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Cinéma - Page 247

  • AU FOND DES BOIS de Benoît Jacquot *

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    En 1865 dans le sud de la France Joséphine jeune bourgeoise dévote et secrète vit avec son papa médecin. Un jour, alors qu’elle se rend à la messe en robe blanche, son regard croise celui de Timothée un jeune vagabond tout crado qui ne s'est jamais lavé les dents. Fasciné par la jeune fille, il se rend chez elle car il sait que le papa médecin accorde le gîte et le couvert aux miséreux. A table, Joséphine porte une robe rouge et le toubib se montre très intéressé par cet « enfant sauvage » qui l’amuse avec ses tours de passe-passe. Le lendemain Joséphine porte une robe bleu pâle et Timothée la viole sur le sol de la cuisine. Malgré cela, Joséphine en robe sale suit le vagabond. Il la repousse, elle s’accroche. Ils vont finalement vivre tous les deux dans les bois. Il la fera « tomber en faiblesse chaque jour », elle résistera peu au début puis plus du tout. Après avoir vécu une passion sexuelle torride dans les feuilles et les torrents, ils seront contraints de revenir « en ville ». Joséphine assurera avoir été envoûtée. Lors du procès Timothée dira le contraire. Ils se feront des clins d’œil… tout ça.

    So what ?

    Je crois qu’il faut que je me rende à l’évidence, le cinéma de Benoît Jacquot n’est pas fait pour moi. Evidemment, ceux qui veulent s’intéresser à la passion entre un va-nu-pieds et une bourgeoise et tenter de démêler qui est la victime et qui est le manipulé y trouveront peut-être leur compte. En ce qui me concerne, je suis restée de marbre devant le spectacle. La faute peut-être aux deux acteurs aussi sensuels qu’un robot moulinex et au réalisateur qui semble ne s’appuyer que sur leur physique respectif très « atypique ». Nashel Perez Biscayart n’a pas grand-chose d’autre à proposer que son air inquiétant et Isild Le Besco, gros seins, gros yeux, grosse bouche, plus adjanienne que jamais (mais en moins bien) est même franchement risible lorsqu’elle fait l’envoûtée.

    L’hystérie féminine a l’air d’intéresser Benoît Jacquot mais son film n’est pas habité de subtilité.

  • ILLEGAL de Oliver Masset Depasse ***

    Je vous reparle de ce film car il est important ! Malheureusement l'équipe chargée de médiatiser ce film m'annonce qu'il a du mal à rencontrer son public.

    C'est très dommage car il s'agit d'une fiction qui s'appuie sur des faits réels. Il y a donc à la fois une trame "romanesque" avec un suspens vraiment palpitant mais aussi un aspect social et politique très fort. En plus, la possibilité de découvrir une actrice extraordinaire en fait un film vraiment indispensable qui vous donnerait sans doute la possibilité de sortir vos petits mouchoirs pour une bonne raison... (LDP inside...).

    Parfois le cinéma c'est beaucoup mieux que les infos (qui nous "intoxent" pas mal) pour voir dans quel monde pourri nous vivons.

    Voici donc le site du film www.illegal-lefilm.fr et de nouveau mon avis qui je l'espère vous donnera envie de défendre ce beau film en vous rendant en salle et en en parlant autour de vous.

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    Tania est russe. Elle vit en Belgique avec Ivan son fils de 14 ans. Elle a un travail, il va l’école. Mais ils sont clandestins et malgré toutes les précautions de Tania, un jour qu’elle parle russe à son fils dans la rue, des policiers l’arrêtent pour un contrôle d’identité. Connaissant le sort des sans-papiers dans ce pays, Tania parvient à dire à son fils de s’échapper. Elle se retrouve donc seule, placée en centre de rétention déterminée à ne pas révéler son identité persuadée en agissant ainsi de pouvoir en sortir au bout de six mois. Le cauchemar commence… Harcelée par les policiers qui veulent la faire parler elle doit également se battre de l’intérieur de la prison pour tenter de persuader son fils de ne pas tomber aux mains d’un mafieux.

    Quelques lignes vite fait sur ce film admirable et absolument indispensable que je vous encourage vivement à aller voir. Mais soyez prévenus, c’est un véritable coup de poing dans le cœur. De façon quasi documentaire mais avec un sens incroyable du suspens et du romanesque le réalisateur nous démontre sans détour que ce n’est pas Tania qu’il considère comme illégale mais le système qui fait subir aux étrangers un sort absolument révoltant. Il n’y a donc pas qu’en France que les étrangers sont malvenus. Mais Olivier Masset-Depasse s’appuie sur la lutte et le courage d’une mère entièrement portée par son amour maternel pour dépeindre une réalité écoeurante et choquante. Traités comme des criminels et parqués dans des centres où les conditions de vie sont déplorables, il faut voir jusqu’où ces clandestins sont capables d’aller pour ne pas retourner dans leur pays d’origine. Tania se brûlera le bout de chaque doigt au fer à repasser pour ne plus avoir d’empreintes. Une de ses compagnes d’infortune sera régulièrement passée à tabac pour ne pas accepter de monter dans l’avion jusqu'à ce qu'elle fasse un choix différent, une autre épuisée, lassée de se battre fera une demande de retour volontaire…

    Ce film coupe le souffle et si l’on excepte les seuls clichés de la chilienne à poncho et la malienne à jolies tresses, il ne souffre d’aucune faute, et le réalisateur pousse le soin jusqu’à ne pas proposer un happy end idéal. Même si les nuages semblent laisser place à une légère éclaircie le sort de Tania et de ses semblables est loin d’être réglé.

    L’actrice prodigieuse qui porte ce film ambitieux, courageux et essentiel c’est Anne Coesens, absolument sublime.

  • BIUTIFUL de Alejandro González Inárritu ***

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    Uxbal vit de combines pas bien reluisantes mais il a un objectif respectable et une échéance inéluctable à honorer : mettre ses deux enfants chéris à l'abri du besoin car le cancer qui le ronge et qui n'a pas été "détectéto" ne lui laisse plus que quelques semaines à vivre...

    C'est dans une Barcelone méconnaissable ou plutôt méconnue qu'Inárritu a installé le calvaire en phase terminale d'Uxbal. Les amoureux de l'architecture "gaudienne", des ramblas, des tapas et de la ville qui s'éveille chaque soir vers 19 heures en seront pour leurs frais, car même si l'on aperçoit au loin et à plusieurs reprises la Sagrada désespérément et éternellement en travaux, c'est dans les quartiers pauvres voire misérables que l'on n'imagine même pas, que se situe l'action du film.

    Evidemment le réalisateur semble se réjouir et déclarer partout qu’après le bouillonnant « Babel » qui multipliait les personnages, les histoires et parcourait le monde, il a voulu se concentrer sur le destin d’un seul homme voire d’un homme seul. En ce qui me concerne, j’ai quand même vu au moins trois films en un. D’abord l’histoire familiale d’Uxbal complètement seul face à sa fin prochaine et qui doit à la fois mettre ses enfants à l’abri du manque d’argent mais aussi de leur mère, jeune femme immature, maniaco-dépressive dangereuse pour elle et pour ses enfants et qui tente de s’en sortir en répétant les séjours en hôpital. Mais aussi et comme souvent chez Inárritu le monde autour du héros ne va pas bien du tout. Et ici, les travailleurs clandestins africains ou asiatiques sont honteusement exploités par leurs semblables alors que la police corrompue jusqu’à l’os ferme les yeux. L’abjection scandaleuse et la bassesse de cet esclavage se trouvent en « périphérie » des déboires d’Uxbal qui y participe néanmoins d’une main tout en tendant l’autre à quelques uns qu’il tente de secourir. Mais une de ses actions bénéfiques se transformera en un drame épouvantable, rapporté avec beaucoup d’insistance. Par ailleurs, Uxbal exploite le malheur et la détresse de parents qui ont perdu leur enfant en monnayant les prétendues dernières paroles des morts… 

    Ce film inconfortable est fort, triste et étouffant et j’en suis sortie un peu asphyxiée avec un fort besoin de respirer de l’air (pur ou pas). Mais il est beau. C’est étrange de le dire car la noirceur des images et des événements ne donnent que peu d’espoir en la nature de l’humaine condition et de son avenir. Il y a même des scènes qui m’ont déplu comme la scène d’ouverture et de clôture du film que je trouve particulièrement laide bien qu’elles soient illuminées par le trop rare sourire de Javier Bardem. Ainsi que les scènes plus ou moins ésotériques avec cette femme qui voit au-delà de la conscience.

    Mais il y a Javier Bardem et c’est rien de dire que son prix d’interprétation cannois n’est pas usurpé. Il est l’âme, la force, la douceur, la fragilité, l’instinct paternel de ce film, il est l’amour et la douleur. Crucifié entre l’urgence de protéger les siens et la culpabilité de ses actes condamnables. L’acteur qui n’hésite pas non plus à mettre en péril sa triomphante virilité est étourdissant et prodigieux et il sauve ce film dense et parfois outrancier de sa complexité.

    P.S. : Si vous avez lu Télérama... Quelqu'un peut-il m'expliquer la fixette de Guillemette Odicino sur les radiateurs : "Une image douteuse, inacceptable, nous prend en otage : quand ce salaud ordinaire sur le chemin de la repentance fournit des radiateurs à des ouvriers clandestins, la caméra s'arrête sur l'asiatique malhabile qui les met en marche. Pourquoi ce plan insistant ?" Cette fille est folle ou c’est moi ? J'ai rien compris.

     

  • ILLEGAL de Oliver Masset Depasse ***

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    Tania est russe. Elle vit en Belgique avec Ivan son fils de 14 ans. Elle a un travail, il va l’école. Mais ils sont clandestins et malgré toutes les précautions de Tania, un jour qu’elle parle russe à son fils dans la rue, des policiers l’arrêtent pour un contrôle d’identité. Connaissant le sort des sans-papiers dans ce pays, Tania parvient à dire à son fils de s’échapper. Elle se retrouve donc seule, placée en centre de rétention déterminée à ne pas révéler son identité persuadée en agissant ainsi de pouvoir en sortir au bout de six mois. Le cauchemar commence… Harcelée par les policiers qui veulent la faire parler elle doit également se battre de l’intérieur de la prison pour tenter de persuader son fils de ne pas tomber aux mains d’un mafieux.

    Quelques lignes vite fait sur ce film admirable et absolument indispensable que je vous encourage vivement à aller voir. Mais soyez prévenus, c’est un véritable coup de poing dans le cœur. De façon quasi documentaire mais avec un sens incroyable du suspens et du romanesque le réalisateur nous démontre sans détour que ce n’est pas Tania qu’il considère comme illégale mais le système qui fait subir aux étrangers un sort absolument révoltant. Il n’y a donc pas qu’en France que les étrangers sont malvenus. Mais Olivier Masset-Depasse s’appuie sur la lutte et le courage d’une mère entièrement portée par son amour maternel pour dépeindre une réalité écoeurante et choquante. Traités comme des criminels et parqués dans des centres où les conditions de vie sont déplorables, il faut voir jusqu’où ces clandestins sont capables d’aller pour ne pas retourner dans leur pays d’origine. Tania se brûlera le bout de chaque doigt au fer à repasser pour ne plus avoir d’empreintes. Une de ses compagnes d’infortune sera régulièrement passée à tabac pour ne pas accepter de monter dans l’avion jusqu'à ce qu'elle fasse un choix différent, une autre épuisée, lassée de se battre fera une demande de retour volontaire…

    Ce film coupe le souffle et si l’on excepte les seuls clichés de la chilienne à poncho et la malienne à jolies tresses, il ne souffre d’aucune faute, et le réalisateur pousse le soin jusqu’à ne pas proposer un happy end idéal. Même si les nuages semblent laisser place à une légère éclaircie le sort de Tania et de ses semblables est loin d’être réglé.

    L’actrice prodigieuse qui porte ce film ambitieux, courageux et essentiel c’est Anne Coesens, absolument sublime.

  • THE SOCIAL NETWORK de David Fincher ***

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    Mark Zuckerberg étudiant, se fait plaquer en beauté par sa petite amie lors de l’automne frisquet de 2003. Le temps de traverser le campus pour rejoindre sa chambre, il a mijoté sa vengeance qui va se manger bien tiède. Il va balancer sur Internet et sans la moindre gêne des tas d’informations sur la demoiselle qui va devenir la risée de tous en quelques heures. Dans la foulée de la même nuit légèrement alcoolisée et tout en rédigeant son blog, il va pirater le système informatique de la prestigieuse Université de Harvard et finalement le détruire en lançant « Facemash » qui consiste à voter pour la fille la plus canon du campus en cliquant sur une des deux photos proposées. C’est peu ou prou ainsi qu’a germé dans l’esprit d’un surdoué de l’informatique de 19 ans l’idée de FaceBook (jadis THE FaceBook !!!) dont je ne vous ferai pas l’injure de vous expliquer en quoi consiste ce Réseau Social (permettez que je rie… c’est fait !).

    Je n’aurais pas donné cher d’un film qui narre la création via des écrans d’ordinateurs d’un réseau planétaire qui concerne aujourd’hui 500 000 millions d’inscrits ? d’adeptes ? d’amis ? Et pourtant ce film unique, précurseur et qui risque de faire date est absolument palpitant et ne comporte pas une seule seconde d’ennui ou de baisse de régime. C’est une F1 pilotée pied au plancher par un réalisateur champion qui ne m’a jamais déçue. Oui j’ai adoré « Zodiac » et je suis celle qui a également aimé « L’étrange histoire de Benjamin Button ». Mais revenons-en à Marko ! Fincher le décrit comme un sale gosse solitaire, froid, introverti, opportuniste, qui ne s’embarrassera jamais de morale ou d’éthique, sa création étant ce qui existe de plus voyeuriste et exhibitionniste au monde. Le judicieux choix et l’excellente interprétation de l’acteur Jesse Eisenberg laissent toujours planer le doute quant à la totale innocence ou le parfait machiavélisme du petit génie. En effet, une bonne idée ne le restant jamais bien longtemps, dès que FaceBook va se répandre sur la planète plus rapidement et plus sûrement que le H1N1 plusieurs amis ou associés de Mark, qui ont de plus ou moins loin participé ou involontairement contribué à la naissance de bébé, vont en contester la paternité. Le jeune Zuckerberg va immédiatement être confronté à des procès d’une ampleur considérable mettant en jeu des sommes qui dépassent l’entendement.

    Mais Fincher ne se contente pas de faire le portrait d’un garçon hors du commun, d’alterner les séances de procès et celles où l’on admire de jeunes hackers « bouffer du code ». Il dresse également le portrait d’une folle jeunesse, orgueil d’un pays puisqu’elle fréquente l’une des plus prestigieuses universités du monde qui finalement semble avoir deux préoccupations universelles : faire la teuf et pécho !

    Quant à Mark Zuckerberg bien qu’il soit devenu l’un des hommes les plus riches de la planète et bien qu’il affirme toujours que son moteur ne soit pas l’argent, il est néanmoins au centre et parfois responsable de trahisons et de jalousies impitoyables.

    L’interprétation nickel, le rythme trépidant, les dialogues savoureux font de ce film bavard, énergique, souvent drôle et passionnant un formidable miroir dans lequel la jeunesse de ce début de XXIème siècle va sans doute se reconnaître.  2

  • MA SEMAINE AU CINEMA

    Pour retrouver mes avis, cliquez sur le titre des films.

    YOU WILL MEET A TALL DARK STRANGER de Woody Allen ****

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    LAISSE MOI ENTRER de Matt Reeves **

    (pas eu le temps et le courage de faire l'article mais c'est pas mal du tout...)

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    SANS QUEUE NI TÊTE de Jeanne Labrune **

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    TOUT VA BIEN, THE KIDS ARE ALL RIGHT de Lisa Chodolenko *

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    AO, LE DERNIER NEANDERTAL de Jacques Malaterre °°

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    MES COUPS DE COEUR

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  • TOUT VA BIEN, THE KIDS ARE ALL RIGHT de Lisa Chodolenko *

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    Nic, Jules, Joni et Laser (kiffez àdonf les prénoms, merci !) formeraient presque une famille Ricorée ordinaire avec soleil dès le petit déjeuner si les deux enfants de 18 et 15 ans n’avaient pour parents, non pas une, mais deux mamans. Imaginez un instant le cauchemar et revenons en au fait : Nic et Jules sont deux femmes qui s’aiment depuis 20 ans et ont eu deux enfants, une fille et garçon, par insémination artificielle. La semence provenant du même donneur. Il semble qu’avec l’avis du papa-bio, même 18 ans plus tard quand les moutards sont en âge de le faire, l’identité du mystérieux et généreux donateur puisse être révélée. C’est donc ce qui se passe lorsque Joni et Laser retrouvent donc sans difficulté la trace de leur « papa » qui accepte de les rencontrer. Le courant passe illico entre les trois avec plus ou moins de nuances et d'affinités. Les enfants vont avouer à leurs mamans cette cachotterie et elles vont à contre cœur accepter de recevoir l’éprouvette en se promettant de tout mettre en œuvre pour la faire fuir. Hélas (ou pas… on ne peut réellement se prononcer après avoir vu le film) les choses ne vont pas se passer tout à fait comme prévu et le papa va venir mettre une sacrée pagaïe dans le bon ordonnancement des choses.

    Tout cela est bien mignon mais je crois que le film qui parlerait d’une famille homoparentale, quel que soit le sexe des parents, reste à faire. Ici, les efforts sont louables pour nous prouver qu’un couple formé de deux personnes du même sexe ont exactement les mêmes attitudes, problèmes, façons de s’appeler «mon chou», «chérie» ou autres noms d’oiseaux, de se dire «c’est moi !!!» quand une d’entre elles entre, de veiller aux bonnes fréquentations des moutards, à la réussite des études etc… Mais pourquoi une famille fondée par deux personnes, filles ou garçons, du même sexe n’aurait-elle pas le « droit » d’être différente ou plutôt devrait absolument être identique aux autres ? Je n’ai pas compris cet acharnement.

    L’interprétation est certes nickel et pourtant je n’ai jamais été surprise, encore moins émue. Les enfants sont sages comme des images. L’homme de l’histoire, Mark Ruffalo, est macho juste ce qu’il faut mais pas trop, et se découvre une providentielle fibre paternelle. Julianne Moore est parfaite. Annette Bening est la seule à en faire des tonnes dans le registre lesbienne masculine (j’ai d’ailleurs toujours vu une actrice hétéro qui s’applique à jouer une homo). Et c’est finalement au garçon que revient la réplique la plus charmante et rigolote. A son « fils » qui lui demande pourquoi il a donné son sperme, il répond :

    « parce que c’est plus agréable que de donner son sang ! »

    Quant à la réalisatrice, elle ne sait comment se débarrasser de ce gêneur et achève son histoire à la fois dans la guimauve et la cruauté. Strange.

  • LAISSE MOI ENTRER de Matt Reeves **

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    Synopsis : Abby, une mystérieuse fille de 12 ans, vient d'emménager dans l'appartement à côté de celui où vit Owen. Lui est marginal, il vit seul avec sa mère, et est constamment martyrisé par les garçons de sa classe. Dans son isolement, il s'attache à sa nouvelle voisine qu'il trouve si différente des autres personnes qu'il connaît. Alors que l'arrivée d'Abby dans le quartier coïncide avec une série de meurtres inexplicables et de disparitions mystérieuses, Owen comprend que l'innocente jeune fille est un vampire.

  • YOU WILL MEET A TALL DARK STRANGER de Woody Allen ****

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    C'est à Londres que se situent les aventures à la fois quotidiennes, ordinaires et extraordinaires de 8 personnages dont les destinées vont se croiser,  converger ou s'éloigner. Un septuagénaire se réveille un matin terrifié à l’idée de mourir bientôt. Il quitte sa femme vieillissante pour une bimbo blonde et sans cervelle alors qu’une « cartomancienne » prédit à la délaissée qu’elle va rencontrer un sombre et bel inconnu… La fille de ce vieux couple perd les pédales, amoureuse de son patron qui ne la remarque pas, alors que son mari, écrivain raté se met à lorgner sur la fenêtre de l’appartement d’en face où une jolie fille en rouge, pas loin de convoler, joue de la guitare… 

    Des histoires de couples, d'amour, de sexe, de désir, d'ambition, de déceptions... des erreurs, des quiproquos, des malentendus, des infidélités, des injustices. Beaucoup d'incertitudes, de tergiversations, de lâcheté, de cruauté. Le tout enrobé, pimenté, entortillé, noyé dans un flot de paroles fiévreuses mais toujours d'une justesse et d'une utilité incontestables. Oui, les personnages de Woody parlent beaucoup. Ils s'expliquent, se justifient. C'est rythmé, nerveux, vigoureux, pétillant avec toujours, au bord de l'éclat de rire, cette inquiétude propre au petit bonhomme assez génial qu'est ce grand réalisateur. Dans cette frénésie de dialogues, de rebondissements en tout genre dont un ABSOLUMENT GENIAL, véritable pirouette inattendue qui concerne Josh Brolin l'écrivain et un de ses amis victime d'un accident... et cet autre où un mari (Josh Brolin encore) emménage chez une splendeur (la sublime Freida Pinto) qu'il a longuement observée depuis la fenêtre de son appartement et qui se retrouve à observer la femme qu'il a quittée (Naomi Watts) depuis son nouvel appartement. En un plan vraiment astucieux et magistral, sans effet ni parole cette fois, il nous démontre la bêtise des hommes (en tant qu'humanité) qui s'obstinent toujours à imaginer, que l’herbe verte ou la vraie vie est ailleurs... 

    Ce film lumineux, plein de drames, de folie, de douceur et d'humour est un grand grand cru qui m'a rappelé l'époque bénie des "Annie Hall" et "Manhattan", pas moins. C'est totalement euphorisant de voir qu'un réalisateur de cette trempe et de cet âge puisse encore innover tout en imprimant son incontestable et tellement reconnaissable virtuosité. Et beaucoup d'allégresse aussi, de délicatesse pour démasquer les failles et fêlures humaines et nous démontrer la vanité, la fragilité des illusions, des apparences. 

    Quant à la direction d'acteurs, elle est à l'image du reste, virtuose et irréprochable. Woody tire le meilleur de cette toute nouvelle troupe d'acteurs qui se montrent tous à la hauteur de l'honneur et du bonheur de travailler avec lui. L'inconnue Lucy Punch, véritable fantasme ambulant, tout en jambes, en cheveux, en minceur qui a comme son nom l'indique beaucoup de vigueur et de vitalité est LA révélation irrésistible de cette histoire pleine de bruit et de fureur, "much ado about nothing", "très dramatique et très comique", (comme nous le disait Woody en personne et en français en juillet dernier où il a fait l’ouverture du Festival Paris Cinéma) où il est également question de réincarnation et de vies antérieures... Mais grâce soit encore rendue à Woody de permettre à Anthony Hopkins de redevenir le merveilleux acteur qu'il a su être, sans excès ni cabotinage. 

    La musique qui accompagne, dès le générique, est comme toujours un régal permanent...

    Mon seul regret est que Woody s'estime désormais trop vieux pour s'accorder des rôles dans ses propres films. Mais sinon, bravo, bravo et encore bravo et une standing ovation !

     

    Si vous ne l'aviez pas vue en juillet, voici la petite vidéo que j'avait faite de Woody à la soirée.

  • MA SEMAINE AU CINEMA

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    DEVENEZ JURY DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU 1ER FILM D'ANNONAY

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    LES AMOURS IMAGINAIRES de Xavier Dolan ***

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    BREATHLESS de Yang Ki-June ***

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    UN HOMME QUI CRIE de Mahamat-Salet Haroun ***

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    TROP LOIN POUR TOI de Nanette Burstein **

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     AMORE de Luca Guadagnigno **

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    WALL STREET : L'ARGENT NE DORT JAMAIS de Oliver Stone °

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    MES COUPS DE COEUR

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