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cinéma - Page 254

  • SWEET LITTLE LIES de Hitoshi Yazaki ** - Festival Paris Cinéma

    FILM EN COMPETITION - JAPON

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    Le réalisateur et sa scénariste Kyoko Anukaï qui se sont appliqués à nous dire quelques mots en français. Charmants.
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    Ruriko et Satoshi sont mariés depuis trois ans. Ils font l'admiration de leur entourage professionnel et familial tant leur couple semble parfait. Pourtant ce ne sont que des apparences, et même si Ruriko accueille chaque soir Sathoshi sur le pas de la porte, souriante, ce dernier s'enferme immédiatement dans une pièce sans un mot, pour jouer à des jeux vidéos en poussant la musique à fond. Ils en sont même arrivés à communiquer par portable interposé à l'intérieur de leur appartement. Ils font chacun une rencontre qui va remettre définitivement en cause l'équilibre boîtillant de leur couple parfait.

    Le gros défaut de ce film tendre, cruel et souvent très drôle est sa longueur. Les scènes quasi identiques reprenant l'isolement, la solitude et l'éloignement du couple qui s'intensifie, ainsi que la méchanceté avec laquelle ils traîtent leurs amants respectifs,  m'ont semblé trop répétitives et n'apportant rien de nouveau ou d'essentiel. Néanmoins, l'ironie, le burlesque et la cruauté le rendent aussi vraiment intéressant. Ruriko est une nunuche qui semble faire tous ses gestes au ralenti (la très belle actrice  Miki Natakani) définitivement insensible et indifférente à son sort de femme délaissée. Son métier est déjà une curiosité puisqu'elle fabrique chez elle des ours en peluche. Puis à la faveur d'une rencontre avec un garçon qui lui déclare sa flamme, elle osera, en quelques phrases lapidaires assez terribles révéler à son mari avec surprise sa remise en question :

    "ça manque d'amour ici tu ne trouves pas ?" ou encore

    "parfois, je suis près de toi, et je me sens seule".

    C'est sans doute ce qui fera réagir le mari (l'acteur Nao Omori) qui s'enlise dans une relation qui ne semble absolument pas lui convenir. Son absence de réaction et d'expressions le rendent souvent hilarant.

    Mais oscillant constamment entre l'ironie, le burlesque ou la férocité, on ne sait pas trop comment se situer par rapport à ce film esthétiquement impeccable.

  • LES MOISSONS DU CIEL**** de Terrence Malick

    Les Moissons du ciel

    Ce grand film d'amour sur fond de climat social et de misère est une pure merveille où toute la singularité de Malick explose déjà à chaque scène. On pourrait faire un arrêt sur image de chaque plan tant chacune s'impose comme une photo, un tableau. Le meilleur exemple est cette ferme perdue au milieu de nulle part copiée/collée sur cette d'Edward Hopper.

    L'histoire est celle de Bill, Abbie et Linda qui parcourent les Etats-Unis pour survivre en travaillant. L'abondance de main-d'oeuvre aux abois rend les patrons particulièrement odieux qui n'hésitent pas à considérer et traiter les ouvriers comme de la marchandise interchangeable. Mais cela ne rebute pas les courageux qui n'ont d'ailleurs aucun autre choix, l'essentiel pour eux étant de rester ensemble. Ils s'arrêtent pour une saison de moissons chez un jeune fermier solitaire et mourant. Ce dernier tombe amoureux d'Abbie dès qu'il la voit et sous la pression de Bill qui pense qu'en cédant à ses avances cela leur permettra de changer de vie, elle accepte de l'épouser. Evidemment Le Fermier finit par découvrir que Bill est un peu plus que le frère d'Abbie...

    C'est définitivement Terrence Malick qui a inventé le vent dans les feuilles, les branches et surtout celui qui caresse les épis de blé. Toutes les images sont sublimes chez ce réalisateur, elles vous emportent loin. Mais pas seulement. L'évolution des personnages, l'économie de discours et de dialogues, la voix off moins présente que dans ses films les plus récents mais déjà la marque de l'univers de Malick, tout concourt à faire de ces dramatiques moissons une magnifique aventure de sensations.

  • MA SEMAINE AU CINEMA

    Cliquez sur le titre du film pour lire l'article.

    FESTIVAL PARIS CINEMA où je suis membre du Jury des Blogueurs (du 3 au 13 juillet)

    YOU WILL MEET A TALL DARK STRANGER de Woody Allen - FESTIVAL PARIS CINEMA ****

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    A CINQ HEURES DE PARIS de Léon Prudovsky ***

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    THEATRE
    LECON D'ANATOMIE de Larry Tremblay, mise en scène Benoît Gautier
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    MES COUPS DE/AU COEUR
     
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    LE COIN DU COPINAGE
    copié sur le best of big de Jérôme c'est lui.
    Le blog ressuscité, à la recherche d'un titre de folie.
    Et puis le blog de la blogueuse qui mood au Festival Paris Cinéma.
  • FESTIVAL PARIS CINEMA - 2 - (mon) Programme du jour

    (sauf changement de dernière minute)

    14 h : Les amants réguliers de Philippe Garrel - à la filmothèque Quartier Latin (Paris 5ème)

    17 h 30 : MasterClass de Jane Fonda - à la filmothèque du Quartier Latin (Paris 5ème) - Modérée par Fabrice Leclerc, rédacteur en chef de Studio Ciné Live. (Je crois savoir que c'est complet).

    19 h 30 : Amore de Luca Guadagnino au MK2 Bibliothèque (13ème) - Présentée par le réalisateur et la comédienne Tilda Swinton.

  • ÇA COMMENCE AUJOURD’HUI : Festival Paris Cinéma

    Et j'y serai car comme je vous l'ai déjà annoncé, je ferai partie du Jury des Blogueurs qui devra permettre au distributeur d'un des huit films en compétition d'obtenir une insertion publicitaire dans Studio Ciné Live lors de la sortie en salles.

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    Demain, lors de la soirée d’ouverture privée, nous pourrons voir en avant-première le dernier film de Woody Allen

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    A partir du samedi 3 et jusqu' au 13 juillet 2010, le Festival Paris Cinéma donne rendez-vous aux spectateurs pour un début d'été cinématographique, populaire et festif. Au tarif exceptionnel de 5€ la séance, le Festival Paris Cinéma investit à nouveau la ville.

    Ne pleurez pas, j'emmène mon ptit machin et je vous tiendrai informés du mieux que je pourrai (j'ai un emploi du temps de ministre) de tous les films que je vois et événements auxquels je participe comme cette première soirée qui réserve déjà des surprises...

  • TOURNEE de Mathieu Amalric **

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    Joachim est un producteur parisien qui est parti aux Etats-Unis et qui en revient accompagné d'une troupe de strip-teaseuses "New Burlesque" à qui il a promis amour, gloire et beauté en France puis à Paris. Le spectacle de ces filles plus très jeunes, pas toutes forcément minces consiste à s'effeuiller de façon humoristique devant un public, hommes et femmes conquis. La tournée débute au Havre, puis viennent Nantes, Bordeaux, Toulon... et toujours l'espoir d'un spectacle parisien. Mais Joachim qui s'est fâché avec tout le monde à Paris, n'y est pas le bienvenu et la chance de trouver une salle est de plus en plus compromise...
    Et bien voilà ce qui arrive parfois quand on attend trop d'un film : la déception à la mesure et proportionnelle à l'attente. Et pourtant, j'ai tout aimé. Mathieu, génial, les filles adorables que j'en veux bien une ou deux comme copines, même si elles boivent trop et que je ne tiendrais pas la route, l'histoire insolite... tout est bien, souvent drôle, parfois émouvant, farfelu, généreux ! Je m'attendais, je sais pas moi, à avoir le coeur qui palpite, des fourmis dans les jambes, des envies d'enlever le haut puis le bas, allez hop, soyons pas vache ! Et puis non rien. J'ai suivi intriguée et intéressée le parcours de ce loser qui triche et ment pour protéger "les filles" qu'il aime et admire. C'est Mathieu Amalric qui est ce Joachim parfois surexcité, parfois abattu, qui dort peu, boit et fume beaucoup. Il est parfait avec son humour, sa loufoquerie et ses excès dans les gestes, dans les paroles, dans les cris et les insultes "je te chie dessus" (j'aime bien, c'est frais !) tout comme dans l'émotion et quand il fait son regard de chien triste et battu, quelle femme peut lui résister ?
    Quant aux filles, elles sont drôles, turbulentes, pittoresques et leur apparence à la limite de la vulgarité (trop de fards, de faux cils, d'imprimés panthère, de cheveux teints...) masquent souvent leur fragilité, leur tendresse, leur besoin d'amour.
    Elles sont loin de chez elles, finissent par avoir le mal du pays, et Joachim ne sait comment s'y prendre avec ses deux fils qui lui sont pratiquement étrangers et qui lui ont été confiés deux jours... Ils ont en commun leur énergie et leurs désillusions.  Chacun a ses problèmes à résoudre alors que le show must go on.
    L'autre aspect intéressant du film est la visite des "coulisses" de ces spectacles itinérants mais aussi les trajets en train, la fatigue, les haltes dans des chaînes d'hôtels très connus où tout est froid, impersonnel et formaté (impossible de diminuer ou même d'arrêter la musique d'ascenceur qui sévit 24 h/24).
    Par contre devant le bordel ambiant, cette tournée qui vire peu à peu au grand porte nawak, le manque d'argent, j'ai ressenti comme une angoisse. J'aime quand c'est bien rangé et bien organisé moi...
    Oui bon, ce film est très bien et alors ?
     
    Et puis si vous trouvez la scène de l'effeuillage du drapeau américain, faites moi signe, moi, je ne l'ai pas vue !!!
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  • LE CAMELEON de Jean-Paul Salomé °

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    Voici le film tiré de l'histoire véridique de Frédéric Bourdin, un homme qui fut condamné à plusieurs reprises pour usurpation d'identité (une trentaine paraît-il). Ici il ne sera question que de l'affaire où le jeune homme alors âgé de 23 ans s'est fait passer pour un adolescent de 16 ans disparu 4 ans plus tôt. Il va prétendre avoir été enlevé, torturé et violé pendant tout ce temps. La famille qu'il choisit va reconnaître le jeune homme sans hésitation mais une femme agent du FBI va toujours douter et s'acharner à prouver qui il est réellement ! Parallèlement à cette enquête, la sordide histoire de famille dans laquelle Frédéric a atterri, va refaire surface.
    Hélas, de ce sujet absolument passionnant, Jean-Paul Salomé tire un film d'un ennui abyssal. Pourtant, l'atmosphère de la Louisianne (post Katrina) toujours accablée de chaleur, l'approche des bayous tellement intrigants, la peinture d'une amérique socialement défavorisée sont plutôt bien vus... mais j'ai eu l'impression que tout était hors sujet pratiquement tout le temps. En effet, c'est assez stupéfiant de voir que le réalisateur abandonne complètement son personnage pour se concentrer sur l'histoire de cette famille désunie, antipathique et qui cache un secret, ainsi que sur celle de l'enquêtrice (très solitaire... et qui se retrouvera enceinte mais toujours aussi seule !) dont on n'a que faire ! Lorsqu'enfin Frédéric est arrêté, un sursaut d'intérêt refait surface mais trop tard, il ne reste plus que 10 minutes de film. Les raisons, les motivations, les intentions du jeune homme sont baclées en une scène où il nous faut admettre que sa maman n'était pas une gentille maman et qu'elle n'avait pas désiré son enfant. Soit. Il aurait été assez fascinant de creuser un peu le cerveau malade de ce garçon. D'autant que Jean-Paul Salomé avait en la personne de Marc André Grondin un joyau capable de semer le trouble comme il le démontre à maintes reprises. La scène où, complètement égaré par ses propres mensonges il se répète à lui-même son vrai nom est assez représentative du tourment qu'il est capable d'exprimer et du vertige qu'il pouvait nous transmettre. Malheureusement l'excellence de son interprétation irréprochable ne parvient pas à sauver le film.
    Et puis, il y a Ellen Barkin qui porte très haut les couleurs du pathétique et du risible (involontaire). Quand on pense à ce que cette fille (de 54 ans) a l'air de se faire subir, j'imagine à quel point son rôle/personnage d'épave, droguée, alcoolique, titubante, éructante out of control, berkinDM_468x602.jpg19426154_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100419_061804.jpgdoit lui sembler être une composition ! A l'écran, ça fait peur et ça met mal à l'aise tellement c'est mauvais et ridicule.

  • SPLICE de Vincenzo Natali **

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    Elsa et Clive forment un couple très amoureux qui déménagera sûrement quand monsieur voudra et qui aura peut-être un enfant quand madame se décidera. En attendant, c'est leur boulot de scientifiques généticiens qui les passionnent. Dans leur labo 4, ces savants fous bidouillent des ADN et créent des monstres visqueux qui font slirp slurp et qui les rendent complètement gagas d'admiration. Evidemment, ils ne vont pas en rester là et lorsqu'ils seront un peu empêchés par les financeurs de continuer leurs recherches, ils vont passer clandestinement à l'étape suivante et bricoler l'ADN animal et l'ADN humain. C'est malin. Une créature hybride va sortir de l'éprouvette qui sera à la fois fille, garçon, oiseau, poisson et dont la croissance accelérée va la mener à l'âge adulte en quelques jours.
    Les ennuis ne font que commencer.
    En manque de bébé, Elsa ne va tarder à prendre la chose qu'elle a baptisée Dren pour sa fille et s'y attacher intensément. D'abord rétif, Clive finira lui aussi par succomber au(x) charme(s) évidents de Dren. Il faut dire que même si la "demoiselle" devient rapidement très agressive, elle est surtout très triste et très seule enfermée dans une grange abandonnée et qu'a un immense besoin d'amour. Comme beaucoup de monstres créés par l'homme en fait.
    Disons le clairement, le début peut embrouiller grave les béotiens de la science et de la génétique tels que moi. Puis, l'apparition d'ailes et de branchies sur la bestiole, son intelligence supérieure et sa force surhumaine, la naissance des sentiments, les traumas du couple qui refont surface et tout le bazar font basculer le film vers le big porte nawak parfois risible, pour se terminer dans une bouillabaisse avec des morts, de l'inceste, un peu d'oedipe et un chouya de viol ! ça fait beaucoup pour un seul film de science-fiction censé faire réfléchir sur les dangers de la manipulation génétique.
    Ce n'est donc pas désagréable à regarder en tant que thriller science fictonnesque et la performance de Delphine Chanéac est tout à fait convaincante. Mais Adrien Brody a l'air de s'ennuyer ferme dominé constamment par Sarah Polley parfois au bord de la folie. Mais en fait de réfléxion, macache bono, même pas peur !
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    N'oubliez pas de jouer ICI.

  • A CINQ HEURES DE PARIS de Léon Prudovsky ***

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    Yigal est un brave type. Chauffeur de taxi dans la banlieue de Tel-Aviv, un peu rêveur et très confiant, il se fait parfois arnaquer (deux fois, par la même personne :-)). Il est divorcé mais est resté proche de son ex femme. Il est même devenu ami avec l'homme avec qui elle a refait sa vie et qui est exactement son contraire, une espèce de tyran domestique qui impose sa loi à tous, ainsi qu'au fils de Yigal qui n'a plus trop d'estime pour ce père trop discret. Un jour Yigal rencontre Lena la prof de musique de son fils. La jeune femme est russe, mariée à un médecin qu'elle doit rejoindre sans enthousiasme au Canada. Elle a renoncé à sa carrière de musicienne sans doute pour permettre à son mari épousé très jeune de faire des études. Par ailleurs, Ygal qui écoute en boucle les chansons d'Adamo, Alain Barrière ou Joe Dassin en regardant avec terreur s'envoler les avions a la phobie des avions justement alors qu'il doit se rendre à Paris avec son fils. Pour tenter de contrôler ses angoisses, il voit régulièrement un psychologue.
    Sa rencontre avec Léna aussi solitaire que lui et cette thérapie vont changer la vie de Yigal.
    D'abord je tiens à noter qu'un réseau de distribution français (dont je tairai le nom pour ne pas lui faire de pub) a boycotté ce film pour protester contre l'attaque (qui a fait 9 morts) de l'armée israëlienne contre la flotille de la paix venue apporter de la nourriture et des médicaments aux palestiniens de Gaza. Quel bel acte de courage face à un film a-politique qui conte la tendre histoire d'amour impossible de deux anti-héros fragiles qui feront des choix difficiles !
    En effet, il s'agit d'une comédie sentimentale israëlienne d'une modestie, d'une intelligence et d'une douceur rares. Pas de gros clichés ni de facilités trop souvent vues dans ce genre tellement exploité. Même le mari qui finit par rentrer ne devient pas l'homme à abattre. Il est très amoureux de sa femme qui elle-même continue de l'aimer. De toute façon un homme qui nous régale de deux chansons de Vladimir (Le vol arrêté) Vissotski ne peut être totalement mauvais !
    Il y a donc beaucoup de charme et d'élégance dans cette histoire de deux tourtereaux un peu estropiés par la vie magnifiée par deux acteurs au diapason de leurs personnages, vibrants, sensibles, tout étonnés et étourdis de ce qui leur arrive.

  • DOG POUND de Kim Chapiron ***

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    Trois jeunes garçons sont arrêtés et incarcérés au Centre de Détention pour mineurs d'Enola Vale. Davis a 16 ans, il est le petit garçon à sa maman. Ce qu'elle ne sait pas c'est qu'il deale, consomme de la drogue et a des comportements sexuels déjà bien assurés avec les filles pour lesquelles il n'a aucun respect. Angel 15 ans est latino et vole des voitures après avoir agressé leurs propriétaires, quant à Butch, 17 ans, il a très violemment agressé son agent de probation.
    Un énième film de prison ? Oui et non, car si on ne nous avertissait du jeune âge des détenus on pourrait croire que c'est véritablement une prison pour adultes tant les codes semblent être les mêmes que ce qu'on en connaît. La violence, les humiliations, la drogue qui circule, les viols, la formation de gangs, les plus forts qui terrifient les plus faibles... tout est là. Et ce film fort, violent n'est évidemment pas sans rappeler "Scum" de Allan Clarke qui avait fortement impressionné une génération de jeunes cinéphiles vers 1980 !
    Il y a quelques règles simples à Enola Vale et les comportements se distinguent par la couleur des vêtements que l'on porte. La fameuse combinaison orange prouvant qu'on a affaire à une forte tête.
    Dog pound signifie "fourrière" et c'est bien l'impression d'un passage transitoire en attendant la sortie qu'on trouve dans cette prison. Exceptées quelques séances de thérapie de groupe "bonjour je m'appelle Untel je suis très très violent et j'ai du mal à contenir ma colère" menées par une pauvre psychologue vite débordée, rien n'est fait pour la "réinsertion" de ces jeunes déjà passablement en perdition pour la plupart. Pire. Il semble qu'en mettant ensemble toutes ces bandes de délinquants qui n'ont d'autre choix pour survivre que de se montrer plus cons malins et donc plus violents que les autres, ils ne peuvent en sortir que plus ingérables qu'ils ne l'étaient avant d'y entrer. Ce sont évidemment les plus forts physiquement et psychologiquement qui s'en sortent. Mais tous se stimulent dans la bêtise ou la violence. Certains renoncent...
    On peut également noter et ce n'est pas rien, que les gardiens de cette prison, sans être des éducateurs ne sont pas non plus des brutes sadiques. Au contraire la plupart du temps ils cherchent à comprendre et à protéger ces jeunes. Jusqu'à ce que ça dérape...
    Même si le réalisateur semble ne pas donner de leçon sur ce qu'il faut comprendre et ce qu'il faudrait faire, sa dernière scène laisse peu d'espoir !
    Le jeune acteur Adam Butcher est sensationnel, gueule d'ange et regard de fou parfois (avec quelques airs de Jake Gylenhaall..). Une star est née.