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Sur la Route du Cinéma - Page 450

  • HADEWIJCH de Bruno Dumont ****

    HadewijchHadewijch

     

    Céline est au couvent pour devenir religieuse. Elle veut consacrer sa vie à Jésus, à Dieu dont elle est « amoureuse ». Elle ne veut qu’aucun homme ne l’approche ou la regarde. Elle prie. Elle refuse de se nourrir. Elle ne se protège pas du froid, s’impose des mortifications. Devant le radicalisme absolu de cette foi, la mère supérieure la chasse, pour son bien, du couvent et lui recommande de reprendre contact avec le monde extérieur. De retour à Paris dans l’appartement luxueux de ses parents qui la laisse complètement livrée à elle-même, elle prie encore.

     

     

    Puis rencontre Yassine et son frère Nassir. Ce dernier qui organise des séances de réflexion sur des thèmes religieux va l’emmener encore plus loin dans l’extrémisme. En côtoyant l’Islam le plus dur, elle s’imaginera être prête à aller au bout ou au-delà de sa foi, guidée par Dieu.

     

     

    Que ce film est difficile, mais qu’il est beau ! Incroyablement, infiniment, vertigineusement beau. Foudroyant.

     

     

    Dumont pose sa caméra et ne la bouge plus. Ce sont ses acteurs qui ont des jambes en bon état de fonctionnement qui bougent vers elle ou autour d’elle. Merci à lui pour cette stabilité qui nous donne jusqu’au vertige la possibilité de contempler, d’admirer chaque plan, de méditer, d’être terrassé de tant de beauté ou d’apprécier le visage miraculeux de sa nouvelle actrice, l’ensorcelante Julie Sokolowski. Tout en elle, jusqu’à sa voix, n’est que grâce et ferveur. Mais sans emphase. Dumont l’éclaire littéralement par moments et tout autour d’elle semble s’éteindre. Dire qu’elle est habitée, possédée n’est en rien péjoratif. Sa foi l’obsède, la porte jusqu’à la hanter et la détruire, la pousser à commettre l’horreur. C’est elle, cette petite jeune fille toute frêle à la drôle de démarche, au visage multiple, avec ce rôle profond et ambigu, d’une intensité rare qui porte seule ce film curieux, terrible et énigmatique. Cette fille folle et amoureuse ou folle amoureuse d’un « être » qu’elle ne voit pas et qui lui manque.

     

     

    « Dumont fait sa Thérèse " et le chemin de croix de sa folle du seigneur est d'une troublante beauté »

  • Le vilain d’Albert Dupontel *(*)

    Le VilainLe Vilain

    Maniette accueille son fils comme un enfant prodige alors qu’il ne lui avait pas donné de nouvelle depuis 20 ans. Persuadé qu’il a « réussi » sa vie, elle découvre par hasard qu’il n’est qu’un petit truand poursuivi et qu’il n’a en fait été qu’un très vilain garçon depuis sa plus tendre enfance. Elle va tenter à sa manière de le remettre dans le droit chemin en faisant en sorte qu’il répare le mal qu’il a fait à quelques habitants du quartier par le passé. Dès lors le fils et la mère ne vont cesser de se tendre des pièges invraisemblables pour essayer de se débarrasser l’un de l’autre.

    Ça commence bien et même très bien et la première idée originale et astucieuse est de faire de Catherine Frot (vraiment formidable) cette vieille femme solitaire un peu ratatinée qui trouve qu’elle a fait son temps sur terre mais qu’une malédiction divine d’après elle, empêche de tomber malade et de mourir. Elle est seule à l’écran et ça fonctionne. Son allure, sa démarche, sa voix, son phrasé très particulier qui s’adapte aussi bien à une diction de petite fille que de grand-mère font des miracles.

    Et puis, Dupontel le Vilain débarque, le « couple » fonctionne à merveille et Catherine Frot a toute la repartie qu’il faut pour ne pas se laisser avaler toute crue. Puis se met en place le jeu de massacre et on y croit encore. Quelques invités de grand talent (Bouli Lanners, Nicolas Marié, Bernard Farcy) viennent faire un petit numéro et puis s’en vont.

    Hélas, malgré la durée du film (1 h 26 mn), il se met soudainement à tourner en rond, à faire du sur place et à ne plus surprendre. On sourit poliment alors qu’on aurait aimé s’esclaffer encore ou s’indigner réellement devant de la vraie méchanceté. Dupontel est juste un peu vilain, mais pas trop… Est-il obligé de nous le prouver avec autant de grimaces ?

    En tout cas, Bébert a poussé de la fonte et nous permet d’admirer longuement et sous toutes les coutures son torse vigoureux et athlétique. Très amusant !

    J'ai dit que Catherine Frot est géniale ?

    Oui.

  • Le jeu cinéma du lundi SANS place de cinéma à gagner

    A la demande générale de Ed mon Dada et de Fred ma Pintade (dont vous ne devez pas oublier d'aller voir "les velus de la semaine") voici le jeu tant attendu et tant en retard.

    Cette semaine, le film que j'attends le plus est "La route" de John Hillcoat.

    Parce que le livre de Cormac McCarthy dont il est tiré est un chef d'oeuvre (et TANT PIS si le film n'est pas à la hauteur...) et parce que lui :

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    Merci de retrouver dans ces images cafouilleuses, le titre des films catastroph(iqu)es dont elles sont extraites.
    SI VOUS ÊTES TRES SAGES, IL Y AURA UN AUTRE JEU MALIN CETTE SEMAINE AVEC DES PLACES DEDANS A GAGNER...
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    LE DERNIER COMBAT
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    LE CAUCHEMAR DE DARWYN
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    PRINCESSE MONONOKE
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    PEUT-ÊTRE
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    INDEPENDANCE DAY
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    PHENOMENES
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    WATERWORLD
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    UNE VERITE QUI DERANGE
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    CLOVERFIELD
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    SOLEIL VERT
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  • Uniques et Divers

    Si vous vous êtes déjà intéressés à la liste des blogs ou sites qui sont en lien sur ma route, vous avez sans doute rendu visite à Benoît Gautier,

     

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    (Photo Fabien Lemaire) 

    auteur, scénariste, metteur en scène, biographe, journaliste de cinéma (notamment du site Ecran Noir)… qui, en coups de coeur souvent, en coup de griffes parfois parle de films, de cinéma, d’acteurs et d’actrices de façon renversante ici.

    Et bien ce beau garçon est aussi le co-auteur, avec Fabien Lemaire (photographe) de :

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    Un livre humain où chacun est unique et tous divers.

     

    Il s’agit d’un livre de portraits photographiques rassemblant 46 personnalités dont Rama Yade, Pascal Duquenne, Aïda Touihri, Firmine Richard, Christophe Girard, Tiken Jah Fakoly, Frédéric Taddeï, Nordine Nabili, Yamina Benguigui…

    qui "n'est pas un catalogue d'acteurs ou d'actrices de la "diversité", mais plus une galerie humaine...", et l'originalité de sa réalisation est plus que séduisante.

    46 portraits de personnalités pour la diversité

    ud3.jpgud4.jpg©Uniques & Divers - Photo Fabien Lemaire - Texte Benoit Gautier

    « Chacun est unique et nous sommes tous divers. Par leurs parcours et leurs actions, les personnalités de ce livre privilégient la diversité, oeuvrent à l’élaboration d’une société respectueuse des différences. Connus ou non du grand public, tous sont uniques, mais aussi complexes parce que humains. C’est pourquoi ils sont représentés en trois dimensions.

    Un portrait d’abord réfléchit leur image.

    Puis, en guise de trace intime, un écrit ou un dessin de leur main s’inspire du thème de la diversité.

    Enfin, les modèles répondent à deux questions : « À quoi rêvait le petit garçon ou la petite fille que vous étiez ? » et « L’adulte est-il en accord avec l’enfant ? »

    Les réponses sont à limage de cet ouvrage : uniques et diverses ».

     

    La période des cadeaux approche et si vous voulez joindre l’utile, l’agréable, l’efficace et le responsable, je vous invite à découvrir cet ouvrage présenté par l’Association Toléde (Tolérance et Education), association citoyenne et indépendante qui a pour vocation la promotion d’une citoyenneté responsable et la valorisation du dialogue des cultures et des diversités (ethniques, religieuses, sexuelles, handicaps, genre, âges),

    Disponible en librairie depuis le 4 novembre. Prix : 19 euros. 

  • Vincere de Marco Bellocchio *

    VincereVincere

    Lorsque Ida Dalser rencontre Benito Mussolini à Trente, elle est immédiatement fascinée par cet homme qui est un fervent militant socialiste pacifiste et grand orateur. Ils deviennent amants, se marient et Ida vend tous ses biens pour financer la création du « Popolo d’Italia » journal du futur parti fasciste. Alors qu’elle est enceinte, Ida découvre que Mussolini est déjà marié et a un autre enfant. Elle ne renoncera jamais à tenter de faire reconnaître cette union et la paternité qui dérangent le dictateur qui lui n’hésitera pas à la faire enfermer dans un asile psychiatrique, la séparer à jamais de son enfant qui sera placé dans un institut religieux puis dans un hôpital psychiatrique.

    Cette femme belle et courageuse est une rebelle, une héroïne de tragédie, hélas ce film ne nous la montre jamais autrement que comme une folle exaltée. Sa façon de regarder cet homme, de le dévorer littéralement du regard constamment, de se jeter à son cou, de le supplier de lui dire qu’il l’aime la rende à mes yeux hystérique et non passionnée. On comprend en voyant la femme légitime de Mussolini, la furieuse et moche Rachele, qu’il choisisse Ida comme repos du guerrier. Mais son attitude, il lui parle à peine, l’a-t-il d’ailleurs jamais regardée, et l’aveuglement d’Ida entièrement disponible placent leur relation sur un plan strictement sexuel.

    Pour le reste, le film est très sombre, au propre comme au figuré. Tourné la plupart du temps dans la pénombre ou faiblement éclairé, on a parfois bien du mal à distinguer le visage des personnages. Mais les nombreux documents d’archives qui parcourent le film sont passionnants. Ils montrent un Mussolini parfaitement clownesque dans des costumes de parade invraisemblables. Et les discours monstrueusement vides devant des foules fanatisées où il ponctue chaque phrase de grimaces, mimiques et rictus ridicules sont à la fois fascinants et terrifiants.

    La grande idée du film est évidemment qu’à partir du moment où Ida et Mussolini sont séparés et qu’ils ne se reverront plus, ce n’est plus l’acteur qui joue le rôle mais Mussolini lui-même par le biais des archives. D’ailleurs, Ida qui ne le verra plus, tout comme nous, que dans les reportages au cinéma dira simplement « comme il a changé ! ».

    On devrait être bouleversé par le destin inqualifiable de cette femme brutalisée, droguée, enfermée, humiliée, brisée mais on reste de marbre tant le film est froid. Et pourtant il y a beaucoup de bruit et de fureur, une musique pompière et emphatique omniprésente mais l’actrice Giovanna Mezzogiorno dans un rôle "David di Donatelloisable" ("regardez comme je fais bien la folle ! regardez comme je ne suis pas maquillée et qu'on me filme en gros plan !!!"...) ne m’a émue qu’à un moment, un seul, celui où (grande cinéphile apparemment) et alors qu’elle ne reverra plus jamais son fils, elle regarde au cinéma « The Kid » de Charlie Chaplin. Ou alors, est-ce mon amour pour ce film qui a fait que ?

    Par contre, les yeux de braise de l’acteur Filippo Timi qui joue Mussolini jeune puis plus tard son fils illégitime m’ont beaucoup impressionnée, ainsi que son imitation très cabotine mais plus vraie que nature des discours de Mussolini.

  • Une affaire d’État de Eric Valette **

    Une affaire d'EtatUne affaire d'Etat


    Victor Bornand conseiller très privé du Président de la République française a négocié la libération d’otages français détenus dans un pays africain en échange de la livraison d’armes aux rebelles. Mais l’avion chargé d’armes est abattu en vol. Que faire ? D’autant que dans le même temps une «escort girl» est assassinée dans un parking souterrain et que les deux « affaires » se révèlent au cours de l’enquête intimement liées.
    Après « les tarés qui nous gouvernent » (voir « In the Loop »), voici les magouilles, grandes manipulations, petites trahisons et autres dessous de table de nos honorables dirigeants hexagonaux. Quelle forme étrange pour un dirigeant me direz-vous ? Mais rien que le titre UNE affaire d’État laisse supposer que c’est une parmi d’autres et les coups tordus ne peuvent mûrir que dans des esprits bien biscornus.
    Cela dit, nul doute que le nerf de ces guerres internes ou internationales sont le pouvoir et l’argent ou les deux et pas toujours dans le même ordre. Sauf si une fliquette incorruptible issue d’une «communauté» de banlieue morose, aux méthodes musclées (je te déboîte un bras et après on cause) et très très futée vient mettre un bon coup de pied dans cette pétaudière nauséabonde.
    C’est d’ailleurs (et hélas) ce personnage de femme flic interprétée de façon monolithique par Rachida Brakni qui est le moins convaincant bien qu’au centre de l’affaire.
    Pour les autres, c’est un sans faute et André-«Alors, vous m’aimez ?»-Dussollier en Monsieur Afrique, conseiller présidentiel qu’on écarte quand ça commence à sentir le moisi, est une nouvelle fois plus que parfait dans un rôle de pourri trahi et sacrifié à la cause qui n’hésite pas à utiliser les services d’un tueur à gages pour faire du nettoyage.
    Ce tueur qui, grâce à divers « contrats » qu’il exécute sans état d’âme économise sou à sou pour un projet secret, c’est Thierry Frémaux Frémont. Il est absolument époustouflant dans ce rôle essentiel où à cause de ses mensonges innombrables et gaffes irréparables, se retrouve finalement être le plus traqué. La découverte de son « secret » parvient même à le rendre touchant, humain et la façon énergique, pleine de suspens de le suivre fait qu’on se surprend à souhaiter qu’il s’en sorte.
    Et au centre de ce jeu de massacre où la vie humaine n’a pas grand poids, une madame Claude très influente tire les ficelles de quelques pantins.
    Pour la forme, on peut dire qu’Eric Valette nous la joue à l’américaine en adoptant cette façon bien particulière qu’ont les étazuniens de nous faire leurs révélations pas reluisantes (ex. : des types en pardessus noir marchent côte à côte les mains dans les poches par grand froid dans des endroits touristiques en se fournissant des renseignements fondamentaux).
    Nerveux et pas mal ficelé, ce thriller politique sombre est très intéressant.

  • Sept minutes au paradis de Omri Givon ***

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    Galia, bien qu’atrocement brûlée, survit à l’attentat d’un bus à Jérusalem dans lequel son compagnon à trouvé la mort. Anéantie mais vivante, elle tente de réapprendre à vivre avec ce qui la hante. Elle se persuade que retrouver le secouriste qui l’a réanimée alors que pendant 7 décisives minutes elle était considérée comme morte, va l’aider. Elle part à la recherche de cet homme…

    Il y a plusieurs films dans ce film qui en font au final une œuvre étrange mais dans le bon sens. De celle qui le lendemain vous revient en mémoire avec infiniment de plaisir. Il m’est difficile d’en parler réellement sans faire de malencontreuses révélations. Pourtant, contrairement à ce que j’ai lu de ci de là, c’est bien la dernière demi heure, inattendue car infiniment romantique (on ne se refait pas) qui a remis ce film sur le chemin du film inoubliable. En effet, après une première partie très intéressante et la description clinique des fameux « effets collatéraux » dont on ne parle jamais, le film subit une grosse baisse de régime et d’intérêt qui fait qu’on ne voit quasiment plus que les défauts, comme par exemple des dialogues d’une pauvreté et d’une banalité affligeante.

    La dernière partie récupère donc l’ensemble avec une bifurcation à 180° qui lui donne un aspect presque surnaturel après avoir néanmoins abordé des thèmes bien concrets tels que le deuil, la culpabilité des survivants, la difficulté de vivre à nouveau, sans être malade d’angoisse à chaque bruit. Et puis d’amour et de sacrifice aussi…

    Voilà, je ne peux faire mieux.

  • In the loop de Armando Ianucci ***

    In the Loop

    In the Loop

    Lors d’une interview à quelques jours du vote à l’ONU pour ou contre la guerre, le Secrétaire d’Etat Britannique Simon Foster commet une grosse bourde en employant un mot inapproprié. Le film décrit les réactions en chaînes et en cascades entre Londres et Washington pour tenter de contrer, comprendre ou rattraper la gaffe qui aboutira finalement à l’invasion de l’Irak…

    On entre à Downing Street et à la Maison Blanche comme jamais auparavant. Ce n’est pas tant la visite des locaux qui surprend mais plutôt la bande de furieux limite psychopathes qui y sont installés. Entre les politiques, leurs conseillers, les secrétaires, les sous-secrétaires, les luttes, les haines, les coups bas, trahisons et autres peaux de bananes sont l’ordinaire et le quotidien. Les politiques n’ont d’autre ambition que le pouvoir. Les jeunes aux dents longues qui en approchent les arcanes sont prêts à tout pour se faire remarquer. Et au milieu de ce chamboule-tout réjouissant circule une espèce de conseiller en communication, intermédiaire entre tous les sous-fifres et le patron du 10 Downing Street. Responsable de la bonne marche de l’ensemble, ce bonhomme survolté pratiquement capable dubiquité tant il semble être partout et au courant de tout a une caractéristique bien spécifique : il est incapable de s’adresser à quiconque sans l’éreinter sous des tombereaux d’insultes.

    Et c’est drôle. Très.

    On ne peut que rire et s’esclaffer à la débauche d’injures, au flux ininterrompu de menaces, grossiéretés et autres noms d’oiseaux proférés ici. Toutes les phrases mériteraient de figurer dans un best of ou de devenir cultes. L’envie de prendre des notes pour se distinguer dans les « dîners en ville » démange tant l’imagination pittoresque et métaphorique est délirante et peu commune. Si le nombre de « fuck », « as » et « shit » est incalculable, les images fleuries et colorées abondent également et c’est un régal absolument hilarant.

    Evidemment, il faut être prévenu. Apparemment une dame assise pas loin était plutôt « chocking » si j'en juge par le nombre de "rrrrooo" que j'ai entendus, alors que moi j’explosais littéralement de rire !

    On rit donc, beaucoup et fort.

    Et puis, la décision est prise après un vote et quelques manipulations de la vérité : « il y aurait » devient « il y a »… il n’en faut pas plus pour envahir l’Irak.

    Et soudain on est glacé d’effroi.

    Une nouvelle fois, le cinéma nous rappelle (comme s'il en était vraiment besoin) que le monde et son avenir, donc le nôtre, sont entre les mains d’une bande de tarés incurables.