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Sur la Route du Cinéma - Page 446

  • Cracks de Jordan Scott **

    CracksCracks

    Miss G. exerce une fascination impressionnante sur les jeunes filles d'un pensionnat isolé où elle est leur professeur de plongée. Surtout sur la jeune Di qu'elle semble préférer aux autres et qui lui rend son affection au centuple. La jeune femme est fantasque, moderne, d'une grande beauté et elle captive les élèves par le récit de ses voyages et de ses aventures. Elle prône la liberté du corps et de l'esprit. Elle les incite à dépasser leurs performances pour se surpasser elles-mêmes. Jusqu'au jour où une nouvelle élève arrive qui va bouleverser toutes les certitudes en créant des rivalités et des jalousies. Il faut dire que Miss G. est irrésistiblement attirée par Fiamma, aristocrate espagnole libre, solitaire, différente et mystérieuse placée là à la suite d'un scandale. Lorsqu'elle va refuser l'amitié puis les avances de Miss G. le comportement de cette dernière va changer du tout au tout, révélant sa véritable nature.

    Il y a incontestablement une ambiance dans ce film où des jeunes filles en fleurs, évanescentes, rêveuses mais pas forcément aussi naïves et ingénues qu'elles paraissent ou qu'on tente de leur faire croire vont se livrer à des jeux de moins en moins innocents. Elles pimentent leur vie de cloîtrées en imaginant ce qu'elle pourra être plus tard et se racontent des contes et des légendes qui alimentent leur imagination. L'environnement de cette campagne sublime où elles évoluent ajoute encore à l'atmosphère éthéré. Après une première partie idéale où chacune tient une place déterminée et où tout paraît idyllique, la tension monte insidieusement et la jalousie, l'incompréhension et le dépit vont être à l'origine d'actes condamnables et irréparables.

    Eva Green, superbe, est cette prof passionnée mais redoutable qui peu à peu devient inquiétante puis menaçante jusqu'à perdre totalement le contrôle d'elle-même. Elle va se révéler bien différente de l'image parfaite qu'elle présente et l'actrice maîtrise admirablement l'évolution ou plutôt l'involution de son personnage qui va basculer.

  • Le dernier vol de Karim Dridi *

     

    Le Dernier volLe Dernier vol

    Sahara français 1933. Marie, aventurière et aviatrice amoureuse, débarque en plein désert dans son avion. Elle est à la recherche de l’homme qu’elle aime et qui s’est crashé quelques jours auparavant au-delà des montagnes du Ténéré. Elle rejoint un camp dirigé par un jeune colonel ambitieux et très respectueux de sa hiérarchie militaire. A ses côtés, le lieutenant Antoine Chavet en conflit avec la politique colonialiste française et très proche des touareg va aider la jeune femme à rechercher son homme. Ils vont quitter le camp et partir seuls dans une région où il n'est forcément pas simple de survivre.

    On est obligé de penser au romantiquissime « Patient anglais » : des militaires en sarouels, de beaux touareg qui portent de somptueux chèches aux beaux drapés bleu intense, une héroïne passionnée en veste saharienne, des chameaux, des tempêtes de sable, un soleil implacable, des crises de palud impitoyables… mais la comparaison s'arrête là car, au-delà de la perfection des décors et des tenues : rien. Le vide. L’histoire est portée sans conviction et comme nous pauvres spectateurs ne connaissons pas le Bill Lancaster que Marie recherche, on s’en fiche complètement un peu.

    Des dialogues insignifiants. Des personnages déprimés qui boudent ou qui pleurent. Et comme unique effet spécial, une alternance de plans fixes sur le désert monumental et sublime, de jour avec chaleur insupportable ou de nuit avec ciel étoilé, et sur le visage de Marion Cotillard qui quand elle ne boude pas, pleure. Et Guillaume qui joue le bel indifférent...

    Le film s’achève alors qu’il n’est pas fini et qu’il aurait pu commencer à devenir intéressant.

    On comprend que les deux tourteraux à la ville aient eu envie de re-faire un film ensemble, mais là franchement, à part des vacances au soleil, ils n'ont pas eu grand chose à nous proposer. Dommage.

    A voir pour les vues stupéfiantes de cette plage sans fin qu’est le désert et pour écouter la superbe musique du Trio Joubran. Est-ce ce qu'on demande à un film ?

  • Pas si simple de Nancy Meyers *

    Pas si simplePas si simplePas si simple

    Jake et Jane sont divorcés depuis 10 ans. Bien que Jake ait refait sa vie avec une femme beaucoup plus jeune que lui, les sentiments du couple semblent n’être qu’endormis. A l’occasion de la remise d’un diplôme d’un de leurs enfants bien arrosée, Jake et Jane « remettent le couvert » avec beaucoup d’enthousiasme et de plaisir(s) partagé(s). La question est : vont-ils revivre ensemble ? Ce n’est pas si simple.

    Si l’on passe outre le fait de l’absence totale de cinéma ici et que cette comédie sentimentale pour midinettes du troisième âge se déroule sur la côte ouest chez des richards qui n’ont qu’à se préoccuper de savoir « c’est quand le bonheur » ou « c’est quand qu’on baise » ? je dois dire que ça commence pas trop mal. Tout ça parce que le couple de divorcés n’est autre que Meryl Streep (formidable) et Alec Baldwyn (adorable, toujours prêt à retirer le bas...), qu’ils sont en pleine forme, drôles, plein de charme, qu’ils vont bien ensemble et qu’on ne souhaite qu’une chose, qu’ils se remettent à roucouler comme deux gamins sous la couette.

    Ajoutons, dans le rôle très très second du gendre traité comme une pièce rapportée dans cette famille « idéale », John Krasinki dont toutes les apparitions sont délicieuses, et on arrive à prendre pas mal de bon temps.

    On peut même, si on est de très très bonne humeur noter de ci de là quelques observations bien vues sur la différence entre les femmes qui viennent de vénus, les hommes de mars… les unes qui se cachent, les autres totalement impudiques, les unes qui enragent de vieillir et les autres qui se disent qu’il serait grand temps de repartir pour un tour de manège… Mais bon…

    Arrive l’erreur définitive de casting dont le film ne se relève pas : Steve Martin en séducteur. Imaginez un ringard lifté et bronzé aux cheveux blancs et la raie sur le côté qui part de dessus l’oreille… pouah ça fait froid dans le dos ! Ajoutez à cela quelques violons, trois moutards débiles (entre 20 et 28 ans) qui pleurnichent parce qu’ils ne se sont pas remis du divorce de leurs parents… et à partir de là, il faut endurer une heure interminable d'attermoiements, d'explications, de justifications jusqu’au dénouement pluvieux !

  • Des places de cinéma à gagner pour "AGORA" de Alejandro Amenabar

    Sophie de sortiescinema.net me permet aujourd'hui de vous offrir 5 X 2 places pour : 

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    voici les règles du jeu :

    1) trouvez LE TITRE EXACT D'UN FILM dont j'ai extrait une scène,

    2) donnez votre réponse ICI dans les commentaires,

    3) ne donnez qu'un titre dont vous êtes absolument certains, car je n'accepterai qu'UNE SEULE BONNE RÉPONSE à la fois (par personne),

    4) lorsque j'aurai annoncé le nom des gagnants, ils pourront me donner leur adresse à uupascale@gmail.com pour que les places leur parviennent.

    5) lorsque les 5 gagnants auront été révélés, vous pourrez continuer à trouver les réponses restantes.

    Les gagnants sont : sternelle, Marine, zapette, Jordane et Christine.

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    LES 10 COMMANDEMENTS trouvé par F
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    BEN HUR trouvé par F
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    VERCINGETORIX LA LEGENDE DU ROI DRUIDE trouvé (miraculeusement) par Sternelle
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    GLADIATOR trouvé par Christine
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    CLEOPATRE trouvé par Marine
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    SPARTACUS (et sa fossette !!!) trouvé par F
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    TROIE trouvé par Mister Loup
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    300 trouvé par Jordane
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    JULES CESAR trouvé par F
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    JULES CESAR encore trouvé par F
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    Synopsis : IVème siècle après Jésus -Christ. L’Egypte est sous domination romaine. A Alexandrie, la révolte des Chrétiens gronde. Réfugiée dans la grande bibliothèque, désormais menacée par la colère des insurgés, la brillante astronome Hypatie tente de préserver les connaissances accumulées depuis des siècles, avec l’aide de ses disciples. Parmi eux, deux hommes se disputent l’amour d’Hypatie : Oreste et le jeune esclave Davus, déchiré entre ses sentiments et la perspective d’être affranchi s’il accepte de rejoindre les Chrétiens de plus en plus puissants...
  • Ma semaine au cinéma et Mes coups de coeur

    LE SOLISTE de Joe Wright ***

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    LES CHATS PERSANS DE Bahman Gohbadi ***
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    GAMINES de Eléonore Faucher **

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    Gamines
    19081116_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20090327_103156.jpgFrancis Ford CoppolaFrancis Ford Coppola
  • Les chats persans de Bahman Ghobadi ***

    Les Chats persansLes Chats persans

    Les Chats persans

    Negar et Ashkan sont chanteurs, compositeurs et interprètes et désirent former un groupe puis se produire en concert à Londres. Ce projet sincère semble simple sauf que ce jeune couple vit à Téhéran en Iran et que là-bas la musique comme beaucoup d'expressions artistiques est interdite. D'ailleurs Negar et Ashkan sortent de quelques jours de prison pour avoir été surpris en répétition.

    Ils vont entrer en contact avec Hamed, jeune homme débrouillard et survolté qui se prend pour Marlon Brando et qui va les aider dans un véritable parcours du combattant pour mener à terme leur rêve fou. Hamed se charge de tout... c'est-à-dire de leur trouver des passeports et des visas qui coûtent des fortunes en milliers de dollars pour quitter l'Iran, mais également leur faire rencontrer d'autres musiciens désireux eux aussi de fuir le pays pour réaliser leur ambition.

    Dans ce road movie musical à l'intérieur d'une seule ville, la bouillonnante Téhéran, le réalisateur se sert des différentes rencontres que vont faire Negar et Ashkan pour nous présenter la situation de la jeunesse dans un pays où la musique est jugée "impure". C'est terrible et effrayant mais la vitalité, l'optimisme, l'acharnement, la détermination sans faille et l'espoir de ces jeunes est vivifiant et admirable. Là où nous serions anéantis, ils puisent leur force dans l'adversité et ne renoncent à rien surtout pas à leurs rêves même s'il faut en passer par l'exil pour obtenir ce qui nous semble à nous évident comme un dû : la liberté. C'est forcément très beau et bouleversant de suivre ces jeunes obligés de se cacher sans cesse dans des caves tapissées de boites à oeufs pour amortir les sons, ou dans des granges au fin fond de la campagne, de se produire à la seule lueur des bougies pour éviter que les éclairages n'éveillent les soupçons, de se méfier des voisins capables par ennui ou par pure bêtise de les dénoncer à la police !

    L'autre aspect réjouissant de ce film est qu'il nous donne un aperçu vraiment complet de la création musicale underground iranienne qui va du folklore au rap, en passant par le rock indie, le blues ou des chants traditionnels. Et c'est magnifique, surprenant, d'une qualité exceptionnelle et nous offre un échantillon saisissant de talents et de virtuosité hélas méconnus. Rien que pour ces découvertes musicales le film vaut le voyage. Mais plus encore il témoigne de la complexité et du péril de vivre dans un pays sous un régime despotique. Et il est poignant de suivre ces jeunes dont certains n'ont d'autre objectif que de fuir pour vivre enfin et d'autres qui affirment qu'ils ne quitteront jamais l'Iran parce que c'est leur pays, comme ce rappeur qui scande un rap magnifique et étonnant.

    Malgré la gravité et l'urgence qui se manifestent, le réalisateur n'est jamais lourd et désespéré. On peut même rire franchement à plusieurs reprises grâce au surprenant Ahmed  (l'acteur Ahmed Behdad, impressionnant) et notamment dans une scène hilarante d'interrogatoire dans un commissariat qui prouve en quelques minutes tordantes à quel point ce régime est corruptible.

    Mais le final sans concession fige le spectateur.  

  • TETRO de Francis Ford Coppola ***

    TetroFrancis Ford Coppola

    Benjamin est serveur sur un paquebot. Lors d’une halte forcée à Buenos Aires, il décide de rendre visite à son demi frère Angelo qu’il n’a pas revu depuis des années. Il est très froidement accueilli par ce frère qui a depuis de longues années coupé tous les ponts avec sa famille au point de ne plus porter son prénom et se faire appeler « Tetro », diminutif de son patronyme Tetrocini.

    Très déçu par cet accueil glacial Benjamin décide néanmoins de s’installer pour quelques jours. Il relit la lettre que son aîné lui avait adressée 10 ans auparavant et dans laquelle il lui promettait de revenir le chercher. Le gouffre qui s’est creusé entre les deux frères semble infranchissable mais le plus jeune, plus que tout, cherche à comprendre pourquoi ce silence s'est installé, pourquoi leur famille est brisée (ils ne sont pas de la même mère) et à savoir d’où il vient, qui il est. Ce qui semble le plus rapprocher les deux hommes, est l’ombre colossale, envahissante de leur père, chef d’orchestre et compositeur mégalo et réputé capable de dire à son aîné qui lui annonce qu’il veut devenir écrivain « Il ne peut y avoir qu’un seul génie dans une famille ». La rivalité artistique n’est pas le seul obstacle qui existe entre le père et ses fils et peu à peu, en même temps que Benjamin, on va découvrir les lourds secrets qui pèsent sur les hommes de cette famille, ont engourdi puis anéanti les sentiments à force de trahison et de non-dits.

    Tetro partage la vie d’une femme, très belle, d’une patience et d’une indulgence admirables. Elle a été sa thérapeute lorsqu’il fut interné dans un hôpital psychiatrique. C’est pendant ce séjour qu’il a écrit une pièce de théâtre inachevée dans un langage codé que Benjamin va décrypter et retranscrire en cachette lui donnant la fin qu’il juge la plus probable et sera à l'origine de nouvelles révélations.

    Les mystères, les secrets, les trahisons sont au cœur de cette tragédie familiale où le fantôme du père absent ou présent flotte et envahit la vie telle la statue du Commandeur s’installant à la table sans y être invité.

    Autant le dire, « Tetro » est d’une beauté foudroyante principalement grâce à ce noir et blanc qui illumine chaque plan, chaque décor, chaque ombre, chaque visage. La lumière est parfois aveuglante et curieusement, sans doute parce qu’il n’est pas un réalisateur comme les autres, Coppola nous propose les flash-backs en couleurs.

    Lyrique et exaltée, la dernière demi-heure n’est pas sans rappeler la fin du Parrain 3.

    Vinvent Gallo (magnifique), apprivoisé, dompté, maîtrisé par le Maître, est d’une étonnante et très bienvenue sobriété.

    Il faut reconnaître que Alden Ehrenreich le tout jeune acteur qui interprète Benjamin est vraiment formidable également mais que sa troublante ressemblance avec Leonardo di Caprio est presque dérangeante.

    Vous vous souvenez peut-être à quel point j’avais été transportée, chavirée par le précédent film de Francis Ford Coppola « L’homme sans âge »… Mon attente n’en était que décuplée et il est incontestable qu’avec « Tetro », le renouveau, la renaissance du réalisateur sont confirmés. Hélas, mille fois hélas, il ne bouleversera pas mon « classement » 2009 car s’il est un film admirable, « Tetro » souffre d’un regret impardonnable : l’absence totale d’émotion…

  • Le soliste de Joe Wright***

    Le SolisteLe SolisteLe SolisteLe Soliste

    Steve Lopez traverse une mauvaise passe. Le journal pour lequel il travaille, le Los Angeles Times, est en perte de vitesse. Sa patronne n’est autre que son ex femme bien qu'il n’ait toujours pas compris les raisons de leur séparation. Il ne parvient pas à communiquer avec son fils parti loin pour ses études. Des ratons laveurs envahissent son jardin. Cerise confite sur le clafoutis, il se plante en vélo, se retrouve un bref temps à l’hôpital et en ressort le visage complètement boursouflé et couturé.

    Alors qu’il est attiré par des notes de musique dans la rue, il fait la connaissance de Nathaniel SDF un peu dérangé qui joue du violon sur deux cordes. En panne de sujet pour la rédaction d’un article, Steve se sert de Nathaniel pour raconter son histoire pas banale. Peu à peu, les deux hommes vont se lier d’une amitié inattendue qui va bouleverser leurs vies.

    Loin de la success story hollywoodienne parfaitement prévisible, ce film s’éloigne progressivement du chemin balisé, attendu ou redouté du mélo à fort pouvoir lacrymal estampillé « histoire vraie », pour finir par s’en écarter définitivement. Et c’est tant mieux. Car si l’émotion n’est pas absente ici, notamment dans les dernières minutes absolument vibrantes, à aucun moment le récit n’est encombré par une quelconque emphase. Le réalisateur évite aussi toute leçon de morale et se débarrasse, je dirai même qu’il anéantit radicalement le prêchi prêcha religieux qui encombre si souvent les films. Joe Wright réussit un film pétri d’humanité où il est question d’une amitié qui s’insinue tout en douceur dans le cœur de deux hommes que tout semble opposer sauf l’émotion et l’exaltation intenses que leur procure la musique et plus précisément la musique de Beethoven.

    Mais pas seulement, il réalise un film profondément social en abordant un sujet d’autant plus inattendu qu’il se situe à Los Angeles : la place des SDF dans la cité des anges où naissent et meurent les rêves de gloire. On sait peu que le nombre de sans abri y est effarant et qu’il y existe une véritable cour des miracles peuplée de laisser pour compte, de malades, de vagabonds… et aussi d’un surdoué tel que Nathaniel. On savait déjà que Joe Wright « responsable » d’un plan séquence extravagant et admirable dans son bouleversant « Reviens-moi » était capable du meilleur. Il le confirme en évitant tous les pièges et en filmant des scènes musicales dans les endroits les plus improbables tels un parking souterrain, un pont sous un échangeur d’autoroutes.

    Il aborde également le thème de la schizophrénie, cette maladie infernale qui vous impose des voix dans la tête et vous rend totalement inadapté au monde qui vous entoure. Il prouve aussi que la "normalité" n'est pas une notion si simple. Qu'il ne suffit pas de vouloir le bonheur ou seulement le bien de ceux qu'on aime pour leur apporter. Comment savoir ce qui est bon pour l'autre d'ailleurs ?

    Dans le rôle parfaitement casse gueule du génie méconnu, entre schizophrénie et autisme, Jamie Foxx, contrairement à ce que j’ai lu ici et là, reste sobre et touchant.

    Quant à Robert Downey Jr, s’il cabotine toujours, reconnaissons qu’il le fait avec génie comme l’un des plus grands acteurs américain actuel qu’il est (c’est MON avis). Mais comme délivré de son éternelle (et jouissive) ironie habituelle, il fait preuve de beaucoup d’aisance et d’inspiration dans les scènes d'émotion.

    En un mot, il est PARFAIT.

    Je le répète, les dernières minutes frémissantes, laissent le cœur battant au rythme du triple concerto pour violon et violoncelle de Beethoven, rappellent et confirment le pouvoir mystérieux et miraculeux de la musique, sur ceux qui la font comme sur ceux qui l’écoutent.

    Le Soliste

  • Des places de cinéma à gagner pour "COCO CHANEL & IGOR STRAVINSKY" de Jan Kounen

    Julien de cinetrafic me permet de vous offrir 5 X 2 places pour

     

    de Jan Kounen avec Anna Mouglalis et Mads Mikkelsen qui sortira le 30 décembre.

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    Vous en avez assez des jeux bêtes avec des images torturées qui font mal aux yeux ?

    Pas moi, et soyez certains que ces jeux reviendront car au fond, je ne me lasse pas de découvrir à quel point vous êtes fortiches.

    Donc cette fois, pour une fois il va vous falloir, pour gagner, répondre à des questions très bêtes.
    Mais avant de jouer comme des fous :
    voici les règles du jeu :

    1) Il suffit de trouver UNE SEULE BONNE REPONSE

    2) donnez votre réponse (UNE SEULE) ICI dans les commentaires (si votre message ne s'affiche pas immédiatement comme cela arrive parfois... il me parviendra avec son heure d'arrivée donc, je saurai qui a donné la bonne réponse en premier),

    3) ne donnez qu'UNE REPONSE dont vous êtes absolument certains, car je n'accepterai qu'UNE SEULE BONNE RÉPONSE à la fois par personne (même si vous en donnez deux ou trois ou plus qui sont bonnes, je ne les accepterai pas, et j'effacerai votre commentaire, non mais..., UNE c'est UNE..., point barre./). Par contre, si et seulement si (pas avant) je vous ai dit dans les commentaires que votre réponse est fausse, vous pouvez retenter votre chance en faisant une autre proposition (et toujours une seule à la fois),

    4) lorsque j'aurai annoncé le nom des gagnants, ils pourront me donner leur adresse à uupascale@gmail.com pour que les places leur parviennent.

    5) lorsque les 5 gagnants auront été révélés, vous pourrez continuer à trouver les réponses restantes.

    6) Si certains d'entre vous ne veulent pas gagner ces places mais rêvent ou brûlent d'impatience de me donner leurs réponses, ils peuvent le faire en privé.

    Les gagnants sont : Jordane, F, meuh, Marine et Mister Loup.

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     Question N° 1

    - Si j'avais fait un jeu bête avec des photos floues concernant des films qui auraient un point commun entre eux, quel aurait été ce point commun ? Ce point commun (trouvé par Mister Loup) est : les histoires d'amour des couples célèbres.

     

    Question N° 2

    - Sachant que j'ai déjà établi mon "top 10" des films que j'ai préférés cette année mais qu'il risque d'être modifié d'ici la fin de l'année... donnez moi dans l'ordre les trois films qui arrivent en tête. Mes trois préférés en somme !

    Mes trois films préférés de 2009 trouvés par meuh sont (pour l'instant)

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    Question N° 3

    - Quel est le film dont j'espère qui risque de modifier mon classement ? La réponse, trouvée par Jordane est : 

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    Question N° 4

    - Quel est l'événement cinématographique qui m'a le plus marquée cette année ? La réponse, trouvée par F. est : 

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    Question N° 5

    -Traditionnellement (et oui !) je vais voir un film le jour de Noël (25 décembre). Cette année j'en verrai sans doute deux, lesquels ?

    Trouvé par Marine malgré les efforts de mailis2003

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    Synopsis :  Paris, 1913, Coco Chanel est toute dévouée à son travail et vit une grande histoire d'amour avec le fortuné Boy Capel.
    Au Théâtre des Champs-Élysées, Igor Stravinsky présente le Sacre du Printemps. Coco est subjuguée. Mais l'oeuvre, jugée anticonformiste, est conspuée par une salle au bord de l'émeute.
    7 ans plus tard, Coco, couronnée de succès, est dévastée par la mort de Boy. Igor, réfugié à Paris suite à la révolution russe, fait alors sa connaissance. La rencontre est électrique.
    Coco propose à Igor de l'héberger dans sa villa à Garches, pour qu'il puisse travailler. Igor s'y installe, avec ses enfants et sa femme.
    Commence alors une liaison passionnée entre les deux créateurs...
  • Gamines de Eléonore Faucher **

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    Quand elle était petite, Sylvie Testud vivait à Lyon avec sa mère et ses deux sœurs, une plus grande et une plus petite. Aucune ne connaissait son père qui était pourtant le même homme. Ici, Sylvie s’appelle Sybille mais c’est de sa vie dont il est question et plus particulièrement de quelques mois de cette enfance entre une mère débordée sur-protectrice mais insatisfaite et un père absent dont l’ombre omniprésente plane et effraie.

    Dans la maison on l’appelle « lui » ou « il ». Le drame de Sybille dans cette famille italienne du côté de la mère, c’est qu’elle est blonde comme les blés, blonde comme « lui » alors qu’ils sont tous bruns. Sybille lui ressemble et elle dit « je n’ai pas de père, j’ai une photo ». Effectivement elle a une photo, subtilisée dans l’armoire de sa mère, qui ne la quitte pas. On y voit un bel homme avec un pull bleu. Elle partage cette photo avec ses sœurs  qui essaient avec elle de lui trouver une histoire, un endroit où il vit.

    C’est l’histoire de Sylvie Testud et de ses soeurs qui ont rencontré ce père fantasmé 30 ans plus tard.

    Avant de parvenir à cette rencontre qu’on attend et qu’on redoute, la réalisatrice égrène quelques scènes du quotidien de trois petites filles bien différentes mais d’une rare complicité et soudées comme il arrive parfois dans les fratries. Elles ont chacune leur particularité que manifestement elles garderont adultes, la sérieuse raisonnable, la « garçon manqué » qui fait des conneries et la petite plus effacée en admiration devant les deux grandes. Dans des décors kitsch et vintages (les nostalgiques vont se régaler), on retrouve ce qui fait que quels que soient les gros chagrins et les petites joies les enfants se dirigent inévitablement vers la vie d’adulte.

    Après avoir différé « la » rencontre, la réalisatrice conclut sur une scène d’une cruauté sans nom à des années lumière de celle de « Tout est pardonné » puisqu’on ne voit ici que jugement et déception…

    Assez juste dans la description du quotidien des gamines et de la mère seule… les apparitions fantomatiques de Sylvie-Sybille-Testud fumant clope sur clope n’apportent rien et alourdissent cette chronique. Par contre, ce film vaut pour le plaisir qu’on a à découvrir trois nouvelles petites actrices absolument étonnantes mais aussi un acteur renversant dans le rôle du parrain, Jean-Pierre Martins.