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Sur la Route du Cinéma - Page 414

  • L'APPRENTI SORCIER de John Turtletaub °

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    La fée Morgane et Merlin L'Enchanteur n'ont pas eu le temps de voir ou de lire Harry Potter, ils sont trop occupés à essayer de se mettre minables pour être le plus grand sorcier de tous les temps. C'est la vilaine et moche Morgane qui a le dessus et qui occit Merlin. Les trois sous-fifres de Merlin sont eux aussi en bisbille, car les deux garçons Balthazar et Horvath sont amoureux de Veronica (Monica Bellucci MDR) qui préfère Balthazar. Du coup, plus personne n'est copain avec personne. Veronica se sacrifie et bouffe Morgane. Elles se retrouvent enfermées toutes les deux dans une poupée gigogne, tandis que Balthazar atterrit dans une amphore. Balthazar parcourt le monde pendant un millier d'années à la recherche du "Premier Merlinien" qui sera chargé de... chargé de... Il sera chargé, zut, z'avez qu'à y aller vous. Et puis aussi, il voudrait bien libérer sa chérie tout ça ! Du taf dans le grimoire en somme !
    En 2010 (je vous épargne l'épisode 2000) il trouve (manque de bol pour nous) cette quiche de Dave censé être celui qu'il cherche vu que la bague qui ne peut appartenir qu'à l'élu s'aggripe à lui ! La preuve. Le Dave, c'est  une tronche en physique mais pas une flèche en drague. Evidemment il vit avec son meilleur copain, un black obèse très con et très libidineux (est-ce que TOUS les américains ont ce genre de potes, ou c'est juste pour les films ?) qui ne sert strictement à rien et évidemment pas à être drôle même si son rôle est étudié pour, j'en suis sûre.
    Après quelques hésitations à grand renfort de grimaces, répliques et pitreries dénuées de la moindre originalité donc absolument pas amusantes, Dave consent à devenir une spice de Padawan de Balthazar. Après tout, si ça peut aider à pécho ! Tout se résoud évidemment et sans la moindre surprise en 1 h 50 absolument affligeante farcie de rebondissements sans intérêt et invraisemblables et d'effets spéciaux datant des Frères Lumière. Of course (c'est pour pas répéter évidemment) en allant voir ce genre de films on est censé savoir qu'on ne va pas résoudre la quadrature du cercle ! Mais il arrive parfois qu'on y passe un bon moment.
    Ici, je n'ai pu que me désoler de voir une toute jolie et talentueuse demoiselle Teresa Palmer (mix de Naomi Watts et de Scarlett Johanson) jouer les faire valoir, un ex acteur Alfred Molina continuer à creuser la tombe de sa carrière, un autre nous régaler d'une énième fantaise capillaire rendez-nous Sailor...
    Mais le pire du pire n'est rien à côté d'avoir à supporter l'exécrable, déplorable, horripilant et moche Jay Baruchel ou Bachurel peu importe, ce qui relève carrément de l'héroïsme. Quel acteur désastreux ! N'y a t'il pas une sorcière bienveillante qui puisse le transformer en crapaud, en statue de sel... A TOUT JAMAIS ?
    ........................
    Faites un effort pour le jeu ICI, j'ai encore simplifié !

  • L'ARBRE de Julie Bertucelli ***

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    Julie Bertucelli n'a besoin que d'une scène de quelques instants, pas de grandes démonstrations ni de longs discours pour imposer l'amour et la complicité qui unissent Peter et Dawn, mariés et parents de 4 enfants. Simplement une scène tendre et drôle dans un hamac. Alors, quand un type comme Peter meurt, merveilleux mari et amant, papa complice fou de ses enfants, forcément ça laisse un vide que rien ne peut combler. Une peine insurmontable s'installe. Et Dawn, dévastée ne parvient même plus à s'occuper de ses enfants qui vivent chacun de leur côté et à leur façon la perte de cet être évidemment idéal.
    Les mois passent, rien ne console Dawn mais elle va trouver un travail, elle qui n'avait jamais travaillé, rencontrer un homme charmant, patient. Mais c'est  davantage au contact de sa petite fille de 8 ans, Simone, et en acceptant d'entrer dans son univers légèrement surnaturel qu'elle va réellement refaire surface. En effet, Simone est persuadée que son père lui parle dans l'arbre, le sublime et gigantesque figuier qui est très, trop près de la maison. Rapidement Dawn va se rapprocher de cet arbre aux étranges pouvoirs. Une scène magnifique la montrera s'endormant dans une branche de l'arbre, enlacée dans ou par le feuillage.
    L'arbre se fera tantôt rassurant, comme s'il veillait sur la maison, tranquille et majestueux, tantôt monstrueux et inquiétant dès que le vent souffle. Une voisine, gênée par ses racines qui envahissent peu à peu son terrain le compare à une pieuvre. Car oui, cet arbre progressivement devient une menace, pour les canalisations qui se bouchent et font proliférer les grenouilles jusque dans les toilettes, pour les fondations que les racines tentaculaires ébranlent. Même les chauve-souris, de taille très inaccoutumée de notre côté de la planète pénètrent dans la maison.
    Mais peut-on abattre un arbre qui contient, représente et symbolise l'âme d'un être aimé au-delà de tout ? Un père, un mari absent à jamais, mais présent, incarné, inoubliable, irremplaçable et envahissant.
    La réalisatrice parvient miraculeusement à nous rendre cet arbre d'une puissante et hypnotisante beauté aussi précieux qu'il l'est pour ses personnages. Il faut dire que Charlotte Gainsbourg et la petite Morgana Davies (adorable, saisissante, inoubliable) nous rendent les frémissements et le murmure de chaque branche réellement palpables. On ne doute pas de leur extravagance parce que c'est cette imaginagion ou cette inspiration qui les maintiennent en vie. A sa meilleure amie (qu'elle rejettera plus tard parce qu'elle est incapable d'accéder à son secret) qui s'étonne qu'elle ne soit pas plus triste d'avoir perdu son père, Simone répond : "dans la vie, on a deux possibilités : être triste ou être heureux. J'ai choisi d'être heureuse". Etonnante petite fille
    Tout ceci se passe en Australie, pays inconnu, mystérieux, vaste et secret, dont les éléments naturels, la faune, la flore et le climat nous sont étrangers. Mais en n'insistant pas trop sur le caractère fantastique de son récit, Julie Bertucelli nous fait apprécier et croire en cette façon inédite de vivre un deuil, de faire en sorte qu'on survive à la disparition de l'être qui nous est le plus cher.
    Son film porté par la grâce de deux actrices l'une confirmée (Charlotte) l'autre toute petite mais éblouissante, est une petite merveille. 

  • CELLULE 211 de Daniel Monzon ***

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    A la veille de commencer son nouveau travail de "maton", le jeune Juan Oliver se rend à la prison de haute sécurité pour la visiter et faire bonne figure devant ses futurs employeurs. Mal lui en prend car dans le même temps, le truand Malamadre bien que placé en isolement a réussi à fomenter une émeute qui ne va cesser d'évoluer au fil des jours. Lors de sa visite Juan se blesse légèrement. Ses collègues l'allongent inconscient dans la Cellule 211. Lorsqu'il se réveille ses collègues ont disparu et le voilà au milieu de ce QHS où sont regroupés les guguss parmi les plus dangereux du pays. En un quart de seconde de réflexion il n'a d'autre choix que de se faire passer pour un prisonnier fraîchement arrivé.  
    La tension est constante et même croissante dans ce thriller carcéral, genre cinématographique où les réalisateurs semblent s'amuser à taquiner jouissivement nos nerfs délicats. Distillant de façon quasi égale ultra-violence et profonde humanité Daniel Monzon complique encore l'affaire en insérant des intrigues dans l'intrigue. Même si elle sera déterminante, la prise d'otages de membres de l'ETA (qui s'estiment étrangers aux revendications) à l'intérieur de la prison par les prisonniers eux-mêmes est la partie la moins intéressante. Elle va être le déclencheur d'une situation qui va rapidement dépasser les mutins et le seul cadre de leur prison.
    La grande question demeure néanmoins : est-ce que Juan Oliver va réussir à se sortir de ce pétrin, obligé d'une part de fraterniser avec les prisonniers, dont certains très méfiants à son égard, et notamment avec leur chef dont il va devenir, grâce à ses idées lumineuses, une sorte d'alter ego, de relayer leurs revendications, et d'autre part de tenter de calmer les ardeurs des plus belliqueux ?
    Les rebondissements et péripéties ne vont cesser de se succéder intégrant également des drames plus personnels. Les caméras de surveillance à l'intérieur des bâtiments, les informations parvenant aux détenus par l'intermédiaire de la télé ajoutent encore aux tensions, au malaise et apportent une densité aux événements comme aux personnalités.
    Il faut dire que le réalisateur y va franco en nous démontrant grâce à des personnages forts et convaincants que les sauvages ne sont pas forcément du côté qu'on croit. Un homme incarcéré à vie au physique et au tempérament de machine à tuer peut faire preuve de plus d'humanité, de compréhension et de sensibilité qu'un maton n'accordant aucune circonstance atténuante ni même de considération aux prisonniers.
    Vif, nerveux, rythmé, sans temps morts l'action est constamment réamorcée grâce à de multiples péripéties, plus ou moins crédibles mais peu importe. Le constat est quand même que la prison semble être  un endroit "idéal" pour révéler la sauvagerie qui sommeille en chacun.
    Quand je vous aurai dit que ce film a raflé une flopée de Goya (équivalent spingouins de nos Cesar) que Luis Tosar est épatant en Malamadre mais surtout, surtout que le très convaincant et injustement incarcéré Alberto Amman ne se contente pas d'avoir une présence et un physique très très agréables... vous vous ruerez sans attendre sur ce film captivant !

  • LE CAFE DU PONT de Manuel Poirier **

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    J'apprends donc que Pierre Perret le chanteur a écrit un "ouvrage" relatant sa vie et en tout cas son enfance et que Manuel Poirier s'en est emparé pour nous le mettre en images. Soit. 
    C'est une surprise ! Il ne se passe strictement rien dans la vie de Pierrot et on ne voit pas comment cette enfance précise a fait que Perret est devenu l'auteur, compositeur et interprète que l'on connait. Si ce n'est qu'il apprend péniblement et sans enthousiasme à jouer du saxophone, il était manifestement plutôt cancre à l'école mais eut une enfance sans histoire entre des parents aimants et besogneux qui suaient sang et eau dans un troquet, le seul de ce village du sud-ouest, son petit frère et ses copains.
    Alors pourquoi deux étoiles me direz-vous, je vous vois venir ? Et bien parce que ce film qui n'est en rien le biopic d'une vedette du show-biz, est absolument savoureux, gentil, sans prétention et qu'il peut se déguster comme une petite madeleine. Evidemment je me demande si cette chronique du temps passé pourra plaire à ceux qui sont nés après 1970 et vous êtes nombreux mes cochons, mais pour les autres, ceux d'avant et encore bien avant, il n'est pas impossible qu'ils puissent comme moi, et à condition de ne pas être nés parigots têtes de veaux ou dans une (très) grande ville, prendre un sacré bain de jouvence, de revenez-y, de nostalgie appelez ça comme vous voudrez.
    Comme je le disais à Jules en sortant de la salle, ce film sent bon la paille et l'enfance. Il semble être tout droit sorti d'un autre âge mais sur le chemin du retour on a égrené tous les "et toi aussi tu faisais ça ?" qu'on avait à notre disposition. Et oui, quelque fois le cinéma, c'est aussi ça et on a un bout de sa vie qui défile et c'est sacrément bon. Les visites à la ferme, la découverte des cousines des copains, la pêche avec papa, le pique-nique du dimanche, la cueillette des champignons avec mémé, l'instit' sadique, la cour de récré tout ça... ça n'a l'air de rien mais c'est quand même beaucoup.

  • RÉJOUISSEZ-VOUS !

    vous devez retrouver les titres des films ci-dessous et c'est à peine si j'ai traficoté les images !

    Une réponse à la fois comme d'hab'.

    GAME OVER. Merci.

    1

    L'AUBERGE ROUGE trouvé par marion

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    2

    BOY A trouvé par Foxart

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    3

    SWEENEY TODD trouvé par Lycaonne

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    4

    THE KILLER INSIDE ME trouvé par Mister Loup

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    5

    C'EST ARRIVE PRES DE CHEZ VOUS trouvé par Foxart

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    6

    LES AVENTURIERS trouvé par marion

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    7

    M. LE MAUDIT trouvé par Foxart

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    8

    A BITTERSWEET LIFE trouvé par Niko

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    9

    NO COUNTRY FOR OLD MAN trouvé par marion et Mister Loup

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    10

    SIN CITY trouvé par Dom

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  • MA SEMAINE AU CINEMA

    MOON de Duncan Jones ****

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    AIR DOLL Hirokazu Kore-Eda ****

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    PHENOMENES PARANORMAUX de Olatunde Osunsanmi °

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    MES COUPS DE/AU COEUR
     
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  • PARFOIS C'EST COURT ET C'EST BON

    Récemment je vous présentais le court métrage burlesquement décalé de Jérôme Genevray

    Ma photo 

    "Le Greenboy et The Dirty girl" avec son super non héros légèrement ventripotent et écolo. Depuis, je me suis intéressée aux autres courts de ce réalisateur qui tease un max et nous appâte en annonçant qu'il "prépare actuellement [m]on premier long métrage, une comédie romantique malicieuse..."

    J'avoue avoir un gros faible pour ce court  "World's best mom" d'une cruauté sans nom :

    Comme Jérôme Genevray le dit lui-même "les films sont faits pour être vus", je vous invite donc à découvrir tout son univers ici, et notamment sa "Madame Imbuvable", tête à claques qui porte admirablement bien son nom.

  • DROIT DE PASSAGE de Wayne Kramer **

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    L'Amérique est une terre d'asile. Un brassage meltingpotique d'ethnies diverses et variées. D'habitude le cinéma nous narre plutôt les déboires et déconvenues le plus souvent tragiques de ce qui se trame à la frontière américano-mexicaine où les migrants risquent leur vie dans l'espoir d'un avenir meilleur. Ici on survole le parcours de plusieurs personnages de toutes origines dont certains prêts à tout et aussi à n'importe quoi pour obtenir la naturalisation. Les candidats à cette longue procédure administrative ne sont pas forcément issus de pays du tiers ou quart monde ni forcément de pays en guerre puisqu'il y a même des candidats australiens.
    La première originalité est donc ce survol des "pratiques", des risques et des aberrations en matière d'émigration, mais aussi, on peut "apprécier" un film qui n'hésite pas à raccompagner ses personnages à la frontière au lieu de jouer la carte de l'angélisme, sans pour autant forcer sur le pathos et les drames familiaux que ce genre de situations provoque. Cela dit en explorant tous azimuts différentes "affaires", on a parfois du mal à comprendre où se situe le message du film si tant est qu'il y en ait un et si, sous couvert de fournir un tableau clinique et objectif, il ne stigmatiserait pas encore davantage les populations issues de l'immigration...
    On trouve donc ici, Max Brogan, agent zélé mais humain (c'est Harrisson !) du Service d'Immigration de Los Angeles qui débarque régulièrement avec la cavalerie dans des entrepôts pour traquer le travailleur clandestin. En général, la pêche est plutôt bonne mais notre Max va  s'émouvoir du sort de la jeune mexicaine Mireya et tenter de l'aider à sauver son fils confié à une famille pas très scrupuleuse.
    Son collègue est Hamid dont la famille d'origine iranienne organise une grande fête bling bling en l'honneur de la naturalisation du père. Max découvrira alors que la soeur d'Hamid, une jeune femme libre et parfaitement intégrée est en conflit avec cette famille restée très traditionnaliste, accordant peu de liberté aux femmes.
    Une jolie avocate (Ashley Judd, trop rare) en manque d'enfant, se prendra d'affection pour une petite orpheline africaine adoptable, alors que son mari (Ray Liotta, bouffi) utilisera son petit pouvoir pour faire payer (cher) à une aspirante actrice venue d'Australie son accession à la précieuse Green Card.
    Un ado coréen compromettra gravement les chances d'intégration de sa famille en s'accoquinant avec des petits truands armés.
    C'est le cas de la petite Taslima qui est ici le plus douteux. Voilée pour aller en cours, elle sera dénoncée par le proviseur de son lycée pour avoir effectué un exposé où elle justifiait (sans pour autant les approuver) les attentats du 11 septembre 2001 ! Son ordinateur mine essentielle et révélatrice permettra au FBI qui y découvre des sites et des forums islamiques, de voir en elle sans autre analyse, une terroriste en puissance.
    Entre la mexicaine fille-mère, le coréen braqueur, l'iranien intégriste, la bangladeshi terroriste, la blonde australienne opportuniste... on feuillette un catalogue où ne sont évités aucun cliché ni lieu commun.
    On peut donc éventuellement saluer le film qui a le mérite de parler de cet état de faits qui obtient d'étranges résonnances dans le climat franco-français actuel et sourire franchement à la scène de grand messe de naturalisation avec main sur le coeur et hymne national chanté horriblement mal par un chanteur r'n'bisant à la voix chevrottante et au regard embué. 

  • UN POISON VIOLENT de Katell Quillévéré **

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    Tout le monde doute en cet été un peu gris et pluvieux au fin fond de la Bretagne. Anna adolescente de 14 ans prépare sa "confirmation" mais hésite entre son amour pour Jésus et son attirance physique pour Pierre un étonnant et très persévérant garçon de son âge. Triste que son papa ait quitté le domicile, Anna s'éloigne de plus en plus de sa mère, bouleversée d'avoir été injustement abandonnée. Tandis qu'Anna partage une grande complicité avec son grand-père, très vieil homme tendre et bougon qui ne quitte plus sa chambre, sa mère va chercher à renouer avec sa foi perdue et semer par là même le trouble dans le coeur du jeune curé du village.
    Tout semble tellement désuet et anachronique dans ce film qu'on ne sait pas trop à quelle époque l'histoire se situe réellement. Peu d'indices nous indiquent si l'on est dans les années soixante, au début du XXème siècle ou à notre époque. Anna est tiraillée entre l'amour censé élever l'esprit et celui qui révèle et libère le corps et cette alternative semble évidemment bien éloignée des préoccupations actuelles des filles de son âge, pour l'athée mécréante que je suis. Quant au père et à la mère, isolés et englués égoïstement de leur côté dans leurs problèmes d'adultes, ils ne s'embarrassent guère, contrairement aux tendances actuelles, de psychologie vis-à-vis de leur fille déchirée par ses incertitudes. 
    C'est assez étonnant de découvrir que ce film très pieux empreint d'une grande austérité parfois est le premier d'une toute jeune femme. Mais malgré ce dépouillement et une certaine gravité, il est régulièrement parcouru de frémissements, grâce à ces deux jeunes acteurs, Clara Augarde et  Youen Leboulanger Gourvil... notamment parce que la première est capable de s'évanouir lorsque son émotion est trop insupportable, le second lorsqu'il déclare sa flamme en chantant et s'accompagnant de sa guitare pour sa belle à la chevelure d'or.
    Finalement le choix d'Anna, dont une partie ne semble pas très crédible, se révèle cinématographiquement audacieux, courageux et inattendu.
    J'étais par contre beaucoup plus sceptique lors de la scène très très limite, pour le moins inconfortable et vraiment pas indispensable où le grand-père demande à sa petite-fille de lui montrer une dernière fois "l'origine du monde" !!!
    Lio est vraiment très bien même si son rôle n'est pas assez important et la musique est ensorcelante.

  • AUTOCONGRATULATION

    Vous connaissez TOUSCOPROD ? Si vous ne connaissez pas, allez faire un tour sur leur site qui parle de cinéma, de cinéma et encore de cinéma mais de façon différente. Allez vous en rendre compte !

    Et puis sachez que cette semaine l'équipe de Touscoprod a décidé de faire de Sur la Route du Cinéma LE Blog de la semaine, tout ça parce que je leur ai permis de rencontrer une personne pas ordinaire...

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    Il y a vraiment des gens étonnants, gentils, obligeants, charmants ! Bref, j'adore ce blog et toutes les bonnes choses qu'il me fait vivre, découvrir, ressentir mais encore bien plus les personnes qu'il me permet de connaître et de rencontrer !

    ..................................

    Et pendant que je vous ai sous la main, vous n'auriez pas oublié qu'il reste deux réponses à trouver à ce jeu par hasard ?