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Sur la Route du Cinéma - Page 449

  • FESTIVAL INTERNATIONAL DU 1er FILM - ANNONAY 2010

    L'heure est grave.
    Il ne vous reste que quelques jours (date limite : 15 décembre) pour affûter votre clavier et adresser votre plus belle lettre de motivation remplie de coeur, d'humour et de votre amour du cinéma si vous voulez réaliser ce rêve, vivre ces quatre jours qui marqueront à jamais votre vie (de cinéphile) et

    devenir membre du jury du Festival International du Premier film d'Annonay,

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    dans les starting-blocks pour sa 27ème édition.

    Vous devez faire parvenir votre courrier à cette adresse :

    Festival International du Premier Film

    MJC - Avenue Jean Jaurès - 07100 ANNONAY

    Tél. : 04 75.32.40.80 - Fax : 04 75.32.40.81

    email : direction@annonaypremierfilm.org 

    Pour avoir tous les renseignements utiles, rendez-vous ici.

    Aux dernières nouvelles, et sous réserve de son accord définitif, c'est la réalisatrice Aurélia Georges qui sera Présidente du Jury. Pour en savoir un peu plus sur cette cinéaste, cliquez ici.

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    Je ne saurais que trop vous encourager à tenter cette expérience riche et passionnante, car comme chaque année les films en compétition promettent de superbes découvertes, sans parler de l'aventure humaine unique, des échanges enthousiasmants tant avec les autres cinéphiles qu'avec les acteurs et réalisateurs sur place mais aussi de l'atmosphère si particulière, singulière et chaleureuse qui règne à Annonay pendant le Festival (en dehors du festival ce sont des gens d'une banalité sans nom !).
    A noter également la présence de l'acteur Jonathan Zaccaï en tant qu'invité "coup de coeur".
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    Ainsi que celle de Jean-Pierre Améris (qui fut l'inoubliable et très remarqué Président du jury de l'édition 2005) à l'occasion des 20 ans de l'initiative "Collège au cinéma" qui propose aux élèves, de la classe de sixième à celle de troisième, de découvrir des œuvres cinématographiques lors de projections organisées spécialement à leur intention dans les salles de cinéma.
    Jean-Pierre animera également une master-class et aura "Carte Blanche" pour choisir la programmation d'un film en relation avec le thème de cette année "Rêves et cauchemars".
    oui ben, je mets la photo que je veux !
  • Le jeu cinéma du lundi avec des places à gagner...

    Toujours grâce à Sophie de Cinéfriends et Cinemanet je peux vous faire gagner 5 X 2 places pour le film de Patrice Chéreau avec Romain Duris, Jean-Hugues Anglade et Charlotte Gainsbourg qui sortira mercredi prochain :

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    Pour gagner, c'est enfantin comme toujours. Il suffit de me donner le titre d'un film que vous reconnaissez sous les images traficotées ci-dessous. UNE SEULE REPONSE (exacte) PAR PERSONNE.

    LES GAGNANTS SONT : Marion, Jordane, Mélissa, Michèle et Sternelle.

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    BROKEBACK MOUNTAIN - Marion
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    TU N'AIMERAS POINT - Agathe Zeblouze
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    LA MAUVAISE EDUCATION - Jordane
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    THE BUBBLE - Agathe Zeblouze
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    J'AI TUE MA MERE - Mélissa
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    LA CAGE AUX FOLLES - Sternelle
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    MYSTERIOUS SKIN - Mélissa
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    CHOUCHOU - Agathe Zeblouze
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    MULHOLLAND DRIVE - Agathe Zeblouze
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    Sinopsis officiel : Un inconnu. Daniel, trente -cinq ans, est poursuivi par un inconnu qui s’introduit chez lui régulièrement et l’espionne systématiquement. Comment ce garçon est-il entré dans la vie de Daniel ? Daniel lui-même ne s’en souvient pas. Un jour cet inconnu se poste devant lui, le regarde et lui dit : «Tu es l’homme de ma vie». Daniel le chasse. Une femme. Daniel vit seul, mais il va deux ou trois fois par semaine chez Sonia, cette femme qu’il persécute et idéalise en même temps. Il ne lui passe rien et vit dans une dépendance affective totale à son égard. Cette femme lui donne tout ce qu’elle peut mais elle travaille beaucoup, et a peu de temps pour elle. Elle veut aimer Daniel et vivre une vie autonome, un amour apaisé, mais il s’acharne à lui réclamer plus...
    Ne vous éloignez pas trop, il y aura sans doute un autre "jeu du lundi" mercredi :-)
  • MA (BELLE) SEMAINE AU CINEMA ET MES COUPS DE COEURS

    LA ROUTE de John Hillcoat ****

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    HADEWIJCH de Brunot Dumont****

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    LA SAINTE VICTOIRE de François Favrat ***

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    CAPITALISM, A LOVE STORY de Michaël Moore ***

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    BIENVENUE A ZOMBIELAND de Ruben Fleisher **

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    LE VILAIN de Albert Dupontel *(*)

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    MES COUPS DE COEUR
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    La Sainte Victoire
    LES VELUS DE LA SEMAINE, C'EST TOUJOURS ICI.
  • La sainte Victoire de François Favrat ***

    La Sainte VictoireLa Sainte Victoire

    Le rêve de Xavier, gosse d'une banlieue du sud de la France, est de devenir "quelqu'un", d'avoir de l'argent et une Rollex (bien avant 50 ans). Malgré ses modestes origines il parvient à devenir architecte et son rêve ultime de réussite est d'obtenir un marché public. Il est persuadé que sa rencontre avec Vincent Cluzel, candidat outsider à la mairie de la ville, vertueux et humain sera le dernier tremplin qui le mènera au sommet. Il devient très proche de cet homme avec qui il devient ami, et finance entièrement la campagne du candidat. Il parvient à mettre en lumière une sombre histoire de magouille qui disqualifie définitivement l'adversaire. Après l'élection remportée, Xavier est persuadé que Vincent va l'aider par recommandation à lui faire obtenir le fameux marché dont il rêve. Mais Vincent est réellement un homme politique honnête qui n'usera pas de son pouvoir pour favoriser ses proches.

    Voilà encore une bien belle surprise en cette bien belle semaine cinématographique ! Un film politique dépourvu de manichéisme où les gentils ne sont pas complètement blancs et les méchants complètement noirs. On découvre (et c'est rare au cinéma) que des hommes et des femmes peuvent s'engager parce qu'ils ont des convictions et un désir réel de vouloir changer les choses ou au moins les faire bouger. On voit des hommes et des femmes francs et honnêtes mais pas naïfs et confrontés à des décisions, des choix. Pour parvenir à un résultat, il faut souvent négocier et consentir quelques compromissions sans pour autant renier ses principes et ses amitiés.

    Tout s'enchaîne parfaitement dans ce film multiple, même si après l'élection, le film politique se transforme davantage en décryptage de la psychologie des personnages. Rythmé et haletant de bout en bout, s'éloignant quelque peu de la résolution et du happy end redouté ce film à la fois divertissant et profond que je recommande sans hésitation est aussi servi par un casting luxueux et brillant. Christian Clavier en politicien de haute moralité est absolument crédible et surprenant, tout en intelligence, finesse et sobriété. Face à lui, Clovis Cornillac, un poil déchaîné est finalement parfait en opportuniste blessé par la vie qui assume sa vulgarité. Mais il y a aussi une nouvelle révélation, Vimala Pons formidable en fille de Christian Clavier qui préfère l'amour à son confort bourgeois et Valérie Benguigui, Marilyne Canto Sami Bouajila militants impliqués et convaincants, et Marianne Denicourt, Michel Aumont, Eric Berger. Il est rare qu'un casting complet soit à ce point d'un niveau aussi élevé !

  • Le jeu cinéma avec des places de cinéma à gagner

    La désormais célèbre Sophie de Cinéfriends et Cinemanet me permet de vous faire gagner 5 X 2 places au non moins célèbre jeu du lundi qui a lieu n'importe quand mais que je continue d'appeler jeu du lundi car je suis trop une rebelle !

    Il s'agit du film de François Favrat

    La Sainte Victoire 

    avec Christian Clavier, Clovis Cornillac, Sami Bouajila, Michel Aumont, Eric Berger et Marianne Denicourt sorti depuis le 02 décembre 2009. Voir le synopsis officiel à la fin.

    Donc, je vous propose des morceaux d'affiches. Vous me donnez le titre. Une seule réponse par personne et c'est gagné. C'est pas merveilleux ?

    Les gagnants sont Marie, Rob, Fred, Jordane et Yohan.

    Bravo aux gagnants et merci à Sandra M pour sa participation, à Mélissa et pL arrivés trop tard.

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    LE CAÏMAN - Rob

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    CHE - Frédérique

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    J'AI VU TUER BEN BARKA - pL

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    VIOLENCE DES ECHANGES EN MILIEU TEMPERE - Yohan

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    JEUX DE POUVOIR - Mélissa
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    LA GUERRE SELON CHARLIE WILSON - Jordane

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    LE CANDIDAT - Sandra M.

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    BOBBY - Mélissa

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    LA ROUTE DE GUANTANAMO - Marie
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    LE PRESIDENT - Sandra M.

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    "Xavier Alvarez est un petit architecte d’Aix-en-Provence en recherche perpétuelle de reconnaissance sociale. Il s’est fait tout seul et prospère, mais ne parvient pas à décrocher de gros marchés publics pour assouvir ses rêves de grandeur. Il décide donc de se lancer corps, âme et biens dans la campagne de Vincent Cluzel, le candidat outsider à la mairie, persuadé qu’il renverra l’ascenseur en cas de victoire. À force d’énergie et de ruse, il parvient à discréditer le favori et à faire élire son protégé. Mais leur amitié sincère, nouée dans la conquête du pouvoir, se heurte alors aux limites des intérêts et de l’ambition." 

    Pour tout savoir sur ce film cliquez ici.

    Les premières critiques parlent d'un film "Captivant" *** Le Point, "Efficace et nerveux" Le Parisien. Pour Première "La Sainte Victoire parvient à ne jamais se laisser cataloguer, accumulant les genres (comédie, polar politique, film psychologique) sans jamais se perdre". 

  • La famille Wolberg de Axelle Ropert ***

    La Famille WolbergLa Famille Wolberg

    Simon Wolberg est maire de sa petite commune du béarn. Il a une façon très intrusive de pénétrer la vie privée de ses concitoyens, ne se gênant pas pour rédiger un modèle de lettre pour qu’un tel reconquiert sa femme qui l’a quitté par exemple. A la maison, il est amoureux fou de sa femme Marianne qui est la lumière de sa vie et qu’il ne cesse de couvrir de compliments et de manifestations d’amour. Avec ses deux enfants qu’il vénère, il est possessif, exclusif. Il voit également régulièrement son père veuf, qu’il bouscule, raisonne et désapprouve d’avoir des relations avec des femmes plus jeunes que lui.

    Bref, Simon déborde d’amour et d’enthousiasme mais il est envahissant, exigeant, exubérant. Par ailleurs, sous son apparente bonhommie, il dissimule un lourd secret et souhaite en conséquence découvrir ceux que ses proches lui cachent.

    ATTENTION : O.V.N.I.

    Oui, attention car ce genre de film est rare et il serait dommage de l'ignorer tant il risque de passer inaperçu alors qu'il ne ressemble à aucun autre. C’est une petite perle, pleine d’imperfections sans doute mais on s’en moque, c’est un bijou précieux.

    Axelle Ropert dont c’est le premier long métrage (vite, vite encore !!!) nous embarque au cœur de cette famille et de son mélodrame qui ressemblent à tant d’autres. Elle interroge sur des questions universelles qui restent souvent sans réponse. Comment ne pas être envahissant avec ses enfants ? Comment accepter de les laisser partir ? Comment entretenir sa relation de couple malgré les années qui passent ? Comment imaginer que ses propres parents ne sont pas immortels ? Comment faire face aux décisions, aux événements imprévus, inéluctables qui jalonnent la vie ?

    Evidemment l’ombre de la famille plane sur ce film mais que cela ne fasse pas fuir ceux qui la rejettent car la réalisatrice nous emporte dans son récit de façon relativement inédite entre drame et comédie et que François DamienS élève ce film très haut en s'emparant du rôle. Acteur belge qui joue le maire juif d’une petite ville du sud ouest dans des décors kitsch-arty-pop au son de soul américaine, il est le pilier et l’âme de cette histoire triste et gaie comme la vie.

    Entouré de Valérie Benguigui, magnifique, de deux enfants formidables (dont Léopoldine Serre, vraiment géniale), de Jocelyn Quivrin parfait et « très classe » dans le rôle du « blond » et qui, dans deux scènes superbes dont une très subtile, hilarante et très dramatique, véritablement ANTHOLOGIESQUE nous fait encore plus regretter sa désormais éternelle absence, François DamienS donc, suprend, déconcerte, bouleverse et touche en plein cœur avec un rôle dramatique qu’il maîtrise en grand acteur qu’il est.

    Il n’est pas inutile peut-être de prévoir quelques kleenex… pour ce petit film miraculeux !

  • La route de John Hillcoat ****

    La Route

    Voilà c’est arrivé, on ne sait pas comment mais on se doute pourquoi… la terre est dévastée. Elle n’est plus qu’un champ de ruines, de cendres, parfois encore secouée de soubresauts terribles qui lui ouvrent les entrailles. Aucune plante, aucun animal n’a survécu. Mais quelques hommes, oui, pour leur malheur. Certains se sont regroupés en bandes armées à la recherche des quelques gouttes de pétrole leur permettant de se déplacer et de capturer les plus faibles. La barbarie a pris une nouvelle forme : le caNNibalisme.

    Une famille a survécu près de 10 ans, épuisant toutes ses ressources. A bout de tout et alors que la mère a décidé de se suicider, on suit le trajet qu’empruntent le père et le fils qui se sont fixés comme ultime objectif, pour ne pas mourir sans doute, de rejoindre la mer, au sud. Persuadés qu’il reste forcément quelque chose quelque part.

    Dans un monde privé de soleil où le froid et la pluie sont quotidiens, sans toit, sans nourriture pendant des jours parfois l’homme et son fils marchent dans des paysages gris et désolés. Ils n’ont plus que ce lien qui les unit et cette volonté de vivre totalement absurde quand il ne reste rien et qu’il n’y a plus aucun espoir en rien ni en personne.

    L’ordinaire devient d’avoir à lutter chaque jour et chaque nuit contre la faim, le froid mais aussi la peur que d’autres les surprennent et les tuent.

    Ceux qui ont lu le livre foudroyant de Cormac McCarthy ne devraient pas être déçus tant le réalisateur s’est appliqué à rendre sensibles à l’écran les mots de l’écrivain : « Quand il se réveillait dans les bois et dans l’obscurité et le froid de la nuit il tendait la main pour toucher l’enfant qui dormait à son côté. Les nuits obscures au-delà de l’obscur et les jours chaque jour plus gris que celui d’avant… » ; et grâce aux teintes monochromes l’atmosphère glaciale, humide, terrifiant.

    On ne doute pas un instant que s’il était seul cet homme ne lutterait plus. Il braque régulièrement le revolver sur la tête de son enfant quand la crainte qu’il soit capturé par les cannibales devient trop fortes. Mais l’idée de tenir son enfant mort entre ses bras lui est insupportable.

    J’envie ceux qui n’ont encore ni lu le livre, ni vu ce film et qui vont découvir les visages et l’aventure de ce "couple" inédit et bouleversant.

    Il faut dire qu’en choisissant Viggo Mortensen pour être ce père qui lutte, vacille, se montre injuste pour protéger son enfant, le réalisateur a réussi un coup de maître. Impressionnant de force et de fragilité, il n’est qu’amour et tendresse pour cet enfant qu’il tente de rassurer en lui mentant la plupart du temps. Le petit Kodi Smit-McPhee en ange pétri de peur est à la hauteur.

    Ils sont parfaits de complicité tous les deux, indissociables et émouvants.

    La Route

  • Limits of control de Jim Jarmush *

    The Limits of Control

    Par un beau matin de fumette alcoolisée, Jimmy Jim s'est réveillé et s'est dit : "tiens mozeurfokeur, il me reste de la pelloche, et si je faisais un film ?" Alors bon, avoir de la pellicule, une caméra posée par terre pour faire des plans pas évidents, des potes disponibles pour venir faire un ptit numéro, de jolis endroits à filmer, une très belle musique électro et volatile suffit-il à faire un film ? Je dirai non, mais je peux comprendre que certains parlent d'ennui et d'autre d'hypnose. La première heure passée, le comique de répétition n'a plus agi sur moi et je me disais "finissons-en ou j'bouffe le klebs !".

    Un homme très mystérieux avec un costume bleu et une chemise mauve (bonjour l'assortiment de couleurs !) et une expression unique en guise de visage retrouve deux autres types dans un aéroport qui lui disent des phrases étranges, genre  "tu suivras le violon" et lui donnent une boîte d'allumettes.

    Puis les deux plus grands se jettent dans les bras l'un de l'autre et tronche de cake prend l'avion. Dans l'avion il ouvre la boîte d'allumettes et bouffe le petit papier blanc plié en quatre qu'était dedans.

    Arrivé en Espagne, il fait son taï chi, se couche tout habillé, se lève sans se laver, va au musée. Comme il regarde qu'un tableau à la fois, il y retourne le jour suivant. Il voit un violon, mais c'est pas le bon. Il commande deux expressos dans deux tasses séparées. Le garçon lui amène un double expresso. ça l'énerve.

    Un type avec un violon s'assied. "Tu parles pas spingouin ? ", "Non" qui dit avec la tête. L'autre lui baragouine des trucs sur un sujet et lui donne une boîte d'allumettes. L'homme étrange bouffe le papier qui est dans la boîte. Et va au musée voir un tableau. La routine.
    Il rentre le soir. Oh y'a une fille moche avec une grande bouche, des lunettes de secrétaire de porno et des seins disproportionnés dans son lit ! Elle a pas de vêtement du tout et elle lui dit "tu l'aimes mon cul... on jouerait pas à la poutre de Bamako ?". "Jamais pendant le service " qui dit. Alors ils dorment comme frère et soeur.

    Le lendemain, il se lave pas, il va au musée voir un tableau, il fait son Taï Chi... tout ça. Il revient chez lui et la fille avec sa grande bouche étou a mis un imper en plastique et rien en dessous. Elle dit "tu l'aimes mon imper en plastique transparent sans rien en dessous". Ouais, on voit qu'il aime bien, mais pas touche à la femme blanche ? Il préfère les chinoises je parie ! Alors pour passer ses nerfs, il casse son portable. "Han ? t'aimes pas les portables" qu'elle dit. Mais lui il répond jamais, il fait genre j'ai le rôle du type mystérieux. Du coup la fille, elle lui donne une boîte d'allumettes. Et il bouffe le papier.

    Il voit Tilda Swinton déguisée en pouffe qui lui parle cinéma. Elle lui donne une boîte d'allumettes. Elle lui dit qu'il devra suivre le pain et la guitare viendra. Il bouffe le papier. Il boit un café. Il fait son taï chi. Il prend le train et... Première péripétie :

    IL CHANGE DE COSTUME !

    Dans le train. Il fait son taï chi. Il boit des cafés. Il voit une fille bridée. Il la suit. Elle lui donne une boîte d'allumettes. Mais avant de bouffer le papier blanc qu'est dedans, il l'écoute. Elle aime la science. Et... deuxième rebondissement :

    IL SOURIT

    Il voit une guitare qui vient à lui. Il commande rien. Il veut deux cafés. Il parle pas espagnol. C'est pas la bonne guitare. Y'a pas le pain. Pas fou. Trop fort. Il fait son taï chi. Y'a pas de musée à Séville ou quoi ? Mais après i trouve un mec avec une guitare c'est Elephant Man qui lui donne une boîte d'allumettes. Il bouffe le papier blanc et hop... troisième cascade :

    IL PREND LA GUITARE.

    En plus de la boîte d'allumettes. C'est trop un fou ce mec ou quoi ?

    Faut qu'il trouve un mexicain. Gael Garcia Benal arrive en voiture (je dis pas tout de suite qui c'est qui conduit la voiture), ça tombe bien il fera le rôle du mexicain. J'ai toujours cru qu'il était spingouin moi. J'y connais vraiment queud en cinéma. Tu parles pas espagnol ? Non. Gael lui donne sa boîte d'allumettes. Mais il préfère la bouffer quand il est tout seul. On a sa fierté. Et il sort un portable. Comment c'est trop un rebelle lui. "No mobil" qui gueule l'autre (ça veut dire "pas de portable"). Il fait son taï chi, ça calme.

    Il monte dans la voiture. C'est Hiam Abbass qui conduit. Elle lui dit un truc en arabe. Sûrement : "vous parlez pas espagnol ?". Elle lui donne...

    loupé !

    Des clés.  ah ah ah j'vous ai bien eus !

    Il trouve la fille avec la grande bouche. Il lui met un drap sur elle. Toujours à poil. Elle va finir par prendre froid. Quoique là, on s'en fout, c'est la dernière boîte d'allumettes. Il bouffe le papier blanc et il va trouver Bill Murray. Mais bon. Avant il fait un peu de taï chi, mais on voit que c'est une nouvelle race de taï chi. C'est une sorte toute énervée, comme pour s'entraîner.
    Après il reprend l'avion. Il met un jogging vert.

    Fin.

  • Capitalism : a love story de Michael Moore***

    Capitalism: A Love Story

    Le monde ne va pas bien. Ce qui tourne le moins rond c’est ce décalage, cet écart, ce goufre d'injustice entre les riches qui le sont très et les pauvres qui le sont encore plus. C'est élémentaire, simple voire simpliste comme raisonnement mais un peu de pédagogie ne fait pas de tort et Michaël Moore s'y prend toujours aussi bien pour expliquer les choses. Car oui, je fais partie de ces naïfs qui continuent de penser que des gens comme Michaël Moore et ses films sont indispensables et que nous ne risquons pas grand chose à nous faire secouer le cocotier de temps à autre.

    Il pourrait se contenter de faire des films. Il en a le talent, car ses documentaires sont de véritables films avec une dramaturgie, de l'humour, de la colère et de l'indignation.

    Comme je vis avec un garçon qui pendant des années m'a dit quasi quotidiennement "Chirac, il va aller en prison !" et qu'aujourd'hui son discours est "ça va péter un jour, ça va péter ! Il faut que ça pète"... je lui laisse le clavier pour vous parler de ce film.

    "La lutte des classes continue, mais ce sont les riches qui l’emportent, c’est inacceptable".

    Capitalism: A Love Story

      

    Depuis vingt ans Michael Moore promène sa caméra pour saisir des instantanés qui doivent nous amener à réfléchir, mais surtout à agir. Parce qu’il en a un peu marre Michael que rien ne bouge et surtout de s'agiter tout seul.

    Le film s’ouvre sur des images de péplum retraçant la chute de l’empire romain. Les commentaires établissent le parallèle entre le passé et le présent de l’empire américain, pour ensuite retracer la naissance, l’age d’or, les dérives, les petits arrangements entre amis du pouvoir et de la finance et le déclin du capitalisme.

    L’utilisation d’exemples concrets et précis nous permet de comprendre les rouages machiavéliques qui ont permis à ce système d’arriver au bord du gouffre.

    Depuis plus d’un an, nous entendons parler d’emprunts toxiques et de produits dérivés. Qu'est-ce qu'un produit dérivé? Deux financiers, tentent de nous expliquer, en vain, le mode de fonctionnement de cette usine à gaz. A l’écran, il semble qu’ils ne comprennent, eux mêmes, pas très bien comment ça marche.

    L’illustration est donnée par la détresse digne d’un couple, dont la maison, payée depuis vingt ans est saisie par la banque. Tout s'enchaîne mécaniquement pour en arriver à l'expulsion : accident du travail, absence de protection, crédit à taux progressif pour vivre, saisie de la maison.

    La philosophie de ce système est marche ou crève. Admettons. Alors,  pourquoi le système bancaire américain n’est il pas mort l’année dernière, comme l’avait décidé le congrès lors d’un premier vote ? Pressions sur les membres du congrès,  prêts à taux dérisoires accordés aux politiques ont eu raison de la fronde.

    Pour marquer les esprits au pays du « god bless you » Moore utilise même l’argument ultime de la condamnation du système par les représentants de Dieu, et illustre les dérives du « let’s make money » par l’exemple des plus grosses firmes et banques qui assurent leurs employés sur la vie en se mettant bénéficiaires des primes en cas de décès de l’employé.

    La solution se trouve peut être du côté de la démocratie. Avec l’exemple de cette entreprise qui appartient à part égale à tous les employés, où les salaires sont tous équivalents, et où toutes les décisions sont prises à mains levées par tous (oui, il y en a une aux states).

    En conclusion, Michael Moore regrette que Roosevelt, mort trop tôt, n’ait pas eu le temps de faire voter un amendement à la constitution qui aurait rapproché le système américain du système européen ou japonais. C’est vrai que ce n’est pas chez nous que l’on verrait une telle collusion entre les banquiers, les grands industriels, et le pouvoir politique...

  • Chronique d'une mort annoncée

    J'apprends chez mon Dada, qui n'en est pas à une mauvaise nouvelle près, que suite à une décision sans préavis de la Mairie de Paris de lui couper toute subvention,

    Le Musée de Montmartre

    risque de devoir fermer ses portes d'ici la fin de l'année.

     
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    Je ne suis plus parisienne depuis de longues années mais ce musée et ce quartier tout entier sont des endroits auxquels je suis très attachée pour de multiples raisons...

    Hors du temps, des modes et de la frénésie parisiennes, ce musée et son petit jardin magiques ont quelque chose d'intemporel et d'enchanté où se mêlent une certaine forme de rêve et de nostalgie. Je vous en parlais avec bonheur il n'y a pas si longtemps ici.

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    Je vous invite donc à signer la pétition et éventuellement à relayer cette triste info (et consoler ce promeneur très abattu sur le banc...).

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