’Altman va suivre des coulisses à la scène les chanteurs et chanteuses qui font le spectacle, entrecoupant chaque morceau de fausses pubs (très drôles) et de blagues à deux balles (très cons mais hilarantes).

    Une étrange jeune femme en imperméable blanc rôde dans les couloirs et accompagnent certains protagonistes pour leur dernier voyage. Apparemment Altman préférait que la mort ait l’apparence d’une jolie blonde plutôt que d’une ombre noire avec faux. Il faut être sacrément prêt pour qu’un film soit ainsi habité par la mort sans le rendre macabre jamais. C’est d’autant plus émouvant évidemment.

    Le casting de luxe se régale et nous comble. Avec en tête un surprenant (et inconnu pour moi) Garrison Keillor en maître de cérémonie, son physique, son attitude, sa voix, tout chez lui est étonnant.

    Woody Harrelson et John C. Reily sont comme deux gosses à qui on a donné la permission de se déguiser en cow-boys et ils s’en donnent à coeur joie à chanter et à jouer aux frères ennemis qui se balancent des vannes (bad jokes) non-stop :

    - « Pour être présentable, tu devrais perdre 15 kilos… Fais-toi décapiter »

    ou

    - « T’es tellement con, que tu dois être deux ».

    Moi ça me fait rire.

    Mais évidemment, la Reine de ce royaume c’est Méryl Streep, l’immense Méryl qui peut tout, qui ose tout, qui virevolte, s’émeut, se fâche, pince les lèvres, se frotte le nez, saute au coup et embrasse Garrison Keilor et comme elle fait TOUT bien, elle chante bien et même mieux encore. Quand elle est à l’écran, il n’y a plus qu’elle. Cette femme, cette actrice est un miracle. Quand je serai grande je VEUX être Méryl Streep ou Sandrine Bonnaire. La barre est haute !

    Mais revenons en à ce film qui se termine par : « gardez votre humour au sec », car ce film est drôle.

    Altman nous dit que le spectacle et la vie durent jusqu’à la dernière seconde…

    Qu’il en soit remercié.

     

     

     

  • Azur et Asmar de Michel Ocelot ***

    Azur et Asmar sont depuis la naissance élevés par la même nourrice Jenane, une belle et douce femme arabe. Asmar est son fils, Azur celui du riche châtelain. Lorsque les deux enfants atteignent l’adolescence, Azur est contraint de partir faire des études loin du château tandis qu’Asmar et sa mère sont brutalement chassés et retournent dans leur pays sans revoir Azur.

    Devenu adulte, Azur part au-delà des mers rejoindre ce pays magique, plein de contes et de légendes qui ont bercé son enfance. C’est à son tour de se retrouver étranger sur une terre hostile.

    Peuplés de dangers et de sortilèges dans ce pays magnifique, les deux « frères » seront ennemis puis combattront ensemble les maléfices pour conquérir la princesse de leur enfance.

    Au-delà des images féeriques, de l’histoire passionnante de bout en bout, du parti pris (génial) de ne pas traduire les dialogues en arabe, ni les enfants, ni leurs accompagnateurs ne sont pris pour des imbéciles, c’est audacieux parce que rarissimes. C’est d’une beauté et d’une intelligence inouïes.

    Le message de paix vibrant, simple et évident est limpide : les yeux bleu et les yeux marron peuvent vivre en harmonie, les peaux brunes et les peaux claires ont le même sans dans les veines.

    Il est urgent de le dire aux enfants.

    L’avenir est dans leurs mains.

     

     

  • Jean-Pierre Améris On Tour !


    Vous voulez voir un beau film, cliquez ici si vous avez oublié tout le bien que je pense de « Je m’appelle Elisabeth » ?


    Jean-Pierre Améris sera peut-être dans votre ville dans les jours prochains.

    Allez le rencontrer à l’issue de la projection pour parler non seulement de son film mais aussi du cinéma et de tous les métiers du cinéma en général.
    Rencontrer un réalisateur cinéphile, passionné par son métier n’est pas fréquent et je vous garantis un moment plein de ferveur vraiment enthousiasmant.
    Vous pouvez emmener vos enfants car ils adoreront cette histoire d’une petite fille de 10 ans.

    • le 8 à Charlieu (Loire),
    • le 9 à Roanne (Loire),
    • le 11 à Aubenas (Ardèche),
    • le 12 à Frontignan la Peyrade (Héraut), l
    • le 13 à Clermont l’Hérault (Héraut),
    • le 14 à Mâcon (Saône et Loire),
    • et du 18 au 20 en Bretagne, à Guingamp (Côtes d’Armor), Callac, Guéméné et Cancale (Ile et Vilaine).

  • La nativité de Catherine Hardwicke **

    Marie, toute jeune fille, vit dans le petit village de Nazareth avec ses parents. Les conditions de vie n’étant pas idéales, ses parents la promettent à Joseph en mariage pour qu’il subvienne à son tour à ses besoins. Un jour un ange, Gabriel, vient annoncer à Marie qu’elle va porter un enfant chargé de porter les péchés de l’humanité. Autant dire qu’il ne connaîtra jamais le chômage.

    Le premier film-crèche est arrivé et je dois dire que c’est une splendeur visuelle tant la reconstitution semble appliquée. Evidemment cela ressemble à une leçon de catéchisme mais c’est bien écrit, bien récité et c’est plutôt rare que nous soit montrée la vie des parents de Jésus avant qu’il n’arrive. Entre la foi inébranlable de Marie, son attachement progressif à son mari, les doutes, la bonté de Joseph, il ne manque rien : l’âne, le bœuf, Gaspard, Melchior et Balthazar. C’est beau je vous dis !

    La suite, on la connaît… les enfants : c’est bien du souci… surtout celui-là, les ennuis peuvent commencer.

     

  • Madame Irma de Didier Bourdon *

    Cadre d’une grande multinationale très imbu de sa petite personne et de son petit pouvoir, Francis se fait virer comme un malpropre du jour au lendemain. Comme il a toujours mené grand train et s’est assigné comme mission d’entretenir sa oisive et très jeune femme (qui devient responsable de galerie d’art comme par enchantement…), il cache cette déconvenue à son entourage. Il peine à retrouver du travail car il affiche 45 ans au compteur et donc, TROP d’ancienneté ! Son meilleur ami Ludo, seul dans la confidence l’aidera à contrecoeur à devenir la voyante « Madame Irma » pour subvenir aux besoins de la famille.

    Si (comme moi) vous avez aimé « Les Inconnus » vous pouvez aimer ce film qui est un peu une succession des sketches souvent drôles, même si c’est beaucoup moins corrosif que certains sketches d’antan ou même que « Trois frères ». En sortant de la projection vous entendrez immanquablement cette remarque (très drôle) : « Moi, j’y crois pas à tout ça, mais je connais une voyante vraiment très très forte qui m’a dit que !!! ». J’adore !

    Certains sujets sont effleurés et même s’ils n’engagent pas une profonde réflexion… y penser c’est déjà pas mal. En vrac :

    -          le chômage des cadres de plus de 45 ans,

    -          le charlatanisme des voyants qui exploitent la détresse humaine,

    -          le besoin à la fois pathétique et touchant des gens de parler, de se confier, d’être écouté,

    -          la bonne conscience des petits bourgeois à faire des colis pour Emaüs…

    Mais en même temps, c’est surtout un divertissement où l’on rit bien à certaines répliques ou situations qui font mouche.