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  • HORS LA LOI de Rachid Bouchareb avec BERNARD BLANCAN...

    Evidemment je n'ai pas encore vu ce film puisque d'une part je n'étais pas à Cannes où il a été présenté hier en compétition officielle et d'autre part il ne sortira que le 22 septembre prochain.

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    Je tiens simplement à en parler aujourd'hui parce que pendant tout le festival j'ai suivi Sandra M. sur son blog copieusement alimenté chaque jour et plus que jamais in the mood. Sandra qui tribulationne et pérégrine là bas chaque année depuis 10 ans voire plus. J'ai également suivi le festival grâce au site TousCoprod qui réalisait chaque jour des vidéos et des interviews simples, décontractées et vraiment bien faites. Contrairement à d'autres sites participants au festival que j'ai rapidement laissé tomber car, même s'ils ont vu énormément de films, m'ont rapidement agacée à vanter quotidiennement leurs beuveries, la recherche de la soirée où se montrer, le changement de robes ou de chaussures. Soit, le sujet n'est pas là...

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    Hors La Loi donc de Rachid Bouchareb... avec la même équipe (moins Samy Nacéri) que celle d'Indigènes, film que j'avais absolument adoré et qui m'avait permis de rencontrer par la suite Bernard Blancan qui y était absolument époustouflant au même titre que les Sami, Roschdy et Jamel. Il est toujours un peu la cinquième roue de ce superbe carosse mais sans lui, le vilain n'aurait sans doute pas cette consistance. En dehors de la polémique sur ce film qui n'a pas vraiment eu lieu si j'ai bien compris, et de la qualité du film dont on ne pourra juger qu'en septembe, il faut reconnaître à Rachid Bouchared un don incomparable pour raconter de grandes et belles histoires et surtout, ce que je trouve primordial, moi qui aime tant les interprètes, d'être un directeur d'acteurs hors pair, de les diriger admirablement tous autant qu'ils sont, d'en tirer le meilleur !

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    Je vous invite donc à suivre, si vous ne le faites pas déjà, le blog de Bernard Blancan où il raconte quasi quotidiennement tous ses tournages, tous les castings, les tractations, la recherche de subventions pour son documentaire, ses dons et son travail de sourcier qui le passionne etc... Il est l'un des rares acteurs à tenir un blog, à ce que je sache, ce qui est vraiment très intéressant pour les cinéphiles que nous sommes. Laissez-lui des messages, il répond aux commentaires, ce qui a toujours été pour moi l'un des principes de base du blog... Même si tu ne commentes pas chez moi, la moindre des choses est de répondre aux commentaires qui y sont laissés, un échange en quelque sorte... C'est mon point de vue et je le partage (message subliminal à ceux chez qui je ne commente plus et qui s'en étonnent peut-être parce qu'ils ne se donnent jamais la peine de répondre).

    Je vous encourage également à écouter l'interview de Bernard réalisée par Sandra qui est vraiment très très intéressante et agréable,

    et à lire la critique en avant-première qu'elle fait du film de Rachid Bouchareb, ainsi que la conférence de presse du film que le réalisateur conclut ainsi : "Je ne discuterai pas avec les gens qui veulent faire du film un champ de bataille car il y a eu trop de violence dans le passé. On ne va pas remettre ça aujourd'hui ».

     

  • LES NUITS EN OR DU COURT MÉTRAGE

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    Comme chaque année depuis 2007, je me suis rendue à cette nuit en or qui en fait ne dure que 2 h 30 environ (rassurez-vous, pas la peine d'emporter votre duvet et votre thermos). Lors de cette soirée nous sont présentés les meilleurs courts métrages mondiaux de l'année. Au terme de sélections parmi les diverses académies de cinéma de la planète, le Comité Court Métrage des César a la responsabilité d'établir sa propre sélection qui est présentée de Paris à Montréal en passant par Madrid, Rome, Genève et Berlin, mais aussi pas mal de villes françaises. Alors n'hésitez pas si cette "nuit" passe près de chez vous car c'est vraiment l'occasion de découvrir de véritables pépites qui offrent une vision universelle de la production cinématographique contemporaine. Le site des Nuits en or se trouve ICI.

    Voici les dates et les villes à venir :

    25 mai : GENEVE - LES SCALAS
    27 mai : LYON - UGC CINE CITE
    28 mai : AIX EN PROVENCE - LE RENOIR
    31 mai : TOULOUSE - UTOPIA
    2 juin : BIARRITZ - LE ROYAL
    4 juin : BORDEAUX - UTOPIA
    7 juin : ANGERS - LES 400 COUPS
    8 juin : ROUEN - UGC CINE CITE
    9 juin : BERLIN - BABYLON
    15 juin : MONTREAL - LE BEAUBIEN
    18 juin : MADRID - ACADEMIA DE LAS ARTES
    23 juin : ROME - PALAZZO DELLE ESPOSIZIONE
    30 juin : PARIS - ELYSEES BIARRITZ

     

    LOGORAMA*****

    FRANCE - réalisé par HD (François Alaux, Hervé de Crécy, Ludovic Houplain)

    OSCAR DU MEILLEUR COURT METRAGE D'ANIMATION 2010

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    Ce court est une pure "tuerie" comme dirait les djeuns ! Dans un Los Angelès exclusivement constitué de logos de 3 000 entreprises, marques ou produits mondialement connus, deux flics (bibendums michelin) sillonnent la ville. Un trafiquant d'armes bien barré est repéré et pris en chasse par les deux collègues. Il s'agit de Ronald McDonald, le fameux clown, terrifiante mascotte du "restaurant" vampire. Un enfant est pris en ôtage puis un tremblement de terre anéanti la ville. Une charmante jeune fille (la pin Up Esso) tente de protéger le gamin. ça va à 100 à l'heure, ça ne faiblit jamais, c'est inventif, original, audacieux, formidable. Le final, époustouflant est sublime et vous ne devriez plus jamais emmener vos rejetons chez ce psychopathe de Ronny ! Normalement...

     

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    MIRACLE FISH ****

    AUSTRALIE - réalisé par Luke Doolan

    AFI AWARD DU MEILLEUR COURT METRAGE 2010

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    Joe, petit garçon de 8 ans est le souffre douleur des "grands" de son école. Après avoir été une nouvelle fois frappé et moqué, il se réfugie à l'infirmerie avec son poisson magique, s'endort et se réveille quelques heures plus tard complètement seul dans l'école. Au court de cette journée différente, il découvrira deux mots et leur signification : compassion et mort ! Superbe mise en scène, un choc en 18 minutes.

     

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    C'EST GRATUIT POUR LES FILLES ****

    FRANCE - réalisé par Marie Amachoukeli et Claire Burger

    CESAR DU MEILLEUR COURT METRAGE 2010

    Laetitia et Yeliz sont les meilleures amies du monde. La première doit passer son brevet professionnel de coiffure tandis que la seconde travaille dans un bar de restauration rapide. Elles ont le projet d’ouvrir un salon ensemble. Lors d’une soirée Laetitia et son petit ami sont filmés à leur insu et la vidéo compromettante qui circule ensuite sur You Tube fait de Laetitia une pestiférée.

    La difficulté d’être une fille même de nos jours, la jalousie des unes par rapport aux autres, le mépris et la lâcheté des garçons, les dangers et dérives des images filmées et diffusées sans discernement, la violence verbale… tout le petit monde des ados porté par deux jeunes actrices épatantes.

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    THE SIX DOLLAR FIFTY MAN ***

    NOUVELLE ZELANDE - réalisé par Mark Albiston et Louis Sutherland

    QUANTAS FILM AWARD DU MEILLEUR COURT METRAGE 2009

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    Andy a 8 ans et vit dans un monde imaginaire avec sa figurine de l'homme qui valait 3 milliards auquel il s'identifie. Sujet de railleries et tyrannisé par des "grands" de son école, il va se confronter à leur bêtise et leur méchanceté et devenir une sorte de super héros aux yeux de la belle de l'école.

    Oui les enfants ne sont pas souvent à la fête dans les courts métrages... 

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    CAFE PARAISO ***

    MEXIQUE - réalisé par Alonso Ruizpalacios

    ARIEL DU MEILLEUR COURT METRAGE 2009

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    Deux immigrés mexicains travaillent au restaurant PARAISO. Le plus jeune des deux joue au plus âgé la comédie d'un départ fracassant où il donnerait sa démission tout en dénonçant dans un discours explosif l'exploitation dont ils sont victimes. Drôle, instructif et admirablement bien interprété.
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    PLEASE SAY SOMETHING **(*)

    ALLEMAGNE - réalisé par David O'Reilly

    LOLA DU MEILLEUR COURT METRAGE D'ANIMATION 2009

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    Un gros chat et une petite souris s'aiment d'amour dans une ville futuriste, post apocalyptique peut-être. Mais la petite souris, écrivain de son état délaisse et se montre souvent odieuse avec le chat. Sorte de métaphore pas toujours très compréhensible sur le couple et la différence (j'imagine), ce court vaut pour son ambiance, son graphisme épuré et séduisant, son humour, son côté intrigant et pas réjouissant sur l'avenir du couple.

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    L'ARBITRO **

    ITALIE - réalisé par Paolo Zucca

    DAVID DI DONATELLO DU MEILLEUR COURT METRAGE 2009

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    En Sardaigne un match de football de dernière division sur un terrain minable tourne au pugilat. Tout le monde intervient, les spectateurs, les entraîneurs. C'est drôle. La chorégraphie de l'arbitre est hilarante même par moments. Mais cela confirme tout le bien que je pense du football et des supporters...

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    LA DAMA Y LA MUERTE **

    ESPAGNE - réalisé par Javier Recio Gracia

    GOYA DU MEILLEUR COURT METRAGE D'ANIMATION 2009

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    Une vieille dame seule vit dans sa grande maison en espérant la mort pour rejoindre son défunt mari bienaimé. Lorsque ce jour arrive enfin et que la faucheuse vient la chercher, médecin et infirmières tentent tout pour la réanimer. Le combat entre la mort et les soignants donne lieu à une course effrenée où chacun essaie de s'accaparer la vielle dame. Dommage qu'avec une aussi jolie idée et malgré sa durée de 8 minutes, ce court réussise à être répétitif !

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    NEXT FLOOR *

    CANADA - réalisé par Denis Villeneuve

    JUTRA DU MEILLEUR COURT METRAGE 2009

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    Au cours d'un opulent et luxueux banquet, onze convives, servis sans retenue par une horde de valets et de serviteurs attentionnés, participent à un étrange rituel aux allures de carnage gastronomique. Dans cet univers absurde et grotesque, une succession d'événements viendra secouer la procession de cette symphonie d'abondance. A chaque plat, le sol s'effondre et la table des convives se retrouve un étage plus bas.
    Le sens et l'intérêt de ces ripailles filmées en gros plan et son direct dans la bouche des ripailleurs m'ont totalement échappés. Passée la surprise des premières minutes et de la première chute, ce film dégringole jusqu'à la cave.
    Végétariens s'abstenir.
  • CHRISTOPHE

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    Oui, quand j'aime sauf exceptions c'est pour la vie. Je n'ai pu résister, et après l'enchantement de chaque instant vécu il y a deux mois tout juste je suis retournée m'enivrer des paroles et de l'ambiance très particulière, vaporeuse, aérienne et mystérieuse auprès du "Dandy, un peu maudit, un peu vieilli". A ma grande surprise, le concert n'était pas le même, pas complètement les mêmes chansons (sauf les incontournables...), pas les mêmes enchaînements et apartés avec le public. Mais la même intensité, la même profondeur, le même charme empreint de mélancolie, d'une certaine tristesse et plus encore de cette sensation inexorable et accablante que le temps passe, impitoyable et qu'il y a urgence à faire le prochain album comme il nous le confie avec ses deux amis/musiciens, bidouilleurs de sons et d'extases.

    Il émane de Christophe beaucoup de douceur, de gentillesse, d'angoisse aussi. Et quand il évoque la découverte de Brassens et du blues alors qu'il était tout jeune "j'avais douze ans et ma tête a explosé", on comprend mieux que son univers si étrange, si envoûtant, tellement unique en fasse un artiste jamais rassasié de conquêtes et de trouvailles, un homme habité par des anges et des démons. Et puis il y a cette voix, à nulle autre pareille. Intacte. Dont les modulations entre le grave et l'aigü provoque frissons et vertiges.

    Et comme j'ai dû foutre un gros bordel batailler ferme avec le vigile de l'entrée qui a appelé le sous-chef de la sécurité qui a appelé le chef de la sécurité qui a appelé l'adjointe du chef régisseur qui a appelé le régisseur en chef... pour que j'entre avec mon appareil photos... Je vous en fais profiter...

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  • COPIE CONFORME de Abbas Kiarostami *

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    James Miller est un écrivain britannique qui donne une conférence à Florence (Italie) à propos de son dernier ouvrage qui évoque les relations entre l'original et la copie d'une oeuvre d'art. A l'issue de la causerie il retrouve une française qui vit à Florence et tient un magasin d'art. Elle n'a pu assister en totalité à la conférence à cause de son sale moutard qui tapait du pied parce qu'il voulait son hamburger avec double frite et ketchup ! L'homme et la femme se rendent à Lucignano, petit village comme la Toscane en recèle tant et devant lequel on ne peut que tomber foudroyé d'amour. Regardez :
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    Il s'agirait donc de distinguer l'original de la copie en s'interrogeant doctement devant un tableau et s'extasiant dans tel musée qui dévoile depuis deux siècles une oeuvre qui n'est en fait que sa copie ! Mais alors, on nous spolie ? Et si la copie était plus "belle", plus vraie, plus tout ce que vous voulez que l'original ? Et si le véritable original de la Joconde (pour parler d'un tableau que tout le monde connaît) était en fait Mona Lisa elle-même ? C'est-à-dire la personne ! Celle qui s'appelle Mona Lisa, hein ? ça vous la coupe sévère là non ? Et comme ici il s'agit d'un film, oeuvre du 7ème art, comment distinguer la réalité de la fiction ? Est-ce que l'une dépasse ou rattrape l'autre ?
    S'il faut faire une dissertation je pourrais commencer par affirmer que "l’œuvre est dans le regard de celui qui la contemple" mais aussi qu'il n'existe rien qui "entende" autant de conneries bêtises qu'une oeuvre d'art et ajouter que ceux qui la contemplent feraient souvent mieux de se taire. Mais ce serait vraiment dommage car l'un de mes grands plaisirs dans un musée est bien d'écouter les commentaires pédants érudits des contemplateurs. Et ce film est l'illustration suprême de ces bavardages pontifiants mais ô combien hilarants. Sauf que m'ennuyer au cinéma est beaucoup moins plaisant que m'extasier devant la prétention, et me désoler de mon ignorance sans doute mais peu importe.
    A quoi donc tient que j'aie trouvé ce film absolument assommant ? Pas à la caméra amoureuse de Monsieur Kiarostami ni à la Toscane en tout cas. Et puis les comédiens sont très beaux. Juliette Binoche est en effet plus belle que jamais, bien coiffée/décoiffée, bien (dé)maquillée, vêtue d'une robe en soie et d'un soutien-gorge très visible qui aura un rôle primordial..., elle est toujours championne du monde toute catégorie pour passer du rire aux larmes dans le même plan. Et William Schimell, chanteur d'opéra de son état, dont c'est le premier film, a beaucoup de prestance et énormément de culot pour passer son temps à repousser consciencieusement Juliette.
    Mais ça ne tient pas la route, je n'y ai pas cru. Tout sonne faux dès leur première rencontre. Dans la première partie du film, l'homme et la femme sont censés ne pas se connaître mais ils partent ensemble en voiture (Abbas, champion du monde palmé des films en voiture) et je n'ai jamais vu deux adultes consentants être autant agacés par la présence, les remarques et les répliques de l'autre.
    Dans la seconde partie, à la suite d'un malentendu, une serveuse de café les prend pour mari et femme. Ils ne démentent pas et se mettent à jouer le rôle d'un couple vieux de 15 ans qui a mille choses à se reprocher. S'ensuit une scène de ménage interminable où l'on se demande comment l'un et l'autre peut "encaisser" ce que l'autre lui dit sans le planter là sans autre forme de procès. Au milieu de cette querelle parfois surgissent des jacasseries autour de tel tableau ou telle statue au milieu d'une place.
    Que le couple de la première partie ne finisse pas dans le même lit me paraît très sage, que le second se sépare, plus avisé encore.
    Quant à Juliette, si belle... il m'a semblé pour la toute première fois qu'elle "récitait" son texte et qu'elle était atteinte des mêmes tics et rictus insupportables isabellhupperiens. A surveiller.
    Mais je ne voudrais pas vous détourner d'un film devant lequel beaucoup s'extasie et je vous livre ci-dessous l'avis éclairé de Didier Péron de Libération (c'est du miel !!!) :
    "Le babillage n'est probablement qu'un leurre pour dresser soudain dans le vide démeublé d'une fin d'après-midi le bilan moral des expériences et des émotions encloses dans le seul réceptacle mystérieux des visages que la caméra du cinéaste ne quitte presque jamais du regard une vérité immortelle se fait jour et, sans phrase ni pitié, nous transperce le coeur".
    Il n'est pas interdit de rire.

  • SI J'AVAIS ETE PRESIDENTE DU JURY A CANNES (de 1946 à 2009)

    en 1994, la face de la cinéphilie mondiale en eût sans doute été modifiée à tout jamais... ou peut-être pas !

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    Alors, comme dit Niko de Filmosphère, "Ça ne sert à rien mais l’exercice est amusant", j'approuve et confirme avec Cyrano que "c'est bien plus beau lorsque c'est inutile", et puisque Fred me demande de m'y coller, c'est avec un plaisir non dissimulé, ravissement et délectation que je m'en vais vous refaire 62 années de palmarès à la mode Huppert en tenant uniquement compte de mon avis à moi personnellement en tant que je et Présidente Despote et Tyrannique !

    Désolée pour ceux qui avaient déjà laissé des messages sur les autres notes mais j'ai préféré faire un "TOUTENUN", en rassemblant les 62 années de festival. Je sais que cela fait une note interminable mais tant pis, j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à revisiter tous ces films.

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    2009 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    UN PROPHETE de Jacques Audiard (qui a dit quelle surprise !!!)

    ex aequo (oui j'ai le droit, d'autres l'ont fait avant moi)

    LES HERBES FOLLES de Alain Resnais.

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    Tahar Rahim, meilleure révélation de tous les temps (depuis Casey Affleck) et André-vous m'aimez-Dussollier, sublime ont raison de "Woodstock", "Les Etreintes brisées", "Looking for Eric", "Inglourious basterds", "Le ruban blanc", "Bright star"... et je passe sous silence ENTER THE VOID les films que je n'ai pas aimés...

    2008 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    TWO LOVERS de James Gray

    ex aequo UN CONTE DE NOËL de Arnaud Desplechin

    Sean Penn est devenu fou en ignorant ces deux splendeurs, l'acteur époustouflant qu'est Joachim Phoenix et le casting renversant d'Un conte de Noël.

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    2007 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    NO COUNTRY FOR OLD MEN de Ethan Coen et Joel Coen

    Parce que l'ange de la mort interprété par un saisissant Javier Bardem est incontournable mais comment ignorer "De l'autre côté", "Le scaphandre et le papillon", "Blueberry night", "Les chansons d'amour", "Persepolis", "Zodiac" ou encore "Paranoïd Park" ? Le film primé par Stephen Frears "4 mois, 3 semaines et 2 jours" ne m'a par contre pas convaincue du tout par contre .

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    2006 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    THE WIND THAT SHAKES THE BARLEY (Le vent se lève) de Ken Loach 

    Parce que ce film, l'histoire invraisemblable de l'Irlande et de ces deux frères qui deviennent ennemis m'ont transportée mais quand même, quelle année !!! : "Babel", "Le Labyrinthe de pan", "Flandres", "Le Caïman", "Indigènes", "Marie Antoinette", "Quand j'étais chanteur", "Red road", "Volver"...

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    2005 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    THE THREE BURIALS OF MELQUIADES ESTRADA (Trois enterrements) de Tommy Lee Jones

    ex aequo LAST DAYS de Gus Van Sant

    Le premier parce que cette affaire/histoire de rédemption, de "punition" est bouleversante, le second parce que j'ai tant pleuré à voir Michaël Pitt tomber, tomber et tomber encore...

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    2004 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    2046 de Wong Kar Waï  

    Et pourtant, beaucoup de merveilles cette année là : "Clean", "Nobody knows", "Carnets de voyage", "The edukators", "Exils", "Farenheit 911" primé, "Old boy", "La vie est un miracle"...

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    2003 - J'aurais attribué la PALME D'OR à

    MYSTIC RIVER de Clint Eastwood

    Osez prétendre que ce film n'est pas parfait ! Et puis non, gardez ça pour vous, j'ai les nerfs fragiles.

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    2002 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    IRREVERSIBLE DE Gaspar Noé

    Parce que ce film choc est un coup de poing (et réciproquement) qui allie violence insoutenable, horreur absolue et une infinie douceur. Par contre prix d'interprétation incontestable pour Adrien Brody "The pianist".

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    2001 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    MULHOLLAND DRIVE de David Lynch

    Parce que ce film labyrinthe est une folle histoire d'amour, pourtant j'ai pleuré des rivières à "La chambre du fils" de Nanni Moretti.

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    2000 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    IN THE MOOD FOR LOVE de Wong Kar Waï

    Parce qu'une histoire d'amour si intense où le summum de l'érotisme est dans deux mains qui se frôlent, parce que la musique, les robes démentes de Maggie Cheung, la sexitude de Tony Leung, je n'avais jamais vus. Mais j'ai quand même versé des torrents de larmes à "Dancer in the Dark" et j'accorde sans hésitation le prix d'interprétation à la divine Björk bien qu'elle soit islandaise...

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    1999 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    TODO SOBRE MI MADRE (Tout sur ma mère) de Pedro Almodovar.

    Sans l'ombre d'une hésitation. Pour moi, almodovariste convaincue, le plus grand, le plus beau, le plus bouleversant Almodovar.

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    1998 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    CEUX QUI M'AIMENT PRENDRONT LE TRAIN de Patrice Chéreau

    Malgré l'insupportable scène d'hystérie de Valeria Bruni-Tedeschi et malgré le choc jamais égalé depuis par "Festen", le film de Chéreau est infiniment précieux pour son histoire, son casting, sa direction d'acteurs qui en rend certains magiques (Vincent Pérez, Pascal Greggory), la voix de Trintignant...

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    1997 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    THE BRAVE de Johnny Depp

    Etrange palmarès d'Isabelle, très austère cette année là ("L'anguille" et "Le goût de la cerise"). Je choisis donc ce très beau film de Johnny Depp, oublié, méconnu, boudé, hué...

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    1996 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    BREAKING THE WAVES de Lars Von Trier

    A l'insupportable Brenda Blethyn et sa voix qui me perfore les tympans, je préfère la folle histoire du fol amour sacrificiel de Bess et la bouleversante Emily Watson (et Katrin Cartlidge...), juste devant le délire des frères Cohen "Fargo".

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    1995- J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    UNDERGROUND d'Emir Kusturika

    Je suis d'accord avec La Présidente Jeanne Moreau, ce film sur l'histoire d'un pays en guerre, si loin et si proche de nous recèle des trésors d'humanité et une idée de scénario absolument sidérante.

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    1994 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    PULP FICTION de Quentin Tarantino

    Vous pensiez peut-être que je contredirais le président de cette année là ? Non. De toute façon ce film là, je ne m'en lasse pas. Tout y est innovant et caractéristique de son réalisateur, le montage, le scénario, la musique, la direction d'acteurs... Tout. Mais j'avoue que "Vivre" est mon film préféré de Zhang Yimou et "La Reine Margot" un de mes chouchous de Patrice Chéreau.

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    1993 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    MA SAISON PREFEREE de André Téchiné

    "Mon" Téchiné préféré. L'histoire "transgénérationnelle" pour faire pompeux est tout à fait réaliste et plus que ça. Catherine Deneuve y est divine et le couple qu'elle forme avec Daniel Auteuil, amoureux de sa soeur, prodigieux.

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    1992 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    HOWARDS END (Retour à Howards End) de James Ivory

    Malgré le démentiel plan séquence de "The Player" d'Altman, je choisis les amours difficiles, la délicatesse et l'hypocrisie des personnages d'Howards End.

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    1991- J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    LA DOUBLE VIE DE VERONIQUE de Krzysztof Kieslowski

    Parce que tout m'a semblé parfait dans ce film, l'histoire bouleversante pleine d'amour et de mystère, l'actrice sublime Irène Jacob (le jury de Roman Polanski lui a d'ailleurs accordé le prix d'interprétation), Krzysztof Kieslowski, et la musique envoûtante de Zbibniew.

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    1990 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    WILD AT HEART (Sailor et Lula) de David Lynch

    Ce fut très dur de choisir parce qu'il y avait "Cyrano de Bergerac" en compétition, mais j'aime trop ces deux brindezingues de Sailor et Lula. Et Nicolas Cage qui imite Elvis ! (il y avait même un Clint en compèt.).

    1989 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    DOM ZA VESANJE (Le temps des gitains) d'Emir Kusturica

    C'est à partir de ce film que je suis devenue fan inconditionnelle de Kustu... jusqu'à récemment. Wim Wenders a préféré le surestimé "Sexe, mensonges et vidéo" et l'insignifiant James Spader, chacun ses goûts. Au moins avons-nous découvert l'indispensable Steven...

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    1988 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    BIRD de Clint Eastwood.

    Il y en a que ça gêne ???

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    1987 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    CHRONIQUE D'UNE MORT ANNONCEE de Francesco Rosi

    Injustement boudé alors que ce film est une merveille, que Rupert Everett et Anthony Delon y sont magnifiques, et que ce dernier aurait dû faire une superbe carrière après ce film. Mais le Président Montand a donné à Maurice Pialat, homme en colère, l'occasion de lever le poing et c'est tant mieux aussi.

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    1986 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    THE MISSION de Roland Joffe

    Parce que ce film est magnifique (l'un des meilleurs rôles de feu Robert de Niro), que pour rien au monde je ne contesterais une décision de Sidney Pollack et que cette année est particulièrement fournie en films magnifiques ("After Hours", "Down by law", "I love you", "Le lieu du crime", "Tenue de soirée", "Thérèse"...).

    1985 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    PALE RIDER de Clint Eastwood

    Bien qu'il n'ait pas eu besoin de palme pour mettre en route la légende vivante...

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    1984 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    PARIS TEXAS de Wim Wenders

    qui me semble incontournable et Dirk Bogarde, président, ne s'y est pas trompé. Ne serait-ce que pour la divine guitare de Ry Cooder.

     

    1983 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    LA LUNE DANS LE CANIVEAU de Jean-Jacques Beneix

    Parce que j'adore ce film, que la lune et Gérard Depardieu n'y ont jamais été aussi beaux et puis c'est tout.

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    1982 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    HAMMET de Wim Wenders

    Pourtant rien ne m'a transcendée cette année là qui a vu la consécration du très politiquement cannois "Missing", mais j'ai de loin préféré ce pochtron de Frederic Forrest et sa jolie bouche... et puis j'étais occupée à tout autre chose cette année là...

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    1981 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    HEAVEN'S GATE (LA PORTE DU PARADIS) de Michaël Cimino 

    Encore bien des merveilles présentes cette année ("Beau père", "Les chariots de feu", "L'homme de fer", "Excalibur", "Les uns et les autres", "Passion d'amour", "Quartet", "Possession"...) mais lorsque Cannes présente un authentique chef d'oeuvre, l'un des plus beaux films jamais réalisés, je n'hésite pas. Et là encore quel casting. Mais le jury a totalement ignoré ce film. Shame on Jacques Deray.

    1980 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    MON ONCLE D'AMERIQUE de Alain Resnais

    et ce, bien que j'aie adoré à l'époque "All That jazz" de Bob Fosse, primé par Kirk Douglas, mais qui a très mal vieilli au point même de devenir risible (malgré l'extraordinaire et très sexy Roy Scheider. Alors que le film d'Alain Resnais est intemporel. Quel vertige que ces humains pris comme rats de laboratoire ! Et puis quel casting et quelle audace, quelle somptueuse idée que Roger Pierre dans le rôle principal.

    1979 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    APOCALYPSE NOW de Francis Ford Coppola

    et je suis presque d'accord avec La Présidente de l'année Françoise Fabian qui avait fait de "Le tambour" de Volker Schlöndorff un ex-aequo. Cela devient de plus en plus difficile puisque la même année concourraient "Les moissons du ciel" de Terrence Malick, le Grand Embouteillage", "La drôlesse", "Les soeurs Bronte", ''Norma Rae", "Série Noire"...).

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    1978 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    MOLIERE d'Ariane Mnouchkine (tant pis pour l'Arbre aux Sabots primé par Alan J. Pakula... mais quelle année incroyable  Cri de Femme, L'empire de la passion, Une femme libre, Rêve de singe, Le retour, La femme gauchère, Midnight Express, Violette Nozière...)

    Mais ma passion pour Molière, Philippe Caubère, Ariane Mnouchkine et ce film somme, boudé, hué mais jamais égalé aurait eu raison de tous les arguments. Et cette affiche a trôné en bonne place chez moi pendant des décennies.

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    1977 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    PADRE PADRONE de Vittorio et Paolo Taviani 

    et je suis en cela d'accord avec le président de cette année, Roberto Rosselini, car ce film fut pour moi une révélation, une émotion intense pour la toute jeune fille/cinéphile que j'étais. C'est cette année là en découvrant cette merveille que je me suis jurée ne plus jamais rater une Palme D'Or. Je n'ai depuis jamais pu écouter ou entendre la valse de Strauss sans penser à ce film, à ces montagnes, à cet acteur, à Gavino Ledda... Hélas je n'ai pas trouvé l'extrait que je souhaitais et celui-ci sera sans doute compliqué pour ceux qui ne parlent pas italien... mais moi, il m'a donné le frisson, et c'est bon...

    1976 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    MR. KLEIN de Joseph Losey (j'ai hésité avec Taxi Driver et Cria Cuervos) 

    parce que chaque fois que je vois Alain/Klein monter dans le train j'ai envie de l'en empêcher et que cette scène est l'une des plus "osées" que j'ai jamais vue, que tout ce film est un chef d'oeuvre et Alain Delon IMMENSE.

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    1975 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    PROFUMO DI DONNA (Parfum de femme), bien que Jeanne Moreau ne soit pas d'accord.

    parce que Vittorio Gassman est l'un des amours de ma vie et que dans ce film il est PRODIGIEUX.

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    1974 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    MAHLER de Ken Russel

    parce que la vie tourmentée des génies musicaux me passionne, parce que Ken Russell est lui-même un grand malade, parce que Robert Powell et Mahler tout simplement.

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    1973 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    THE EFFECT OF THE GAMMA RAYS ON MAN IN THE MOON MARIGOLDS (De l'Influence des Rayons Gamma sur le comportement des marguerites) de Paul Newman

    parce que Paul Newman et puis c'est tout.

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    1972 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    JEREMIAH JOHNSON de Sydney Pollack (malgré Nous ne vieillerons pas ensemble de Maurice Pialat)Anders

    parce que ce film est un chef d'oeuvre tout simplement et Robert Redford à son zénith, et puis l'écologie...

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    1971 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    JOHNNY GOT HIS GUN de Dalton Trumbo (et pourtant cette année là, je ne peux ignorer Mort à Venise, Raphaël ou le débauché, Panique à Needle Park, Le Messager... mais il faut choisir)

    parce ce film traumatisant n'a pas son pareil.

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    1970 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    LES CHOSES DE LA VIE de Claude Sautet

    parce que Claude Sautet est incontournable et ce film un crève coeur.

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    1969 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    IF de Lindsay Anderson

    parce que j'étais folle in love de Malcom McDowel et que la révolte des jeunes de ce lycée me paraissait vraiment révolutionnaire...

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    1968 - Il n'y a pas eu de festival cette année là... Enfin, il a été interrompu au bout de quatre jours pour cause de révolution française, mais j'aurais attribué la PALME D'OR à :

    JE T'AIME, JE T'AIME de Alain Resnais 

    parce que les histoires d'amour qui finissent mal en général, j'aime !

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    1967 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    L'INCOMPRESO (L'incompris) de Luigi Comencini

    J'ai dû être italienne dans une vie antérieure. Et j'aime pleurer au cinéma. Plus je pleure, plus le film est bon. C'est mon critère.

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    1966 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    DOCTOR ZHIVAGO (Le Docteur Jivago) de David Lean

    Je sais, ça ne se fait pas... un film aussi romantique avec une Palme. Mais c'est moi la présidente alors je fais ce que je veux et puis, même après 25 000 visions, je l'aime toujours autant et j'en connais chaque réplique. Tant pis.

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    1965 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    LA 317ème SECTION de Pierre Schoendoerffer

    parce que je l'ai revu récemment et que ce film est une "tuerie" sur une connerie de guerre, et puis l'évolution des rapports entre Bruno Krémer et Jacques Perrin sont bouleversants de pudeur.

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    1964 - J'aurais attribué la PALME D'OR en accord avec Fritz Lang au film :

    LES PARAPLUIES DE CHERBOURG de Jacques Demy

    parce que j'aime ce film à la folie, que j'en connais chaque chanson, que Catherine toute jeunette est divine, que de toute façon TOUS les films de Jacques Demy sont "palmables" et que "je ne pourrai jamais vivre sans toi"...

    1963 - J'aurais attribué la PALME D'OR, et le jury de l'époque n'a pas hésité non plus, à :

    IL GATTOPARDO (Le Guépard) de Luchino Visconti

    parce que Tancrède/Alain est divin et que ce film et son bal sont un chef d'oeuvre. Décidément le cinéma italien...

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    1961 - J'aurais attribué la PALME D'OR à :

    LA CIOCIARA de Vittorio de Sica

    parce que j'ai tant aimé le cinéma italien (qui se relève depuis quelques années). Parce que les histoires d'amour difficiles, les grands drames lyriques et Jean-Paul Belmondo...

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    1960 - J'aurais attribué LA PALME D'OR en accord avec le jury de l'époque Présidé par Georges Simenon à :

    LA DOLCE VITA de Federico Fellini

    parce que Marcello, parce que la Fontaine de Trévi, parce que Federico, parce que Rome, tout ça !

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    1959 - Mon Grand Prix aurait été attribué à :

    LES QUATRE CENTS COUPS de François Truffaut

    parce que je n'ai rien vu à Hiroshima et que pour le coup d'essai d'un tout jeune homme c'était un coup de génie, parce que Antoine Doinel et cette scène déchirante et le regard de Jean-Pierre Léaud inoubliable :

    1958 - Mon Grand Prix aurait été attribué à :

    THE LONG HOT SUMMER (LES FEUX DE L'ETE) de Martin Ritt (et pourtant j'adore le prix attribué cette année là à "Quand passent les cigognes" de Mikhaïl Kalatozov, grand film d'amour)

    Parce que c'est l'un des premiers films que j'ai vu avec Paul Newman bad boy IRRESISTIBLE et que je suis tombée amoureuse de lui pour l'éternité.

     

    1957 - Mon Grand Prix aurait été attribué à :

    THE SISSI, DIE JUNGE KAISERIN (SISSI IMPERATRICE) de Ernst Marischka  parce que ça me fait mourir de rire que ce film, le plus kitsch, le plus naïf, le plus neuneu qui soit ait pu être sélectionné et aussi parce que je l'ai vu mille fois

    1956 - Mon Grand Prix aurait été attribué à :

    THE MAN WHO KNEW TOO MUCH (L'homme qui en savait trop) de Alfred Hitchcock de John Sturges

    parce que je suis allergique aux petits poissons et che sera sera !

    1955 - Mon Grand Prix aurait été attribué à :

    BAD DAY AT BLACK ROCK (UN HOMME EST PASSE) de John Sturges

    parce que quand le cinéma condamne le racisme, la bêtise c'est bon.

    1954 - Mon Grand Prix aurait été attribué à :

    FROM HERE TO ETERNITY (TANT QU'IL Y AURA DES HOMMES) de Fred Zinnemann

    parce que qui se souvient ou a entendu parler de "Jigoku-mon" (La porte de l'enfer) de Teinosuke Kinugasa ? Par contre qui a oublié que "nobody kissed me the way you do", hein qui ? Et puis quel casting !

    1953 - Mon Grand Prix aurait été attribué (et je suis d'accord avec le palmarès cette année là) à :

    LE SALAIRE DE LA PEUR de Henri Georges Clouzot

    Parce qu'un film qu'on peut voir, revoir et rerevoir sans jamais se lasser est une évidence, parce que c'est en cas de danger que la vraie nature de l'homme se révèle, parce que la misère et l'exploitation sont au coeur du film et que la fin... comme s'il ne s'était rien passé est édifiante.

    1952 - Mon Grand Prix aurait été attribué à :

    VIVA ZAPATA de Elia Kazan

    Parce que Marlon Brando déguisé en Zorro c'était bon, que la scène finale est saisissante et que Kukaratcha...

    1951 - Mon Grand Prix aurait été attribué à :

    ALL ABOUT EVE (EVE) de Joseph Mankiewicz

    Bien que là encore j'aie vu peu de films de cette année, celui-ci me semble incontournable tant il est une somme sur l'arrivisme, les actrices vieillissantes, qu'il faut se méfier des oies blanches, que Bette Davis est sublime et puis, c'est l'une des premières apparitions de Marilyn.

    1950 : pas de festival. 

    1949 : Mon Grand Prix aurait été attribué, sans hésitation aucune et sans même me préoccuper des autres films en compétition j'ai dit que je faisais ma Huppert oui ou non ? à :

    THE THIRD MAN (Le Troisième Homme) de Carol Reed

    parce qu'il est un des meilleurs films de tous les temps, parce que l'apparition d'Orson Welles dans l'ombre puis la lumière est une des premières émotions érotiques de ma vie devant un écran, que la fin unhappy absolument sidérante d'une femme qui snobe un homme amoureux qui n'y croit plus et puis Vienne, sa grande roue, sa lumière, ses ombres et la musique d'Anton Karas : inoubliables. 

    1948 : pas de festival.

    1947 - Mon Grand Prix aurait été attribué à :

    ZIEGFELD FOLLIES de Vincente Minnelli 

    parce qu'un tel prix à une comédie musicale est pure folie mais que celui-ci est un enchantement absolu et qu'ils sont tous là ou presque Fred Astaire, Lucille Bremer, Judi Garland, Kathryn Grayson, Lena Horne, Gene Kelly, Esther Williams... et qu'ils n'ont pas fini de me faire rêver.

    1946 -  La Palme ne se prénomme pas encore palme mais GRAND PRIX. Je n'ai vu que 4 films de cette année là et Mon Grand Prix aurait été attribué à :

    BRIEF ENCOUNTER (Brève Rencontre) réalisé par David Lean

    parce que tant qu'à honorer les transports ferroviaires, autant que ce soit pour leurs retards, parce que Laura est cinéphile et se rend "en ville" pour satisfaire sa passion, parce que l'amour interdit de Célia Johnson et Trevor Howard sur une symphonie de Tchaïkovski est l'ancêtre de la comédie sentimentale qui m'a fait pleurer des rivières et que j'aime pleurer au cinéma et que jamais la Palme ne serait attribuée à une histoire d'amour, quoique...

  • L'ENFANCE DU MAL de Olivier Coussemacq **

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    Une nuit, le juge Van Eyck qui vit avec sa femme dans une grande maison bourgeoise de province découvre une jeune fille couchée dans une cabane au fond de leur jardin. Céline leur apprend qu'elle vit là depuis deux semaines. Ils l'accueillent pour une nuit et décident de la conduire le lendemain aux services sociaux de la ville. Mais Céline, à force de douceur et de gentillesse va réussir à séduire d'abord le mari, puis la femme qui était très réticente au début.

    On découvre rapidement que Céline ment, sur son âge d'abord. Elle a tantôt 16 ans, tantôt 15 ou 14 suivant les circonstances. Mais aussi sur ses origines. Elle se dit orpheline. Elle prétend qu'elle a quitté sa famille d'accueil. Tout va, au fur et à mesure se révéler un peu faux et un peu vrai. En fait Céline a un objectif très précis et sa présence chez les Van Eyck n'est absolument pas due au hasard. Je ne vous dévoile pas tout ce que l'on découvre au fil de l'intrigue car le spectateur entre dans la confidence avant même les personnages. Rien n'est vraiment époustouflant dans tout ce que l'on apprend et ce film tient davantage par son atmosphère tendue, oppressante. Ce huis clos qui se déroule en grande partie dans la maison/musée où tout semble ne pas avoir bougé depuis des décennies, est pendant un temps "aéré" par la présence et la jeunesse de Céline qui bouscule complètement les habitudes de ce couple sans enfant en y mettant un peu de vie et de gaité. Rapidement on sent poindre les failles, le trouble et l'on pressent le drame.

    Par contre, je n'ai absolument rien compris à la présence du personnage de Romain, petit ami tueur de chiens, même si son rôle finit par être déterminant...

    L'interprétation des deux acteurs principaux est l'autre atout. Je n'ai jamais apprécié le jeu pincé de Ludmila Mikaël. Cette fois-ci non plus.

    Par contre Pascal Greggory, tout rigide dans ses beaux costumes, se dissimulent d'abord derrière sa fonction et ses livres de droit pour finir par laisser craquer le vernis et perdre pied, est excellent.

    Mais c'est évidemment la présence d'Anaïs Demoustier qui est essentielle. Sa performance est comme toujours extraordinaire. Toute menue, avec son sourire et son visage d'ange, elle est Céline, tout à fait crédible en gamine de 15 ans alors qu'elle en a 23 dans la vie. Si ce n'est par quelques mouvements d'agacement par moment, on a du mal à imaginer que cette petite poupée puisse manigancer un plan macchiavélique.

  • CANNES CONTINUE SANS NOUS

    Mais n'oubliez pas que c'est toujours ICI chez Sandra de IN THE MOOD FOR CANNES (et nulle part ailleurs) que ça se passe.

    Mais vous pouvez également suivre TOUSCOPROD qui réalise quotidiennement des interviews vraiment bien faites et très agréables que vous pouvez retrouver ICI.

    En tout cas, ce n'est pas ce qui va nous empêcher de jouer n'est-il pas ?

    Alors, à qui sont ces jolies bouches, avec ou sans sourire ? GAME OVER.

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    IRENE JACOB trouvée par Ed

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    GIULIETTA MASSINA trouvée par Marion

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    SAMANTHA EDGAR

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    JOANNE WOODWARD

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    SALLY FIELD trouvée par Mister Loup

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    JILL CLAYBURGH trouvée par Mister Loup

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    SUSAN HAYWARD

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    HOLLY HUNTER trouvé par Mister Loup

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    EMILIE DEQUENNE

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    VIRNA LISI

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  • ROBIN DES BOIS de Ridley Scott ***

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    Je n'ai que peu de temps pour vous parler de ce film mais si vous ne savez pas quoi faire de votre week-end (tout le monde n'est pas à Cannes, et pour avoir beaucoup virtuellement batifollé on the web depuis mercredi, je vous assure que c'est ELLE qui raconte le mieux, elle qui n'est pas blasée, elle qui ne pense pas que Cânnes c'est open bar, (on se fout minables et on embrasse qui on veut), elle qui donne vraiment envie, elle qui fait vibrer...), et si vous souhaitez aller au cinéma quand même, et si vous ne savez que choisir et que vous passez sur ma route pour vous décider... oui je sais, ça fait beaucoup de si... et bien si tout ça, allez voir ce beau film d'aventures et d'amour qui revient sur la genèse d'une légende que personne n'ignore.

    Car oui, et merci à Ridley Scott (73 ans au compteur, je ne savais pas ça !!!) de nous inviter à découvrir les origines du personnage, du temps où Robin, en manque de père, s'appelait encore Longstride et était le plus fervent et combatif des archers au service de Richard Coeur de Lion. De retour de 10 années désastreuses de Croisade, le roi est tué. Son frère le cupide, stupide et envieux Jean prend possession du trône et appauvrit de plus en plus le royaume en multipliant les impôts. Pendant ce temps, Robin, pour tenir une promesse faite à Robert Loxley mourant, de ramener son épée au domaine familial, usurpe l'identité de ce dernier. Le père de Robert demande à Robin de tenir quelque temps ce rôle ce qui n'est pas du tout du goût de l'épouse du défunt, Lady Marianne. Mais rassurez-vous tout finira par s'arranger pour eux.

    Au bord de la guerre civile, Robin va reprendre les armes et combattre auprès de William Marshal, qui aimerait rassembler tous les britanniques pour lutter contre les envahisseurs français...

    Le film se termine là où les autres commençaient, au moment où Robin déclaré hors la loi par le nouveau roi et traqué par le shérif de Nottingham, vit reclus dans la forêt avec ses compagnons dont les fidèles Petit Jean et Frère Tuck, ainsi que Marianne plus fougueuse et courageuse que jamais.

    Avant de devenir le brigand au grand coeur qu'on connaît si bien, le réalisateur ne fait pas de son Robin un jeune homme sans peur et sans reproche virevoltant en collants mais un homme d'âge mûr solide, qui a souffert, combattu, un défenseur honnête et intrépide au service de la cause qui lui paraît juste... mais aussi un amoureux transi et malgré de nombreux combats filmés dans une nature sublime (ah le "débarquement" sur les plages de la mer du Nord !!!) la partie plus intimiste chaudement éclairée dans des intérieurs campagnards et raffinés est d'une subtilité inattendue.

    Et puis, Ridley Scott confie le rôle du valeureux Robin touché par l'amour, à Russel Crowe qui contrairement à une bande annonce pas très bien faite je trouve où il semblait "faire du Maximus", a tout à fait la carrure et l'étoffe du héros qu'il incarne. Evidemment chacune de ses interventions est appuyée par la musique lyrique et bouillonnante de Marc Streitenfeld mais il n'en faut pas moins pour transporter ses admirateurs prêts à le suivre. Cate Blanchett est surprenante elle aussi, loin des minauderies et de la fragilité des précédentes Marianne et elle forme un couple vraiment séduisant avec Russel/Robin d'une politesse, d'une douceur et d'une délicatesse saisissantes avec la dame... Je vous avoue que lorsqu'il lui dit "Je vous aime", on y croit et que mon petit coeur de midinette a manqué un battement, ainsi que lors de la scène où c'est bizaremment elle qui doit le débarasser de sa côte de maillle alors qu'ils se connaissent à peine...

  • CRAZY NIGHT de Shawn Levy **

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    Phil et Claire forment un couple qui s'aime, mais entre leurs deux enfants encore petits et leur boulot fatigant, ils se sont installés dans une routine ronronnante et sont devenus les meilleurs amis du monde. Leur petite soirée dans le même restaurant où ils prennent invariablement le même plat fait aussi partie de leurs habitudes hebdomadaires. Alors qu'un couple d'amis leur annonce qu'ils vont divorcer, Phil et Claire prennent conscience qu'il faut qu'ils se reconquièrent mutuellement pour ne pas en arriver à la même extrémité. Phil décide d'emmener Claire dans l'un des restaurants les plus courus de Manhattan. L'endroit est bondé et sans réservation des semaines à l'avance, impossible d'obtenir une table. Ils se font donc passer pour les Triplehorn qui avaient réservé et ne répondent pas à l'appel de leur nom. Hélas, ce couple est poursuivi par des gangsters qui cherchent à récupérer une mystérieuse clé USB. Au cours d'une nuit un peu folle, la monotonie de ce couple paisible va éclater puisqu'ils vont devoir échapper à des tueurs.

    C'est évident la seule et unique raison de voir ce film était pour moi la présence de Steve Carell que j'aime d'amour parce qu'avec sa ptite bouille tristounette, son humour nonchalant, dépressif et mélancolique, sa présence un peu raide et indolente, il me fait mourir de rire. Son espèce de maladresse flegmatique, sa façon de commenter tout ce qu'il fait comme si les autres n'étaient pas là et d'afficher en toute circonstance une apparente résignation le rendent infiniment drôle et attachant.

    Le scénario réserve peu de surprises et les gags s'enchaînent sans beaucoup d' originalité, mais la grande trouvaille est d'avoir associé Steve Carell à Tina Fey (actrice bien barrée ne reculant devant rien, sosie et imitatrice officielles de Sarah Palin) qui pour une fois n'est pas le faire valoir de la star masculine qui tirerait la couverture mais bien son double et son alter ego. Fonctionnant sur le même rythme, ils pratiquent exactement le même humour qui semble laisser énormément de place à l'impro et du coup les personnages qu'ils interprètent comme les acteurs qu'ils sont, démontrent une complicité vraiment réjouissante.