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cinéma - Page 264

  • HORS DE CONTRÔLE de Martin Campbell**

    Hors de contrôleHors de contrôle

    Thomas Craven est un inspecteur de police de Boston fatigué (ça se voit à son imper mastic... dans ma famille chez moi on appelle ça "un Colombo"). Il a élevé seul sa fille Emma qui est partie faire ses études en Pensylvannie. Alors que la chérie de 25 ans revient passer quelques jours chez son papounet d'amour, elle se fait assassiner devant lui sans qu'il puisse rien faire. Persuadé que la fusillade lui était destinée, il mène l'enquête qui le conduit sur de fausses pistes mais rapidement lui fait découvrir les secrets de sa fille, de son travail et de ses implications politiques.

    On comprend avant Thomas que le boulot d'Emma, ingénieur dans une gigantesque entreprise qui chipote avec le nucléaire, est au centre de l'histoire. Les intérêts qui mettent en cause les marchands qui arment les pays en guerre, les terroristes, la cuisine et les manoeuvres politiques, l'intervention de l'Etat à tous les niveaux, le secret défense, la CIA qui manoeuvre, tout ça... on s'en fiche un peu. On peut bien sûr, si on est de mauvaise humeur faire les gros yeux au côté justicier MAIS hors la loi/de contrôle de Thomas qui venge sa fille en faisant des cartons sur tout ce qui gigote... mais bon, moi j'ai décidé que j'allais voir Mel Gibson au cinéma et que de toute façon j'ai parfois envie de déboulonner tout ce qui remue pour moins que ça !!!

    Et il est vrai que du Mel, si t'en veux pas, t'en re-auras quand même ! En effet, mis à part Danny Huston dans son sempiternel et fatigant rôle de méchant patron vraiment pas subtil, quelques conversations énigmatiques avec Ray Winstone qui joue un agent nettoyeur de la CIA, et quelques jolies scènes où sa fille lui revient en fantôme, Mel est seul, bien seul. Et le solitaire misanthrope hermite las et dégoûté de la vie, il fait ça très très bien. Et encore mieux je dirai après quelques années d'absence sur les écrans qui lui ont harmonieusement buriné le visage (pourquoi ça va si bien aux garçons et que ça fait si moche chez une fille ????), il est ici particulièrement malheureux, sombre et accablé ce qui est parfaitement compréhensible. Mais surtout, il semble avoir gommé tous ses tics et une sobriété vraiment bienvenue le rend encore plus touchant. D'autant que le réalisateur évite de lui mettre en bouche des répliques où l'humour à deux balles auraient démontré le cynisme du bonhomme. Quand on vient de perdre son enfant (et Mel s'y connaît... peu de films je crois où il ne soit veuf ou n'ait perdu un enfant) on n'a plus trop envie de faire dans la blagounette grasse, et Mel est donc exemplaire, comme absent mais déterminé, uniquement habité par sa vengeance (roooo, c'est pas bien, faut pas le faire !), il est le mec qui n'a plus rien à perdre et se fout de tout, avec son oeil bleu acier mais constamment très humide.

    Bon, de toute façon, moi, voir un papounet et sa fifille marcher bras dessus bras dessous au ralenti, ça me fait fondre !

  • CINETRAFIC

    L’équipe de Cinetrafic (Julien et Guillaume plus précisément) m'a proposé de participer au programme "DVDtrafic" de promotion du DVD sur les blogs en partenariat avec une vingtaine de distributeurs DVDs. 

    Le principe est simple :

    • je choisis des DVD dans une liste de titres,
    • Cinétrafic m'envoie le ou les DVD que j'ai choisi(s) 
    • j'écris une critique sur ce DVD dans les 15 jours suivant la réception.

    Dans la mesure où je peux choisir les films et dire ce que j'en pense (dans la limite du raisonnable... je ne réclamerai de toute façon pas les films à venir de Gérard Butler car je crois hélas que ce garçon a une carrière devant lui :-)), j'ai accepté. Il est évident que je ne parlerai que de films que j'avais envie de voir mais que j'ai ratés pour une raison ou une autre, que j'aurais sans doute achetés en DVD, ou de films qui m'ont tellement plu que je souhaiterai vous inciter à les voir en DVD.

    J'ai donc reçu avant hier mon premier DVD que j'ai regardé hier. A suivre donc très vite, mon avis sur :

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  • VALENTINE'S DAY de Garry Marshall*

    Valentine's DayValentine's Day

    Le jour de la Saint Valentin, les Etats-Unis et plus particulièrement Los Angelès sont en ébullition. Les couples se font avec plus ou moins de mal, d'autres se défont sans difficultés. Il y a les pros, les antis mais TOUT LE MONDE est concerné et TOUT LE MONDE le fête ou veut le fêter ou le fêtera ou l'a fêté seul(e), avec l'élu(e) ou en bandes, ce qui permet de bien réviser quelques conjugaisons au singulier ou au pluriel !!!

    Ah bon ?

    Au secours !!!

    Garry Marshall doit se faire vieux car sa meringue rose fluo dégoûlinante de sirop d'érable enrobée de sucre glace est un gros beignet frit indigeste mais si vous voulez voir de la star se compromettre, allez-y, piochez, il y en a sûrement une qui vous plaît : Julia Roberts, Jessica Alba, Anne Hathaway, Jessica Biel, Jennifer Garner, Bradley Cooper fait chaud tout à coup vous trouvez-pas ? Jamie Foxx, Gérard Butler ah non c'est Patrick Dempsey je les confonds toujours, Ashton Kutcher, Jamie Foxx, Eric Dane, Topher Grace, Kathy Bates, Shirley MacLaine, Queen Latifah, Taylor-Twiligth Lautner et Swift... Il y a donc de tout un peu et un peu de tout, de la star has been, de la star en pleine ascension, de la star inconnue oui donc ça c'est pas de la vraie star. De 7 à 77 ans. C'est un moutard de la catégorie "têtàclaques" qui fait office de têtaclaques petit dernier et Shirley MacLaine d'ancêtre. Mais tout le monde a un coeur diabétique gros comme ça qui ruisselle de saccharose.

    On apprend plein de choses en ce jour le plus heureux de l'année (c'est dit) :

    • qu'Ashton Kutcher est un gros sentimental (c'est toujours aussi étrange cette toute petite tête sur ce grand corps malade interminable non ?) qui dort avec son short de foot, ça doit être parce que sa ptite amie (dans le film) s'appelle MordsLes,
    • que Jessica Alba ne pense qu'à sa "carrière",
    • que Patrick Dempsey, tellement irrésistible excusez moi j'm'étouffe de rire qu'il est le seul à avoir deux meufs dans le film, et qu'"il serait prêt à ramper sur du verre pilé pour elle(s)" l'enfoiré,
    • que les filles sortent toujours du lit avec une nuisette qui leur arrive à la limite de la salle des fêtes, qu'elles gigotent sans cesse et on voit toujours rien (chapeau les filles),
    • et puis plein d'autres choses encore que je vous laisse le plaisir de découvrir par vous-mêmes.

    En tout cas, le message est clair, oui messieurs dames, il y a un message qui est : épousez, mais épousez plutôt quelqu'un que vous connaissez bien, par exemple votre meilleur(e) ami(e), mais épousez !

    En ce qui me concerne, je n'ai quand même pas laissé mes yeux dans ma poche entre deux soupirs de consternation. Julia Roberts est habillée comme un sac et regrette son shopping sur Rodéo Drive (MDR), Jamie Foxx a une cambrure de ouf, mais surtout mon regard n'a eu d'yeux que pour Bradley Cooper qui est d'ailleurs responsable de la SEULE scène surprenante et véritablement "jouée" de ce film truffé de vacherin, prévisible et risible à part cette scène...

    En tout cas merci à ce garçon qui m'a encore donné des vapeurs. Non mais vous avez vu ce nez !!! Et ce sourire, et ce regard...

  • LE MAC de Pascal Bourdiaux*

    Le MacLe Mac

    En quelques heures Gilbert, modeste mais très méticuleux employé de banque se voit contraint et forcé par la police à remplacer son frère jumeau, "mac" de Marseille qui leur servait d'indic' mais qui a disparu. Dupé par les flics qui ne lui laissent pas le choix, Gilbert devient donc "Le mac", entouré de très jolies filles, de seconds couteaux sans cerveau et d'un "patron" pas commode !

    Hier, un besoin pressant, urgent, quasi physique de plonger dans le grand bleu m'a été refusé par deux intégristes vêtues de bleu UGC qu'elles agonisent dans les pires souffrances sous mon regard indifférent qui m'ont interdit l'accès de la salle parce que le film "Océan" était soi-disant commencé. Aujourd'hui, j'étais à l'heure et j'avais décidé que PERSONNE pas même une extrémiste ugcienne qu'elle crâme en enfer ne m'empêcherait de m'en payer une tranche...

    Alors que dire ? Ce film est comme son titre, comme son affiche, comme la permanente de José Garcia : pas terrible et, tant pis pour moi, pas drôle. En fait il doit beaucoup, il doit tout, bref, le peu qu'il doive, il le doit à José Garcia car entre deux pitreries, je me suis ennuyée 100 sous de l'heure. Sauf quand Sylvain Wiltord (oui oui, lui-même) a eu cette réplique Chuck Norrissienne :

    "ce n'est pas moi qui comprends le ballon marseillais, c'est le ballon marseillais qui me comprend"...

    (j'espère ne pas trahir une pensée footballistique !)

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    Evidemment ça n'a fait exploser de rire que moi dans la salle, mais que les dieux du stade en soient remerciés !

    Sinon vous pourrez éventuellement vous tenir les côtes lorsque José/le Mac profère, : "ma bite ressemble a un sachet de thé" et autres finesses imagées, admirer de sublimes et très très minces poupées en plastique, savourer les numéros parfaitement huilés de José et Gilbert (de plus en plus Al Pacinien), attendre la fin pour la grande réconciliation, le grand n'importe quoi avec cadavres ou vous contenter de la bande-annonce qui résume admirablement le vide.

  • L'AUTRE DUMAS de Safy Nebbou **

    L'Autre DumasL'Autre DumasL'Autre Dumas

    Alexandre Dumas et son "nègre" Auguste Maquet essaient de trouver l'inspiration au bord de la mer à Trouville. Charlotte, jeune admiratrice de l'écrivain dont Maquet tombe instantanément amoureux croit qu'il est le grand homme ! Malgré les tentatives pour révéler à la jeune fille qui il est réellement, le malentendu s'installe.

    Il y a des "choses" vraiment formidables dans ce film. Voir de la littérature au cinéma, moi, j'adore. C'est l'assurance la plupart du temps, et c'est le cas ici, d'avoir à se mettre dans les oreilles de beaux dialogues joliment troussés et un rien ampoulés comme j'aime. Aucune phrase ne commence par "à la base" et ne se termine par "c'est clair". Et ça, c'est "juste" délicieux.

    Et puis il y a les acteurs. Le tandem de deux "monsieur plus" excessifs et d'ordinaire plus tonitruants fonctionne admirablement, tous deux ayant choisi (ou ayant été contraints par leur réalisateur) d'être plus "intérieurs" et d'opter pour une simplicité, une humilité et une subtilité qui leur conviennent parfaitement. Aucun des deux ne tirent la couverture. Et il se glisse derrière leur complicité parfois teintée de doute et de jalousie, beaucoup de mélancolie, une certaine lassitude qui s'accomodent incroyablement bien à la personnalité de ces deux acteurs parfois/souvent travaillés par le découragement. Depardieu/Dumas reste l'ogre épicurien qui baise et qui bouffe viscéralement mais ici plus fragile, parfois ridicule, il est vraiment touchant. Quant à Poelvoorde/Maquet, talentueux mais besogneux, c'est tout en finesse, humilité et douceur qu'il compose ce personnage fasciné et rebuté par son "maître". Il est extraordinaire.

    Les femmes de ces monstres envahis par leur ego sont sublimes. En tête Catherine Mouchet qui avec sa voix envoûtante, son physique incomparable compose une savoureuse Madame Maquet capable de beaucoup de distance et qui joue de sa fantaisie. Dominique Blanc en ombre jalouse et protectrice de Dumas est finalement plus despote qu'elle ne paraît avec un art consommé de se rendre indispensable. Et enfin Mélanie Thierry est parfaite en jeune féministe rebelle et prête à la révolution.

    Hélas, en mélangeant les histoires : littéraire, amoureuse, révolutionnaire (j'y ai perdu mon latin parfois à savoir qui est républicain qui est monarchiste et je m'en foutais éperdument)... j'ai l'impression que Safy Nebbou se prend un peu les pieds dans le tapis. Chaque histoire mérite qu'on s'y attarde mais ici j'aurais eu envie de me concentrer exclusivement sur Dumas et Maquet. 

  • LOVELY BONES de Peter Jackson **

    Lovely BonesLovely BonesLovely Bones

    Susie vit avec sa famille Ricorée (son fère, sa soeur, ses parents, parfois sa grand-mère) une vie d'ado de 14 ans qui va à l'école, au ciné-club et rêve de son premier amour en lorgnant un "grand" et beau garçon de terminale. Un soir elle est attirée  puis piégée par son voisin pédophile qui la viole, la tue et fait disparaître son corps. Dans un "entre deux" de l'au-delà elle continue à pouvoir observer sa famille anéantie et à semer des indices afin que l'enquête pour retrouver son assassin aboutisse.

    Peter Jackson mêle dans une même histoire enquête sur un serial-killer et le drame d'une famille, de parents confrontés à la plus grande douleur de leur vie. Il alterne la découverte d'une espèce de paradis idéal que les occupants peuvent imaginer à leur façon et le quotidien terrestre qui observe l'enquête et les diverses réactions des membres de la famille face à la tragédie. Autant le dire carrément, la partie enquête est pratiquement absente voire ratée. C'est dommage mais ce n'est sans doute pas le propos du film. La vision du paradis donne à Peter Jackson l'occasion d'explorer une nouvelle fois son... goût pour les décors gigantesques et fantastiques. C'est la plupart du temps extravagant mais il tombe parfois dans une surenchère de couleurs acidulés qui va de la meringue pastel à la boulaneige scintillante et c'est assez surprenant. Accordons au réalisateur le bénéfice du doute en précisant qu'avant d'aller vraiment au paradis la petite Susie "vit" dans un entre-deux qui est représenté tel qu'elle l'imagine... Comme il s'agit d'une fille encore petite, disons que son bon goût n'est pas encore affirmé.

    La partie la plus réussie est donc celle qui ausculte les effets de la mort du Susie sur ses parents et sa soeur. Evidemment Peter Jackson ayant déplacé son équipe aux Etats-Unis se plie aux diktats d'une fin hollywoodienne (je n'ai pas lu le roman dont est tiré le film) mais je pense que dans la vraie vie il y a deux façons de réagir pour des parents. Soit cette épreuve quasi insurmontable les soudent à tout jamais soit elle les éloigne l'un de l'autre. Ici, le père fou de sa fille et fou de douleur veut comprendre et trouver le coupable. La mère quant à elle s'isole et se sépare un temps de sa famille pour s'abrutir dans un travail de cueillette de quelque chose (je ne sais plus quoi).

    Finalement il semblerait que, contrairement à ce que nous disent d'habitude les films, ce n'est pas aux vivants de laisser symboliquement "partir" les morts pour un repos éternel mais aux morts de cesser de venir hanter les vivants pour leur permettre de continuer à vivre. Soit.

  • DISGRACE de Steve Jacobs **

    DisgraceDisgrace

    David est prof de littérature dans une Université du Cap en Afrique du sud. Il recherche des femmes beaucoup plus jeunes que lui pour assouvir sa libido très active, parfois contre espèces sonnantes d’autres fois pas. Sa relation avec une de ses étudiantes à laquelle celle-ci veut rapidement mettre fin va provoquer un scandale le forçant à démissionner. Il choisit de s’isoler chez sa fille Lucy, espèce de baba cool solitaire qui habite une ferme très isolée où elle cultive des fleurs, des légumes et élève des chiens. Les rapports entre le père et la fille sont cordiaux, sans plus. David ne comprend pas la façon de vivre de Lucy qui ne cherche pas à lui expliquer. Néanmoins il témoigne beaucoup d’affection et une sorte d’admiration pour cette fille qu’il a délaissée.

    Un jour, ils sont agressés par trois jeunes noirs. David enfermé et brûlé vif se trouve dans l’impossibilité de défendre Lucy qui se fait violer. Il pense pouvoir lui faire quitter cet endroit qu’il juge dangereux mais elle refuse de partir. Malgré les risques et les compromissions qu’elle doit consentir, elle se sent chez elle et aime ce sublime pays.

    Manifestement après avoir été dominés par les blancs, les noirs de ce pays les tolèrent tout en cherchant à leur faire comprendre qu’ils seraient aussi bien ailleurs. Une jeune femme seule est d’autant plus exposée que la femme là-bas comme dans beaucoup d’endroit est souvent la plus sacrifiée. Lucie peut obtenir un soutien en se mariant car une fois mariée elle se retrouverait systématiquement sous la protection d’un homme. Son père est scandalisé par ces pratiques… mais peu à peu, il va réaliser que son attitude vis-à-vis des femmes était d’une certaine façon tout aussi dégradante et condamnable.

    Il n’est pas aisé de comprendre tous les tenants et aboutissants de cette histoire et « d’entrer » dans ce film tant il reste opaque et mystérieux la plupart du temps. Mais il faut admettre que John Malkovich est un acteur fascinant. Toujours calme et doux, inquiétant puis inquiet, ambigu la plupart du temps, on ne sait jamais vraiment s’il est sympathique ou antipathique. S’il faut croire à son repentir ou y voir de l’ironie. C’est la force de cet acteur de semer le trouble dans tous les sens du terme dès qu’il apparaît.

    Mais le film quant à lui, on dirait vraiment qu’il ne sert à rien…

  • BROTHERS de Jim Sheridan **

    Brothers

    Brothers

    Sam et Tommy sont frères. Sam fait la fierté de son père puisque comme lui il est militaire. Tommy quant à lui sort de prison et est la honte de la famille, surtout du père qui était militaire. Pourtant les deux frères s’aiment, car oui, il peut arriver que des frères s’aiment !

    Lors d’une mission en Afghanistan l’hélicoptère dans lequel se trouve Sam est abattu par des talibans et il est considéré comme mort. Tommy va se charger de consoler Grace la femme de son frère ainsi que ses deux petites filles.

    Bravo à Jim Sheridan pour son beau casting de très beaux et bons acteurs. Les superbes Jake Gyllenhaal, Tobey Maguire et Natalie Portman sont très agréables à regarder et à voir pleurer, sourire, revivre, souffrir, péter les plombs etc... Ils prennent de la bouteille et peuvent jouer aux papas et à la maman de façon crédible. D’autant qu’ils ont devant eux deux petites actrices miniatures absolument craquantes, surtout Bailee Madison qui ferait fondre un iceberg. Mais bon, si les scènes en Afghanistan sont un peu flippantes, mais pas trop, celles aux Etats-Unis idéales (tout le monde trouve toujours le mot exact au moment précis ! j’en rêve) juste ce qu’il faut, tout ceci laisse un arrière goût de pas abouti.

    Il manque l’émotion car ce qui arrive à ces gens est absolument insoutenable mais franchement, le vilain délinquant alcoolo qui se retrouve soutien de famille, refait la cuisine du sol au plafond, devient le père idéal pour les deux petites orphelines (il fait du patin à glace et fabrique un bonhomme de neige), la femme parfaite qui résiste à son beau-frère… Tout est trop, too much et trop beau et pas assez. Oui je sais c’est confus.

    Lorsque Sam revient, eh non, il n’est pas mort, bien perturbé par ce qu’il a vu, voire traumatisé à cause d'une chose pas jolie-jolie qu’il a faite, tout ne s’arrange pas facilement. Les œillades, les regards, les sous-entendus, les non dits pleuvent en abondance.  

    Grace a-t-elle couché avec Tommy ? Sam va-t-il reconquérir Grace ? Est-ce que la guerre en Afghanistan c’est comme la guerre du Vietnam ? Est-ce que papa aime pareillement ses deux garçons alors que l’un n’est pas un héros et l’autre un héros surestimé ?

    En gros, on s’en fiche un peu, mais on ne s’ennuie pas parce que les acteurs sont jolis et pas mauvais du tout, et que la petite Bailee Madison déchire le cœur… C’est déjà pas mal mais ce n’est pas assez.

  • UNE EXECUTION ORDINAIRE de Marc Dugain **

    Une exécution ordinaireUne exécution ordinaire 

    Anna et Vassili s'appliquent plusieurs fois par jour à essayer de faire un enfant. Elle est médecin dans un hôpital de Moscou, il est physicien. Tout serait relativement ordinaire pour ce couple amoureux si l'on n'était pas en 1952 et si Anna n'avait ce talent de magnétiseuse pour soulager ses patients de la douleur. Staline, malade, quasi mourant fait appeler Anna auprès de lui pour qu'elle le soigne. Comme un dernier tour de piste il va exercer sur elle son "pouvoir", s'appliquer consciencieusement à détruire sa vie...

    Le tableau est assez fascinant mais hélas plutôt froid. Pourtant le parti pris de nous "montrer" la terreur exercée uniquement sur deux personnages et toujours dans l'intimité quasi claustrophobe d'un bureau ou d'un minuscule appartement est audacieux. Mais bizarrement on reste constamment à l'extérieur en contemplant les dégâts qu'un monstre abominable est capable de concevoir et de mettre à exécution sur deux êtres résignés par la force des choses. Evidemment au travers de ce couple il s'agit de l'expression de ce que ce "petit père du peuple" a pu infliger à tout un peuple mais on est quand même au cinéma et j'aurais aimé pouvoir m'attacher davantage à Vassili et Anna et détester encore plus Staline.

    Alors, je vais me concentrer sur l'interprétation irréprochable de l'ensemble du judicieux casting. Les acteurs sont parfaits :

    - Denis Podalydès en concierge veule et jaloux qui épie sa jolie voisine. Il met toujours ce qu'il faut de mollesse et d'obséquiosité pour rendre ses personnages grotesques, minables et antipathiques ;

    - Edouard Baer en intellectuel dépressif, fataliste, un peu absent au monde qui survit uniquement grâce à l'amour qu'il partage avec Anna ;

    - Marina Hands victime touchante et déconcertante, forte et fragile. Scrupuleuse et intègre dans son métier. Capable d'affronter seule l'ogre cannibale et d'envisager le pire pour y échapper ;

    - et surtout évidemment André Dussollier époustouflant sous les traits et la carapace qui se fissure de Staline. Il livre ici une composition toute en finesse sans jamais rien forcer. Il joue uniquement de sa voix pour énoncer les pires horreurs parfois avec délectation. Lorsqu'il lit sans émotion à Anna le rapport qui détaille les conditions de détention et de torture de son mari, il semble y prendre un plaisir sadique. Lorsqu'il lui annonce avec malice qu'il a trouvé une solution pour qu'elle garde son logement... on croit réellement qu'il est capable d'humanité tant il se montre rassurant (je vous laisse découvrir et apprécier...). Lorsqu'il dit que toutes les personnes qui se prétendaient indispensables et dont il s'est débarrassé, ont prouvé depuis qu'elles n'étaient pas indispensables, on dirait qu'il jouit, mais sans plaisir ni même satisfaction. C'est ainsi. Pour lui, le peuple a besoin d'être aveuglé par des actions fortes.

    Jamais il n'y aura la moindre complicité entre le tyran et ce médecin malgré elle. Il l'utilisera, la manipulera parfaitement conscient qu'elle n'a ni choix, ni alternative. Les dialogues admirablement écrits démontrent la folie, la démesure de ce despote qui faisait trembler tout le monde autour de lui. Anna lui dira timidement mais bravement qu'elle a envisagé de se suicider pour échapper à la torture ou à son exécution sachant que sa logique n'est compréhensible que de lui seul...

    Rien que cette phrase : "Une seule mort est une tragédie ; un million de morts est une statistique" proférée par Staline prouve  la barbarie du bonhomme. Mais j'aurais aimé "trembler" davantage...

  • FESTIVAL INTERNATIONAL DU PREMIER FILM D'ANNONAY 2010 - FIN

    Avant de vous permettre de reprendre le cours normal des programmes de votre Blog/Route préféré (et de vous faire gagner de nouvelles places de cinéma avec des jeux splendides, intellectuels et ophtalmologiques), laissez-moi vous conter en images et quelques mots la dernière journée de cette semaine de folie douce.

    Ah pis, j'ai oublié. Chaque jour du Festival, l'équipe de rédacteurs publie une "Feuille de nuit" relatant la journée de la veille. Et bien dans la Feuille N° 10, Fabienne Responsable de la Comm' a décidé de faire paraître ma prose (cherchez là) alors que de mauvaises langues comme un gars avec une cravate rose à rayures prétendent que je m'incruste à Annonay

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    Adam Gino et Eve sans qui Gaël ne serait rien.
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    L'accès au "Palais" bien gardé.
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    L'Antre D'Eux avant la rencontre avec les réalisateurs.
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    Lotte Verbeek actrice dans "Nothing personal" qui obtient le PRIX DES LYCEENS.
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    Xabi Molia réalisateur de "HUIT FOIS DEBOUT"
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    Ventura Durall réalisateur de "LES DEUX VIES D'ANDRES RABADAN" qui a obtenu le PRIX DU PUBLIC.
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    Hakki Kurtulus et Melik Saraçoglu les réalisateurs turcs de "LA BAS".
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    Henry Bernadet un des réalisateurs de "A L'OUEST DE PLUTON" qui obtient le PRIX SPECIAL DU JURY (à sa grande stupéfaction, et à la mienne !) et LE PRIX DE LA MEILLEURE MUSIQUE
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    Jorge Gurvich réalisateur israëlien de "LE CHAT DE MME MOSKOVITZ" qui n'obtient rien ce qui me semble être une injustice et une abbération.
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    Rencontre entre un réalisateur et un festivalier alors que devant le "Palais" se masse la foule enthousiaste et indulgente pour suivre un... comment dire... spectacle affligeant pas très intéressant.
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    Les mêmes.
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    Encore Elle, mais elle le vaut bien.
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    el muy hermoso Ventura.
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    Repas de midi à l'Antre d'Eux. Admirez au passage la déco de l'endroit !
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    J'attaque mon repas au couteau avant la soirée de clôture.
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    Marianne Directrice du Festival et comique involontaire... responsable, alors qu'un réalisateur s'adressait à elle, du désormais célèbre "I don't speak french".
    Mais aussi, alors que nous étions en train d'admirer les photos d'un certain Ventura Durall, elle s'est exclamée "Oh la la, fait chaud... on a envie de faire plus ample connaissance !!!"... alors que le coquin garçon en question est penché par dessus notre épaule en train d'admirer les photos avec nous... On appelle aussi cela un grand moment de solitude.
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    Gaël, Directeur artistique qui nous est apparu lors de la soirée de clôture dans un nébuleux halo de lumière.
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    Gaëlle Chargée d'Organisation du Festival et Gaël, qu'on ne présente plus, dans leur numéro désormais incontournable et attendu de comiques... Cette fois, ils avaient troqué leur habit de lumière super z'héros, contre un pyjama/smoking. Mais jusqu'où iront-ils ?
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    Les Gaël.
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    J'adore cette salle.
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    Aurélia Georges, Présidente du jury.
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    Le jury content de lui j'imagine... pfff.
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    L'after à l'Antre D'Eux.
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    Décompression, le Directeur Artistique part en live...
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    Un heureux primé et fier de l'être. Admirez le trophée !!!
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    Fabienne Hanclot Présidente du Jury des Lycéens (déléguée Générale de l’ACID (L'Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion) ), Aurélia Georges et Lotte.
    ET PUIS VINT LE DEPART...
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    Festivalière désespérée.
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    Festivalier pas content de rentrer.
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    Les affaires reprennent.
    Et moi j'essaie d'atterrir.
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    Merci à Gaël, Florence, Nora, Marianne, Fabienne, Gaëlle; Jean-Pierre pour l'organisation, les beaux films, les bons moments passés ensemble, la chaleur, l'enthousiasme, la passion, merci et félicitations à l'accueil dans les salles par les bénévoles toujours de bonne humeur et puis merci à Joël, Catherine, Eve et Wall-E Gino, Odile, Lotte, Ventura pour tout le reste, leur présence et tout ça. Et enfin, félicitations à Maël et Elodie que j'ai trop peu vus.