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  • DES FILMS, DES OBSESSIONS...

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    Matthieu/Anderton de Cineblogywood m'a très aimablement demandé, comme les garçons le font parfois être aimables, de m'allonger sur le divan répondre à un questionnaire. Je ne sais pas vous, mais moi, je ne peux pas résister à un garçon qui me parle poliment. Pas plus que je ne peux surtout résister à une nouvelle occasion de plonger dans ma cinéphilie. Je suis convaincue que les réponses ne sont pas toujours forcément les mêmes en fonction de l'époque, de l'humeur, du temps qu'il fait et de l'âge du capitaine. Alors pourquoi pas ? 
     

    1. Ton film culte absolu

    Bon, on ne rit pas, on ne dit pas "je le savais, je m'en doutais..." . Ecoutez plutôt :

    2. Le film que tu n’as jamais pu voir jusqu’au bout

    "Le septième sceau" d'Ingmar Bergman, mais j'y arriverai, j'y arriverai.

     
    3. Ton film classique préféré

    Silence je vous prie...


    4. Le film encensé par tout le monde que tu détestes

    Le plus récent est "Enter the void" la prétention à son paroxysme pour un vide sans fond !


    5. Le film injustement critiqué que tu aimes faire (re)découvrir


    6. La scène qui te met les larmes aux yeux

    Insupportable tellement ce film est dur ! J'ai le DVD, je n'ai jamais pu le regarder encore.


    7. Le film que tu adorerais produire si tu étais patron de studio (avec quels réal, acteurs... ?)

    Un film de Jean-Pierre Améris avec Irène Jacob, André Dussolier et Tahar Rahim.


    8. Le cinéaste à qui tu pardonnes tout

    Je n'ai rien à pardonner à Clint... donc, je dirai Patrice Chéreau. Je n'ai plus aimé aucun film depuis "Ceux qui m'aiment prendront le train" qui m'avait bouleversée et malgré tout, j'y crois encore.


    9. La personnalité du cinéma, vivante ou morte, que tu adorerais interviewer

    Franchement aucune. D'une part je serais incapable de le faire, d'autre part j'aimerais ne jamais rien savoir des gens que j'aime et admire au cinéma. Si seulement ils pouvaient se taire et garder leur mystère !!!


    10. Ta salle de cinéma préférée

    Le cinéma s'appelle CAMEO et la salle Fellini. Il est beau non ? Tout vieux à l'extérieur, tout propre, tout neuf à l'intérieur.

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    11. Le Blu-ray à acheter d’urgence

     Il faut avoir un lecteur non ? Donc je dirai que je rêve d'avoir cette chose :

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    12. L’objet collector que tu gardes précieusement

    un morceau de pellicule, une signature, une photo...

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    Et un LIFE de 1971 toujours à portée de main (offert par le DADA).
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    13.Ton plus grand moment de blogueur

    Les belles rencontres qui durent Sandra, Dada, Fred, Bridget et les autres Flo, JérômeChou et compagnie, et ceux que je ne connais qu'IVL et que je rencontrerai bientôt IRL !


    14. Le post qui révèle le mieux l’esprit de ton blog

    Parce que j'ai une fascination intacte pour les westerns et que ce film en est l'antithèse et la quintessence, celui-ci

     Mais j'avoue que j'ai aussi un petit faible pour ce post ci... mais comme le dit Fred, celui-ci est choupinou aussi.

  • ENTER THE VOID de Gaspar Noé °°°

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    Oscar et Linda sont frère et soeur et s'aiment d'un amour à la limite de l'inceste mais ils ne feront finalement que se lécher l'oreille. Ils connaissent de gros malheurs et notamment la perte de leurs parents, les deux, d'un coup, dans un accident de voiture alors qu'ils sont encore tout minots. Ils étaient à l'intérieur du véhicule. On reverra d'ailleurs l'accident 4 ou 5 fois (je n'ai plus compté au bout d'un moment... mais c'est pour ça que le film est si long, on revoit les scènes plusieurs fois !) et surtout la toute petite Linda hurlant, que dis-je s'égosillant, s'époumonant, gesticulant pour essayer de se dépétrer de sa ceinture de sécurité. J'ai toujours aimé qu'on torture les enfants et cette scène est très fraîche. Pas longtemps plus tard, la mémé chargée de s'occuper des enfants se retrouve dans une chaise roulante avec un respirateur artificiel dans le pif, preuve qu'elle ne peut plus s'en occuper, donc elle les envoie à l'orphelinat mais comme ce serait trop simple et pas assez moche : on sépare les enfants. Alors Linda hurle encore plus fort "Oscaaaar ne m'abandonne paaaaaaaaaaaaaaas !!!!!!!!!!!".  Linda, c'est le genre de fille à qui on fait des tas de promesses dès la naissance "je ne te quitterai jamais... je te protègerai toujours... je te le promets", et on n'en tient aucune. Une qu'a la poisse quoi.
    Plus tard Oscar vit à Tokyo, il ne travaille pas parce que c'est trop un rebelle. Faut pas déconner "les gens qui travaillent c'est des esclaves" qu'il dit, alors il deale mais pas que. Il consomme aussi. Des tas de substances avec des noms d'initiales.
    La première demi-heure est filmée en caméra subjective et en 2D. Pour les béotiens, je précise que dans ce cas le spectateur se trouve à la place du personnage. Ici, on est Oscar. Donc ça donne ça mettons :
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    Oscar, on ne le verra jamais ou presque jamais, sauf quand il se regarde dans la glace et qu'il dit "j'ai une sale gueule" et je suis d'accord. Vous avez compris ? Le spectateur EST Oscar TU es Oscar, JE suis Oscar... euh non, pas moi, merci ! C'est chouette comme aventure non ? Pendant une demi-heure, il se drogue et on voit les effets que ça a sur son cerveau. C'est un peu comme si on regardait un feu d'artifice dans un kaléidoscope. ça mange pas de pain. Franchement quand il fait ça il dérange qui ?

    Mais ça dure quand même un chouya trop longtemps. C'est un peu comme un trip chamanique transpersonnel mais sans les poils de Juliette Lewis.
    Le bon point c'est que c'est une drogue tout ce qu'il y a de plus choupinoute car il suffit de se passer un coup d'eau froide sur la figure, l'eau qui coule du robinet de la nature... et hop, ça passe, t'es frais comme un gardénia...  oopsss, j'ai trop fixé le kaléï moi, frais comme un gardon je crois qu'on dit. Oscar a un copain, un moche avec des poils, qui parle tout le temps avec une grosse voix et il veut aller au "Void" mais d'abord Oscar doit passer voir machin pour lui donner ses trucs. Et là, à cause que Oscar a couché avec la mère de machin qu'il doit retrouver, machin le dénonce aux flics qui le tuent.
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    Là, c'est quand Oscar et toi spectateur, vous vous apercevez que vous êtes touchés/coulés/morts : "oh du sang !!!".
    Et du coup, de caméra subjective, on passe (encore plus fort) en caméra sub-subjective. Mais avant de mourir, ça tombe bien, son copain moche et poilu lui a fait lire le "Livre des morts" un truc tibétain drôlement balèze qui explique comment après ta mort tu reviens et si tu veux tu peux choisir où tu vas aller poser tes guêtres.
    Ce film foutument intello, respect, il sert donc à expliquer, comme dans le livre, qu'avant ta re-naissance, tu passes par des états de conscience et de perception. Ce qui fait que Oscar sort de son corps (un peu comme Patrick Swayze dans "Ghost" "L'amour qu'on porte en soi et blablabla..."). Et Oscar, enfin son esprit ou ce qu'il en reste, il en profite pour voyager entre les immeubles drôlement éclairés de plein de lumières colorées dans les rues de Tokyo pendant que sa petite soeur se lamente et dit "je me suiciderais bien mais j'ai l'impression que Oscar est là, pas loin" et moi j'ai bien envie de la pousser du haut du 18ème étage pour abréger ses souffrances, elle a trop souffert, et peut-être que le film s'arrêterait là, faute de personnages.
    Donc, du coup, à partir de maintenant, Oscar sera toujours en premier plan de dos. Normal puisqu'on est Oscar qui regarde la vie d'Oscar, ça s'appelle des expériences géniales de réalisation cinématographique et ça donne ça :
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    Des fois j'avais envie de lui dire "euh bouge toi de là, Oscar, merde tu gênes quoi", et après je me souvenais que c'est fait exprès.
    Tu suis ??? On devient, enfin toi, spectateur, tu deviens Oscar sorti de Oscar mort qui regarde la vie de Oscar du temps qu'il vivait mais aussi du temps qu'il est plus là  ! Tu piges ? Ah la la, où avais-je la tête, faut que j'arrête la drogue moi. J'ai oublié de dire qu'entre temps, Linda a rejoint Oscar à Tokyo... et comme finalement c'est pas la moitié d'un le Oscar, il met sa ptite soeur au boulot dans un bar à strip-tease où elle fait des trucs avec une barre et elle s'asseoie sur la figure des garçons qui s'allongent sur la scène. Quand elle a fini son numéro elle couche avec le patron en miaulant des oh et des ah comme pour dire que ça lui fait du bien.
    Bref, à partir du moment ou Oscar meurt, vous n'allez peut-être pas me croire, mais toutes les scènes qu'on avait déjà vues en tant qu'Oscar on les revoit en tant qu'Oscar mort qui regarde la vie d'Oscar. J'ai failli hurler comme une Linda parce qu'il restait encore au moins une heure de film et que j'étais déjà en phase terminale d'over dose. Et puis non, je me suis lovée et j'ai envoyé des SMS à Fred. C'est tout juste si je l'enviais pas d'être a boulot. J'étais à deux doigts, et puis non. Je pouvais même pas déconner avec Jules parce qu'en le lorgnant j'ai bien vu qu'il était devant le chef d'oeuvre de sa vie...
    Pendant ce temps, la caméra épileptique, stroboscopique de Gaspar Noé nous fait voler, circonvolutionner et nous explose la rétine dans un camaïeu pyrotechnique de couleurs qui châtoient et de lumières qui resplendissoient ! L'oreille n'est pas en reste avec des sons, des bruits, un bourdonnement constant et de temps en temps un ptit coup de Bach à l'orgue bon-tant-pis pour nous rappeler que la vie peut-être douce sacré bon sang.
    Toute cette macédoine d'une simplicité à la Oui-Oui mais pédante comme une chronique de Bernard Guetta ou crétine comme le regard de Gérard Butler... je dirais bien "sensorielle" si j'étais chic et chébran mais je suis plouc et provinciale, pourquoi faire ? Pour nous parler d'enfance traumatisée (donc t'as le droit de faire n'importe quoi de ta vie) d'oedipe et d'inceste mal digérés et pas assumés. Oui Gaspar, un jour ton papa a mis la petite graine dans le ventre de ta maman et elle a joui cette salope avec son gros kiki,  et neuf mois plus tard : ô le beau petit Gaspar qu'on a là ! et non Gaspar on ne peut pas jouer à touche pipi avec sa petite soeur !
    Et ce salmigondis poseur et simpliste se termine dans un "Love Hôtel" comme on en trouve au Japon où l'esprit (mouarf) d'Oscar survole les chambres permettant ainsi de justifier (!!!) une dernière scène interminable et absolument gratuite de couples qui baisent dans des chambres prévues à cet effet en attendant qu'il choisisse où se poser !
    Et là, cerise confite sur le banana split (ce qui est une hérésie vous serez d'accord avec moi), mais j'avoue que j'ai bien pouffé... de caméra sub-subjective, nous passons à caméra vaginale ! MDR ! Et c'est à ce moment précis que je me suis mise à regretter mes lunettes 3D.
    Voilà un film qui porte admirablement son titre :
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  • LE FESTIVAL DE CANNES

    approche à la vitesse du grand 8 lancé au galop !!! Vous visualisez ?
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    Les sorties de films vont se faire rares ces deux semaines, voilà pourquoi je n'ai rien à vous offrir cette semaine. Mais cela ne va pas vous empêcher de jouer n'est-ce pas ?

    NI DE FINIR LE JEU DE LA SEMAINE DERNIERE QUI EST ENFANTIN VOUS LE FAITES EXPRES ???

    Alors, à qui sont ces jolies mirettes ? Une seule réponse à la fois par personne merci. Bonne journée et plus si affinités.

    GAME OVER.

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    MARCEL PAGNOL trouvé par Marion

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    KIRK DOUGLAS trouvé par le Dada

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    OLIVIA DE HAVILLAND trouvé par Fred

    (sauf que je crois que c'est Joan Fontaine mais bon, c'est pareil, c'est sa frangine :-)

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    SEAN PENN trouvé par LN

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    PATRICE CHEREAU trouvé par

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    QUENTIN TARANTINO trouvé par Marine

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    ROMAN POLANSKI trouvé par Marine

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    INGRID BERGMAN trouvé par Fred

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    DAVID LYNCH trouvé par Mister Loup

    (c'est une chance, c'est le jour où il a souri !)

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    CLINT EASTWOOD trouvé par Fred qui a l'oeil...

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  • MA SEMAINE AU CINEMA

    DANS SES YEUX de José Luis Campenella ****

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    L'ELITE DE BROOKLYN de Antoine Fuqua ***

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    IMOGENE McCARTHERY de Alexandre Charlot et Franck Magnier **

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    GREENBERG de Noah Baumbach **

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    COMME LES CINQ DOIGTS DE LA MAIN de Alexandre Arcady **

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    MES COUPS DE/AU COEUR

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  • IMOGENE McCARTHERY de Alexandre Charlot et Franck Magnier **

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    Imogène McCarthery a plusieurs passions dans la vie : le rugby, le whisky et son pays auquel elle voue un véritable culte au point que tout ce qui est hors des frontières de l'Ecosse lui apparaît comme ennemi de la courrone, renégat ou dégénéré, en tout cas suspect. Elle est même capable de quitter un hypothétique fiancé après l'avoir traité de traître parce qu'il s'est permis de sous-entendre que l'équipe de rugby écossaise n'a pas bien joué. Mais en fait Imogène n'a qu'un seul amour, son ami d'enfance Samuel Tyler dont elle a été séparée par son père qui ne voulait pas qu'elle l'épouse. De ce fait, elle est devenue une employée modèle au secrétariat de l'Amirauté à Londres (un exil pour elle) bien qu'elle tienne tête constamment à son chef de service. Mais un jour le patron des Services Secrets, Sir Woolish, envoie Imogène en Ecosse pour accomplir une mission classée top secret donc très dangereuse. Elle va retrouver le manoir familial où l'attend et la couve toujours sa vieille nourrice. La mission se révèlera encore plus périlleuse que prévu car elle aura à ses trousses 3 agents du KGB qui vont tour à tour lui dérober les précieux documents en sa possession. Mais elle sera secondée par Samuel qui bizarrement est lui aussi revevu au pays.
    Vous le savez sans doute j'aime Catherine Frot et ce film lui est tout entier dédié et consacré et elle y déploie toute sa panoplie de parfaite barjote qu'on lui connaît. A partir d'une intrigue simplissime mais traitée de façon loufoque, les réalisateurs nous embarque dans une course poursuite complètement dingote où tous les acteurs y vont de leur petit numéro bien givré. Cela aurait pu être très con si les acteurs s'étaient un tant soit peu pris au sérieux, heureusement il n'en est rien et chacun assume avec gourmandise sa part d'absurdité. Evidemment il faut être de bonne humeur et pas très exigent sur le scenario, mais ça va très vite et personnellement j'ai beaucoup ri. Catherine Frot secondée de Lambert Wilson, marrant comme tout, avec qui elle forme un joli couple, et Michel Aumont raide et roublard sont vraiment tordants. Autre bizarrerie de ce film, tous ces acteurs français qui jouent des rôles d'écossais alors que le seul personnage français a un accent anglais ! Une farce totalement kitsch, rien de plus mais rien de moins non plus.

  • CIAO BARBIES de Claire Allanic

    Avant de vous parler du film "Ciao Barbies"... je me permets un petit aparté : je vous avoue que je ne comprends pas toujours clairement les sollicitations quotidiennes que je reçois, excepté une infinité sans nom de "Projections Presse", mais hélas TOUTES à Paris...

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    Dans 99 % des cas donc, mon dévouement désintéressé vous est tout entier consacré (cela dit je crois que je n'ai rien en stocks pour le jeu con du lundi, profitez-en pour terminer celui de lundi dernier (faisable à l'oeil nu !) je vous prie bande de feignants) car lorsque je vous offre des places, je n'en ai pas pour moi puisque j'ai "LA carte" !!! Jusqu'à présent voici ce que j'ai accumulé comme cadeaux : deux DVD ("The red riding trilogy" et "La vida Loca) et un tablier de cuisine "Soul Kitchen" (que j'ai immédiatement offert à mon Jules car, c'est désespérant je sais mais je n'ai toujours pas trouvé le chemin des fourneaux dans cette maison alors que lui, avec un sens de l'orientation dont les femmes sont totalement dépourvus merci au grand tout qui nous inonde de ses bienfaits, oui).

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    Par contre, c'est grâce à ce blog que j'ai été sollicitée pour une prochaine "aventure" formidable dont je vous parlerai le moment venu...

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    Revenons-en à nos ovins. Il y a quelque temps j'ai reçu un mail très poli qui m'encourageait, compte tenu de mon amour pour le cinéma à "donner un coup de pousse à la jeune équipe qui a réalisé ce film en postant un petit billet, une photo …une phrase sur leur blog, à propos du film". J'étais un peu gênée et je ne voyais pas trop comment je pouvais parler et m'enthousiasmer pour un film que je n'ai pas vu... J'ai laissé "mijoter" ce mail sans y répondre et sans l'avoir lu attentivement. Et j'ai fini pas m'y intéresser. Ce qui a fait "tilt" et m'incite à vous en parler aujourd'hui tient à peu de choses, un synopsis, une phrase, et encore plus (ou moins) un petit bout de phrase que vous retrouverez en gras dans le résumé ci-dessous... et qui me "parle".

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    « Julia est embarquée en vacances avec la famille d'une de ses camarades d'école, Emilie. Pendant ce séjour entre amies, un peu arrangé, les deux adolescentes, font d’avantage connaissance et s’aperçoivent de leurs différences. Dans l’apprentissage complexe et tabou de la séduction et du pouvoir de séduction, au milieu du conflit malsain de la famille d'Emilie, Julia observe et sa vision de l’irréprochable raison adulte se trouble. »

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    Il s'agit d'un "premier court métrage hors-école, qui est un projet assez ambitieux, qui n'a pas reçu de coup de pousse au niveau financier (pas de CNC, Collectivités ou autres aides… juste des petites aides logistiques)... «CIAO BARBIES», écrit et réalisé par Claire Allanic.
    C’est un court-métrage tourné dans le sud de la France avec une caméra Red 4K, en format cinémascope. L’auteur-réalisateur Claire Allanic a eu la chance de travailler sur plusieurs séquences avec le réalisateur iranien Abbas Kiarostami. Ils en ont même isolé une des scènes du scénario pour en faire, ensemble, en décembre 2007, un court-métrage de 5 minutes, intitulé « Petite Feuille ».

    Et pendant que je suis là à vous parler je reçois simultanémént un mail de Martin Rivarel de CheeseConcept qui me fait le cadeau de pouvoir voir le film en "streaming privé " ce que j'ai fait illico. Et il se trouve que ce court me semble être une vraie réussite. Au sein d'une nature un peu sauvage, à la fois accueillante et inquiétante,  tout est particulièrement bien observé. D'un côté, les deux jeunes ados, toujours prêtes à se bouffer le nez mais brusquement de nouveau complices dès qu'il s'agit de faire des conneries ou simplement d'aller à l'encontre du désir des parents, de l'autre, les adultes face à leurs incohérences et leurs manquements. Et au milieu, la découverte pour les deux amies de leur pouvoir de séduction dont une, difficile, délicate...

    Vous pouvez retrouver le site consacré au film ICI.

    La Première Mondiale du film sera le 17 mai, à la salle Picaud, durant le Festival de Cannes  2010. Le film est présent au Short Film Corner, marché du film court à Cannes.

    Fiche technique du film :

    Ciao Barbies
    Durée : 18 minutes
    Langue : Français
    Format : 2,35 CinemaScope
    Son : Dolby SR 4.0
    Production Achevée en Avril 2010

  • L'ELITE DE BROOKLYN de Antoine Fuqua ***

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    Pour les flics de Brooklyn, quartier chaud bouillant de New-York city, l'un des plus violents de la ville paraît-il, protéger et servir n'est jamais de tout repos. Nous allons suivre quelques jours de la vie pas rêvée de trois flics plus très bien dans leur boulot comme dans leur vie privée, trois keufs tourmentés que leur profession a usés, transformés. L'un deux, Eddie (Richard Gere) est à 7 jours de la retraite, 7 jours qu'il espère passer tranquillement sans faire de vague alors qu'on lui colle dans les pattes. de toutes jeunes recrues à former. Un autre, Tango (Don Cheadle) est infiltré depuis de trop longues années dans le milieu des trafiquants de drogue blacks où il a noué de solides mais louches amitiés et annonce à sa hiérarchie qu'il est urgent qu'on le sorte de là. Quant à Sal (Ethan Hawke), marié et déjà père de trois enfants dont la femme asthmatique est enceinte de jumeaux, il aimerait pouvoir réunir l'argent nécessaire pour déménager dans une maison plus grande et salubre.

    Ces trois personnages ne travaillent pas dans la même unité mais au hasard des méandres d'un scénario en béton armé, ils vont se croiser lors d'une nuit où tous les destins vont basculer. Dès les premières scènes, on sait que les trois flics ne sont pas "viables" compte tenu des risques qu'ils vont prendre mais je vous laisse, comme je l'ai fait, découvrir qui restera en vie ou pas, vous tromper, hésiter. Le réalisateur brosse trois portraits qui semblent vraiment réalistes, pointe les difficultés, désagréments et périls d'une profession où la vie privée est forcément mise au second plan alors que les risques sont quotidiens et démesurés, que le salaire n'est pas à la hauteur des menaces et responsabilités et que la hiérarchie n'est pas toujours prête à protéger ou suivre ses hommes. Il n'élude pas pour autant les bavures ou "ratés" de certaines décisions ou interventions, mais ici, c'est davantage à la détresse des flics qu'il s'attache.

    Pensiez-vous qu'un jour nous découvririons Richard Gere, séducteur invétéré, dans le rôle d'un flic qui prend sa retraite ? En tout ca, il a bien fait d'accepter ce rôle qui lui va bien au teint et je vous assure, il ne cligne presque pas des yeux. La scène assez terrible où, après 22 ans de service, il rend armes et insigne à un fonctionnaire indifférent est tout à fait révélatrice du manque total de considération pour ces hommes. Cela dit je ne pense pas qu'il n'y ait que dans l'administration que les retraités ne soient ni pleurés ni regrettés. Mais Richard/Eddie se console de sa vie ratée dans les bras d'une jolie fille qui tarifie sa tendresse et son écoute. Cette relation sera également pour lui une nouvelle source de déconvenue mais l'incitera néanmoins à réaliser un dernier coup d'éclat, comme un baroud d'honneur.

    Don-Tango-ChippendaleCheadle qui a accepté une promotion en échange de son rôle d'infiltré, n'en peut plus du double jeu qu'il mène. D'autant que sa hiérarchie compte arrêter Caz (Wesley Snipes, vraiment bien), l'homme qui lui a sauvé la vie et qui le considère comme un frère. Sa femme l'a quitté et ses supérieurs se moquent éperdument de ses états d'âme. Va t'il se résoudre à trahir son très contestable ami ?

    Quant à Sal (Ethan Hawke, au visage de plus en plus intéressant et magnétique) fiévreux, torturé par sa foi et angoissé de ne pouvoir réunir la somme nécessaire à l'achat d'un nouveau logement, il ne cesse de frôler la corruption tant son boulot de flic des stup' le place régulièrement en présence de sommes considérables qui proviennent du trafic de drogue. Va t'il céder à la tentation ?

    Suivre le parcours de ces trois hommes inquiets est passionnant et Antoine Fuqua ne relâche jamais son intrigue. Il réussit également plusieurs scènes à haut pourcentage d'adrénaline et notamment une vers la fin, assez virtuose où l'on ne sait jamais qui on va trouver au hasard des couloirs que l'on franchit ou derrière les portes qui s'ouvrent. C'est à regret vraiment qu'on quitte les personnages poignants de ce thriller réaliste comme rarement.

  • GREENBERG de Noah Baumbach **

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    Roger Greenberg a séjourné quelque temps dans un hôpital psychiatrique à cause d'une dépression. Il vient de New-York et s'installe pour quelques semaines dans la villa californienne de son frère qui part en vacances avec femme et enfants au Viet Nam. Il va rencontrer Florence jeune femme un peu godiche et paumée et assistante personnelle du frangin chargée d'arroser les plantes et de s'occuper du chien, retrouver un ex amour, un ancien ami avec qui il avait eu le projet de former un groupe de rock et qu'il n'a pas revu depuis des années, faire le point, changer peut-être, évoluer sans doute.
    Greenberg est un garçon plutôt antipathique. A vrai dire pourquoi avoir peur des mots, c'est un sale con et un mufle intégral qui ne pense qu'à lui et dit ce qu'il pense sans se préoccuper jamais de la peine qu'il peut causer aux autres. Mais c'est aussi un "malade", victime de tocs et de crises de panique qui l'isolent du monde des vivants. Le fait qu'il soit interprété par Ben Stiller grand comique devant l'éternel mais aussi capable de beaucoup d'émotion me le rend particulièrement sympathique. Cet acteur fait partie de ces acteurs que je trouve désopilants et touchants, de la même lignée qu'un Steve Carell qui pratiquent cet humour subtile, aiguisé et lucide qui me le rend vraiment proche voire attachant. Evidemment, ce ne serait pas très hollywoodien, voire américain qu'un personnage de comédie (même si elle est plus amère que douce) reste odieux jusqu'à la fin. Notre Roger s'acheminera donc tranquillement vers une forme de rédemption et commencera à ouvrir quelque peu son coeur desséché.
    Par ailleurs, preuve irréfutable entre toutes qu'un coeur bat chez ce misanthrope, il s'occupe avec beaucoup d'attention du chien malade de la famille. En ce qui me concerne, c'est vraiment rédhibitoire qu'un toutou si toumimi soit-il soit le centre d'intérêt de quasiment tous les personnages d'un film. J'affirme devant la SPA et le WWF réunis qu'à l'exception des saletés de moustiques qui viennent se suicider sur mon pare-brise l'été, jamais je ne ferais de mal à une mouche, ni à un boeuf, ni même à un oeuf (je ne manque mange que le blanc)... mais les chienchiens à sa mémère dans les films J'EN PEUX PLUS, et les gloussements de plaisir que chaque apparition des bestioles provoque chez les spectateurs vont me conduire au meurtre à un acte condamnable un de ces jours. Fin de la parenthèse.
    Par la force des choses, notre Roger va voir et revoir Florence, gentille fille qui se remet difficilement d'une récente séparation mais souhaite à tout prix partager toute l'affection dont elle déborde. Contre toute attente, malgré les horreurs qu'il lui dit, sa façon de la repousser, la grande différence d'âge, elle va s'attacher à lui et contourner bravement tous les obstacles. Toutes les tentatives de Roger pour essayer de mener une vie "normale" et communiquer avec son prochain et sa prochaine vont donner lieu à des scènes assez pathétiques tels que les essais de "rapprochement sexuel" de ces deux largués, entre autre.
    Le numéro de fille perdue cheveux gras de Florence gentille et godiche a fini par me lasser. Par contre, j'ai trouvé Rhys Ifans vraiment attendrissant. Mais en hésitant constamment et trop loooooooongtemps entre drame (relativement) et comédie, Noah Baumbach m'a perdue en route !
  • COMME LES CINQ DOIGTS DE LA MAIN de Alexandre Arcady **

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    Dans la famille Hayoune il y a la mère, juive et donc très très envahissante avec ces 5 grands garçons. Enfin 4... mais 5 quand même. Les cinq garcons sont Dan (Patrick Bruel) l'aîné, patron d'un restaurant, divorcé puis remarié à Linda dont il est maladivement jaloux, Jonathan (Pascal Elbé) pharmacien marié et père de plusieurs enfants dont un pas encore né, Julien (Eric Caravaca) prof de lettres dans un lycée de banlieue, et le plus jeune Mickaël (Mathieu Delarive il fait très chaud brusquement bougez pas je vais ouvrir la fenêtre) qui ne cherche pas de boulot mais gagne et perd beaucoup d'argent en jouant au poker. Oui, il en manque un parce que le dernier c'est David (Vincent Elbaz), le vilain petit canard, parti il y a longtemps, qui a fait de la prison et revient brusquement se réfugier auprès des siens, blessé et poursuivi par un gang de trafiquants à qui il aurait volé de l'argent.
    Il y a du bon et du moins bon mais le plus l'emporte sur le moins et franchement je trouve que ce film ne vaut pas le dénigrement et l'éreintement qu'il subit dans les critiques déchaînées. Il s'agit avant tout d'un film de divertissement qui réserve son lot de surprises et de rebondissements.
    Le plus gênant est qu'on oscille constamment entre le crédible (la vie de famille) et l'invraisemblable (les frères qui se transforment en justiciers) et que du coup il n'est pas toujours aisé de se situer.
    Arcady dépeint les liens indéfectibles qui unissent ces frères si différents voire opposés dans leur façon de vivre et leurs comportements. Ils sont juifs et attachés à des degrès divers aux nombreuses célébrations exigées par la religion. Les scènes d'exposition où l'on découvre chaque frère dans sa vie relativement aisée sont très réussies mais l'on pressent que la belle apparence va se fissurer. Le retour de David va changer la tournure des évèvements et modifier l'attitude de chacun. Dès lors l'objectif sera de s'unir pour venger le père mort il y a quinze ans, découvrir des secrets enfouis, cachés par la mère,  démasquer et punir les traitres.
    "Comme les cinq doigts de la main" peut être un polar nerveux et efficace avec des intrigues convaincantes. Il se fait beaucoup plus poussif dès qu'il s'approche de certains aspects, et comme souvent dans ces films de "garçons", ce sont les filles qui trinquent et pas qu'un peu. Judith El Zein en mère pondeuse accro à l'avenue Montaigne est bien ridicule. Caterina Murino en éternelle pleureuse, pleure et Lubna Azabal, flic de choc en talons aiguilles a beau traiter ses collègues de cons, ne m'a pas convaincue.
    Les garçons s'en sortent mieux même si Patrick Bruel confond parfois chef de famille et parrain de la mafia. C'est Vincent Elbaz qui m'a le plus convaincue, sans doute parce qu'il est le canard boîteux de cette famille qui semblait jusque là très propre sur elle.
    Et Mathieu Delarive évidemment car il a des arguments non ?