Troisième jour - Festival International de Premier Film d'Annonay
Après un délicieux et copieux petit déjeûner :


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Après un délicieux et copieux petit déjeûner :
Film en compétition - Pays-Bas/Irlande
Festival International du Premier Film d'Annonay.
Une jeune femme triste vide son appartement en Hollande et part seule sur les routes d'Irlande et plus particulièrement dans le quasi désert du Connemara. Au hasard de son errance elle s'arrête chez un homme beaucoup plus âgé qu'elle, qui vit seul au milieu de nulle part. Il lui propose de la nourrir en échange de quelques travaux de jardinage et de ménage. Elle accepte à condition qu'il ne lui pose aucune question et qu'il n'y ait entre eux aucune conversation d'ordre personnel. Elle refuse même de lui révéler son prénom. L'homme accepte le "deal". La cohabition, l'intimité puis la complicité vont avoir raison des résolutions de ces deux solitaires misanthropes, excessifs mais brisés.
Dans une première partie quasi silencieuse mais stupéfiante de beauté en partie grâce aux paysages arides de la lande irlandaise incessamment balayée par le vent, on suit le parcours de cette sauvage qui semble ne rien craindre et n'avoir ni rien à perdre ni à espérer. On est "into the wild" en compagnie d'une fille d'une beauté renversante bien que sans artifice, mal coiffée, habillée de couches successives pour se protéger du froid, de l'humidité et sale, elle fouille les poubelles pour se nourrir.
La rencontre avec l'homme va encore ajouter du mystère à cette histoire qui en recèle déjà beaucoup. Car la réalisatrice non contente de nous plonger au coeur d'une étrange histoire avec deux personnages énigmatiques mais séduisants nous égare en chapitrant son film de titres qui n'ont pas forcément de rapport direct avec ce qui se passe sur l'écran : solitude, la fin d'une relation, mariage, le début d'une relation et seule.
Comme il n'est pas (toujours) nécessaire de comprendre tout d'un film pour l'aimer, de résoudre les énigmes pour en goûter le mystère, ce film s'inscrit au plus profond de soi. On le regarde le coeur serré sur ce qui est en train de naître à l'écran, qu'on imagine, qu'on anticipe, qu'on prévoit et qu'on finit par souhaiter... Les yeux sont grands ouverts sur la splendeur des paysages mais aussi goûtent la délicatesse et la sensualité de scènes de repas essentielles, d'une scène de danse et de beuverie inoubliable. Et la musique par intermittence vient remplir l'espace.
Ce "Nothing personal" est littéralement illuminé par deux acteurs absolument fascinants. D'abord Stephen Rea accomplit des merveilles en vieil ermite au charme démesuré. Mais surtout l'inconnue Lotte Verbeek qui ne se contente pas d'être d'une fraîcheur et d'une beauté rares, idéales mais compose un personnage d'une spontanétié, d'un naturel et d'une évidence folle qui la rendent irrésistible.
Un film d'amour hors norme et hors du commun.
Une femme couverte d'un tchadri abandonne son bébé sur la banquette arrière du taxi de Khaled. Père de quatre filles alors qu'il rêve d'avoir un garçon, Khaled trime dur pour faire vivre la famille à sa charge, ses enfants, sa femme et son père. Une bouche supplémentaire à nourrir est inconcevable. Il va se heurter au refus de différentes "autorités" où il souhaite laisser le bébé, commissariat, orphelinat, ONG... puis entreprendre de rechercher la mère dont il n'a aperçu que la cheville, puis d'une certaine façon s'attacher à cet enfant perdu.
3 jours dans la vie de Khaled vont être le prétexte à nous faire parcourir Kaboul, ville survoltée, effervescente, bouillonnante, ravagée par plus de 20 années de guerre mais en pleine reconstruction. Et le réalisateur ne va pas chercher à nous faire pleurer en nous démontrant de façon quasi documentaire que ce pays et cette ville en particulier ont souffert, souffrent encore des dommages des guerres et des talibans dont les ombres planent toujours. Et pourtant son film étreint le coeur tant il expose comme jamais le quotidien de personnes qui vivent et redressent la tête quoiqu'il en soit. Il n'élude rien : la pauvreté, la mendicité, le manque de travail, l'état des routes et des habitations, le manque d'électricité, le couvre-feu, un attentat suicide parfois, un hélicoptère qui survole la ville, une bombe qui explose, le pouvoir de l'argent, la domination des hommes, l'asservissement des femmes toujours isolées chez elles ou sous leurs voiles. Entre archaïsme, intégrisme et modernité ce pays et ses habitants tentent de faire face.
Le parcours de Khaled pour se "débarrasser" de ce minuscule mais si encombrant paquet oscille constamment entre le drame et le comique tant il doit faire face à des situations burlesques. L'acteur étonnant qu'est Hadji Gul fait le reste, pétri d'humanité, de compassion et d'intelligence il est notre guide à travers ce film et cette ville cruels, drôles et bouleversants. HUMAIN.
D'abord symboliquement désigné comme étant Moïse sauvé miraculeusement, on apprend le prénom du bébé : Massoud...
Deux films aujourd'hui, une rencontre qui en fera regretter plus d'un de ne pas être venu... et la découverte d'une actrice absolument fascinante, Lotte Verbeek
Mais pendant que je vous tiens, j'en profite pour évoquer ma journée en quelques images :
A très bientôt !
Vous le savez tous, le Festival a démarré vendredi soir avec en ouverture, un film de haute tenue, "Complices" en présence du réalisateur Frédéric Mermoud et de l'actrice principale Nina Meurisse. Je vous recommande plus que vivement ce film que j'ai eu le bonheur de découvrir récemment, et qui est encore à l'affiche.
Gaël le Directeur artistique et Marianne la Directrice du Festival m'ont assuré que le week end en présence de Jonathan Zaccaï avait été très intense et chargé en émotion tant l'acteur s'est impliqué dans l'"animation" de ces deux jours qui lui étaient en partie consacres et où il a pu présenter certains de ses films dont le déroutant, atipyque et formidable "Simon Konianski". Paré de son humour, de sa rêverie, de l'amour de son métier, de son goût des rencontres avec le public, Jonathan, irrésistible a charmé et conquis tout le monde.
Lorqu'on arrive au Palais du Festival (n'ayons pas peur des mots, rebaptisons le Théâtre pour quelques jours) on découvre qu'il s'est paré des oripeaux en relation avec le thème de cette année entre
Je pars, je suis partie, je ne suis plus là...
Vous dire à quel point je suis contente, heureuse, en joie, je ne peux pas, je ne trouve pas les mots, LE mot ! Si vous avez une idée de ce mot qui exprime cette "chose", faites le moi connaître.
Je me suis équipée ô stupéfaction de cet engin
GAINSBOURG - vie héroïque de Joann Sfar ***(*)
CITY ISLAND de Raymond de Felitta **(*)
A SERIOUS MAN de Joël et Ethan Coen **
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Ryan Bingham fait un joli métier : il est chargé d’annoncer le licenciement des salariés dans des entreprises qui n’ont pas le courage de le faire elles-mêmes. Sans attache familiale ou sentimentale, égoïste et forcément cynique, sa vie tient dans une valise qu’il emporte d’un bout à l’autre des Etats-Unis. Mais son objectif ultime est d’atteindre les 10 millions de miles qu’il peut capitaliser grâce à ses nombreux voyages et qui lui donnera droit à une énième golden card avec plein d’avantages dedans. Ce collectionneur puéril n’en est pas moins homme et au hasard d’une de ses escales il rencontre Alex une femme aussi surbookée que lui et qui comme lui passe énormément de temps dans les aéroports. Chacun des deux, persuadé d’avoir rencontré son double épicurien (on s’éclate au lit et au restau sans autres exigences) Ryan et Alex vont « caler » leurs emplois du temps pour s’envoyer en l’air d’un bout à l’autre du pays. Mais une complicité, peut-on parler d’attachement (le cynique se découvre parfois un cœur de midinette qui bat), va progressivement s’immiscer dans la relation… Vous me voyez arriver avec mes gros sabots ?
Et ben, pas du tout… enfin, pas vraiment, pas tout à fait, pas comme ça, pas maintenant, oooooh, aaaaah !!!
Moi qui pensais terminer la semaine et le mois en apothéose grâce à-qui-vous-vous-doutez, je n’irai pas par quatre chemins, ce film n’a d’aérien que son titre. Tout y est tellement patapouf et téléphoné qu’à chaque scène, je me disais « non… va quand même pas y avoir ça ??? »,
et ben si,
y’a !!!
Les plus indulgents y verront peut-être (y voient ??) une critique acerbe du monde de l’entreprise, du monde en général et peut-être aussi les bouleversements des méthodes de travail générés par les nouveaux ( ???) moyens de communication (internet, web cam, vidéoconférence…). Mais tout cela est démontré avec une épaisseur tellement écrasante, dénuée de la moindre finesse, que bien que les pauvres licenciés défilent et crachent face caméra leur indignation et leur colère, jamais ils n'émeuvent, ne convainquent ou ne surprennent. On voit même le gros malabar d’abord agressif s’effondrer en larmes, et les répliques iront de « mais… euh… quand même… pourquoi… j’ai donné 18 ans de ma vie à cette boîte… » à « mais… qu’est-ce que je vais dire à ma femme/mes enfants… » à encore « mais… comment je vais retrouver du boulot à 57 ans ? »… jusqu’au très digne « je n’ai plus qu’à trouver un pont pour me jeter dans le vide » !!! Et j’en passe, il suffit de trouver le petit livre rouge de-l’employé-licencié-alors-qu’il-ne-s’y-attend-pas. Tout y est. Sinon, il y aura deux formules :
C’est un peu court !
Quant à la partie comédie sentimentale, elle réserve elle aussi son lot de défilés de scènes vues et revues ailleurs : le type seul, insensible au reste du monde (notre Georges) qui vit quasiment à l’hôtel et n’est chez lui que 20 jours par an (un appartement aussi « classe » et personnel qu’une chambre de Formule 1 pour bien enfoncer le clou du type sans ancrage), qui tient des discours sur la vie, la mort, les êtres, la famille je vous hais pouah beurck, les bienfaits de l’indépendance tout ça, la famille dudit type qui l’invitera quand même malgré son désintérêt de la famille au mariage d’une de ses sœurs, la sœur qui se fera PRESQUE larguée le jour du mariage alors qu’elle a déjà la robe meringuée sur elle et que ses demoiselles d’honneur en rose fushia lui tiennent la main et lui sèchent les larmes (que sinon son rimmel va foutre le camp)… mais finalement pas, parce que c’est notre Ryan/Georges (oui, oui celui qui est anti-mariage, anti-attachement tout ça !!!) qui va aller raisonner l'hésitant qui s'interroge en lui énumérant les bienfaits du mariage et de la famille Ricorée réunis… Je vous la fais courte. Mais on aura quand même droit aussi au couplet clamé par la petite en formation qui dit en gros que « t’es qu’un égoïste, tu refuses tout engagement, tu finiras seul comme un chien tu verras tiens ! ».
L’interprétation, elle est au niveau. Qui est pour vous la plus mauvaise actrice de tous les temps ? Sarah Forestier; Keira Knightley ? Ben vous multipliez par 12 et vous obtenez Anna Kendrik. Vous aviez adoré Vera Farmiga dans « Les Infiltrés », « Esther », « Joshua » ? Comment ça vous ne connaissez pas Vera Farmiga ? Rassurez-vous vous allez la connaître, c’est une valeur sûre, elle a au moins 10 films à venir et vous ne risquez plus de ne pas la reconnaître, elle a décidé d’avoir 25 ans à tout jamais. Là, elle a commencé par les pommettes qui lui remontent (à peu près, on va pas chipoter) à la racine des cheveux. Et ici, elle est une working girl chaude à l’aspect glacial (son tailleur gris et ses chemisiers en satin (qui porte encore des chemisiers en satin ?) le démontrent, sauf en cas de soirée karaoké où elle porte une robe noire décolleté pigeonnant) qui mène les mecs à la baguette (même notre Georges), la preuve, elle s’habille la première le matin alors que monsieur somnole encore et lui lance grande classe, œil lubrique, sourire lascif « tu déposes le fric en sortant ».
Que dire encore sur les hommes, les femmes, les gentils, les méchants, les vilains en pleine rédemption, les méchants qui culpabilisent, les arroseurs arrosés ??? Allez voir ce film et vous aurez TOUTES les réponses à vos interrogations existentielles et vous rentrerez chez vous faire des enfants pour ne pas finir malheureux comme les pierres, bien fait !
Que manque t’il à ce film vous allez me dire ?
Si, vous allez me le dire !!!
D.I.E.U., il ne manque que lui.
Même pas une petite prière pour le remercier de tous ses largesses ! Est-ce que Jason Reitman est un vrai américain ?
Ah oui, au fait, y’a Notre George, nothing else. Ce type est PARFAIT (et vous avez compris, l’étoile est pour lui, pour lui seul... remplacez Georges par Gerard Butler (le tue-l'amour d'Hollywood) et vous obtenez °°°) !
Do-joon vit (et dort) avec sa mère. Un peu « simplet », un peu inadapté, il est la risée des jeunes de son âge, un peu leur souffre-douleur, un peu leur faire-valoir, leur cible et leur tête de turc. Devant la fragilité et la naïveté de son fils qui a néanmoins des velléités d’indépendance et consciente de la cruauté des autres, sa mère est constamment anxieuse et tourmentée. Elle surprotège son fils avec demesure.
Alors qu’une jeune fille du village est retrouvée morte et que quelques indices mènent à Do-joon, proie facile et coupable idéal, il est incarcéré. La police ne cherche pas plus loin puisque Do-joon signe ses aveux et l’avocat ne s’intéresse guère à l’affaire. La mère comprend qu’elle ne peut compter que sur elle et entre deux visites à la prison où elle aide son fils à retrouver sa mémoire défaillante, entreprend elle-même de mener l’enquête.
Dès la première scène où la mère seule au milieu d’un champ de blé se met à danser, on comprend qu’il n’y a pas que son fils qui soit un peu fêlé. Cette mère protectrice voire castratrice ira d’ailleurs jusqu’au bout d’une certaine forme de folie pour prouver l’innocence de son fils. Ce qu’elle va découvrir la mènera au cœur d’une histoire plutôt poisseuse qui ne cessera de rebondir.
Tout semble simple et évident au départ. On voit et on revoit les événements du point de vue de Do-joon dont le témoignage se précise à mesure qu’il prend des coups. Plus on lui tape sur la tête, plus ses souvenirs remontent loin et se précisent. Ce qu’il distingue parfois le plonge dans un profond désarroi. Ça peut être drôle et l’instant suivant complètement angoissant. Et le film ne cessera d’osciller entre drame et comédie pour le plus grand plaisir du spectateur qui sera également plongé au creux d’un suspens très réjouissant qui l’égarera, le mènera sur de fausses pistes. La résolution finale, la prise de conscience, l’effet sur les personnages sont tout simplement glaçants.
Le réalisateur reconstruit l’histoire, nous présente certaines scènes d’un autre point de vue et recompose sous nos yeux le puzzle en remettant en place les aspects qui auraient pu sembler improbables. Engagé comme un film qui parle d’instinct maternel, de liens profonds entre une mère et son fils marginal et retardé, ainsi que l'évocation d'une forme d'injustice et d'écart entre les nantis et les pauvres, le virage vers le thriller implacable est amorcé et aboutit à un épilogue inattendu.
Joon-ho Bong ne sait pas simplement raconter une histoire, il sait aussi la filmer. Ses paysages, ses ambiances sous le soleil ou sous la pluie, ses éclairages, ses ruelles… tout est beau dans ce film porté par l’actrice Kim Hye-Ja qui est une star en Corée et symbolise dans tous ses films la mère parfaite et idéale. Dernière perversion du réalisateur, en faire une mère implacable vraiment capable de TOUT pour sauver son fils…
A quelques encablures de New-York, dans le charmant village de pêcheurs de City Island la famille Rizzo cohabite. Plus personne ne peut se parler sans hausser le ton, chacun se croise en s’ignorant et les repas sont devenus de véritables empoignades verbales. Bref, on ne se comprend plus beaucoup chez les Rizzo et on se ment encore davantage… ou plutôt on se cache des choses essentielles. Le père (gardien de prison) prend des cours d’art dramatique, la mère fume, la fille est strip-teaseuse pour payer ses études et le fils fantasme sur Internet et rencontre des filles obèses. Un mystérieux (qui ne le restera pas longtemps) prisonnier libérable va venir remettre un peu d’ordre dans ce fourbi.
On ne doute pas un instant que le réalisateur veut parler de cette entité complexe (et anxiogène !!!) où se tissent et se détissent des liens parfois étranges et paradoxaux : la famille je vous hais pouah beurck. Mais il choisit de réaliser sa thérapie familiale sur le mode de la comédie (sans éviter quelques moments d’émotion sauvés pas Andy Garcia) et c’est tant mieux, car ce film résolument optimiste et simpliste résout en quelques jours tous les problèmes. On ne se fera donc pas de nœuds freudiens au cerveau, même si le mot « Œdipe » est employé une fois, mais il n’est pas interdit de goûter un joli film lumineux plein de soleil Ricorée et de belles couleurs à l’intérieur. Ce que j’ai fait.
D’abord, il faut reconnaître que découvrir cet endroit ravissant dont le littoral plein de jolis bateaux offre une vue imprenable sur les gratte-ciels de New-York devrait faire beaucoup (de bien ou de tort) au tourisme de City Island. En ce qui me concerne, j’ai très envie de prendre un billet d’avion pour aller y faire un tour. Et puis, qui sait, peut-être qu’Andy Garcia y est resté… Rêvons un peu.
Ensuite, si les rôles de filles sont un peu/beaucoup secondaires et médiocrement incarnés malgré tous les efforts d’Andy Garcia pour les mettre en valeur et les faire exister, il faut reconnaître que les trois garçons du film sont beaucoup mieux servis et défendus.
Le jeune Ezra Miller qui joue le fils ado amoureux de filles obèses a une insolence et une désinvolture qui rappellent le (merveilleux) Paul Dano de « Little Miss Sunshine ». Son flegme et sa malice sont tout à fait charmants.
Steven Strait, l’intrus qui vient semer le trouble dans la famille, a la très bonne idée de se promener torse nu la plupart du temps et c’est très plaisant pour la persistance rétinienne. Même si en contemplant la filmo du body, on a pour l’instant plutôt envie de se tirer une balle !
Mais évidemment LA raison inévitable, nécessaire voire indispensable de courir voir ce film, c’est Andy Garcia.
Mais bon sang de bois pourquoi cet acteur ne croule t’il pas sous les projets, les scénarii ? Pourquoi ne squatte t’il pas davantage les écrans ? Vous savez (ou pas, on s’en fout) que le nez des garçons me fait perdre le sens commun ! Bon. Mais le deuxième atout qui me rend gâteuse et déliquescente, c’est le regard de myopes et plus encore le petit strabisme indomptable. Si vous n'avez aucune idée de ce qu'est un regard qui tue, si vous ne connaissez pas la coquetterie dans l’œil la plus sexy d'Hollywood, look at Andy Garcia, œil de braise et mine de rien, il remporte haut la main la Palme d’or, le Golden Globe et tous les Oscar. Mais pas que… Ce type est drôle, intense et émouvant. Il a une façon absolument unique de mettre son partenaire (fille ou garçon) en valeur en le regardant, en l’écoutant avec respect et intérêt ; et accessoirement d’anéantir la spectatrice (que je suis). Sourire, pleurer, rire, s’attendrir, il sait faire et il est craquant, toujours. Mais aussi, lorsqu’il passe un casting (pour un rôle dans un film de Scorsese avec De Niro) en commençant par imiter Marlon Brando il est à mourir de rire !
Pour lui, pour Andy, le garçon aux yeux jaunes que quand il me te regarde je tu fonds...