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Sur la Route du Cinéma - Page 436

  • IRON MAN 2 de Joel Favreau **

    Iron Man 2

    Iron Man 2 

    Iron Man 2

    J'aime les super héros. Même pas honte. L'amour ça ne s'explique pas, heureusement. Mais je dois vous avouer, qu'un super héros, j'en ai un à la maison. Voici la preuve en images :

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    alors parfois il faut que j'aille comparer, vérifier sur l'échelle de richter des super où il se situe. C'est humain. Mais il faut bien que je vous l'avoue, ce film, il sert à rien, mais à rien du tout, du tout. On dirait une grosse boursouflure du premier. Comme s'il était resté des bobines et qu'on nous les montrait maintenant pour nous faire patienter jusqu'à Iron Man 3 qui va déchirer. Donc là, Tony Stark va mal, je veux pas vous faire peur, mais il est mourant. Son bidule qu'il a dans son sternum fume et rouille et du coup son sang est tout contaminé à plein de pourcentages toxiques mais il le dit à personne. Il préfère faire sa déprime tout seul et filer les clés de Tony Stark enterpraïse à Pepper qui devient calife à la place du calife. Elle aime bien, elle dit merci et elle passe son temps à être désagréable au téléphone comme un homme, un vrai.

    Tony/Iron a d'autres soucis. L'armée voudrait pouvoir utiliser sa super armure à des fins que la morale réprouve mais lui il veut pas vendre. Il dit sans rire "J'ai privatisé la paix mondiale". Fuck zi army. Trop fort, trop drôle, trop Iron. Il ne veut pas non plus que sa super invention tombe en de mauvaises mains. Sauf que trop tard, un gros vilain russe qui a une tête et tout le reste de Westler vient lui couper sa voiture de course en deux avec de grands fouets en fer qui font des étincelles et tout. En plus il a une nouvelle secrétaire belle et mince comme Scarlett Johansonn qui lui fait des yeux comme ça mais il s'en fiche un peu, il préfère les Gwyneth. Mais c'est pas tout, Sam Rockwell veut construire des armures brillantes sans mettre des hommes dedans. C'est trop un méchant mais beau, donc ça va qui a un peu forcé sur l'autobronzant. Il est orange. J'ai compris le truc, les hommes bleu sont gentils, les hommes orange méchants.

    Bon on comprend rien, ça n'a ni queue ni tête, il y a beaucoup trop de combats de ferrailles qui s'entrechoquent. Samuel L. Jackson ne sait plus quoi faire pour se ridiculiser mais moi je ne suis pas venue là pour les accessoires. Je suis là pour voir du Robert Downey Jr. Ce type là est un grand malade. Je ne connais pas d'autre acteur qui cabotine avec autant de génie. Il faut voir la première scène et son arrivée de rock star sur scène pour le croire. Et après il nous sort toute sa panoplie de Robert Downey, les clins d'oeil, les sourires fatigués, l'air de chien battu, le bagout infernal et les muscles et l'humour aussi.

    Robert Downey Jr, je l'aime d'amour, basta.

  • NEW YORK, I LOVE YOU *** de Fatih Akin Yvan Attal Allen Hughes Shunji Iwai Wen Jiang Shekhar Kapur Joshua Marston Mira Nair Natalie Portman Brett Ratner Randall Balsmeyer

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    Il n'y a pas que Paris qui dise Je t'aime, c'est au tour de New-York de clamer "I love you" selon un principe "simple" : un court métrage par réalisateur, un ou plusieurs quartiers New-Yorkais, une rencontre amoureuse, deux jours de tournage, pas de fondu au noir, le même décorateur et le même costumier pour l'ensemble du film. Les plus "grands" et sans doute plus évidents (Woody Allen, Martin Scorsese, Spike Lee) qui nous ont déjà montré New-York sous tous les angles et tous les points de vue sont écartés pour faire place à des réalisateurs plus éloignés, plus jeunes et souvent même pas américains.
    Si reconnaître les quartiers n'est pas toujours évident pour qui n'a jamais visité la ville tentaculaire cela ne gêne aucunement, on a suffisamment vu New-York dans les films pour reconnaître Chinatown, Greenwich Village, Soho, Central Park, Diamond District, l'Upper East Side, l'Upper West Side et Brighton Beach. 
    Mais la "contrainte" imposée des mêmes techniciens donne au film une cohérence artistique vraiment bienvenue d'autant que l'ensemble est relié par le personnage d'une jeune vidéaste qui filme au hasard et sert un peu de transition entre chaque chronique sentimentale. Il y a donc à Paris comme à New-York et comme partout de divines idylles, des historiettes, des amourettes, des petites intrigues ou de grandes histoires d'amour éternelles qui se font, se défont ou ne se font pas. Des garçons et des filles de tous âges qui se croisent, se ratent ou se trouvent.
    Et tout est plutôt bien vu, inspiré, élégant, très optimiste la plupart du temps mais ça fait un bien fou. Le coeur bat un peu, s'emballe, s'émeut au rythme parfois insensé d'une ville tumultueuse où résonnent sans cesse en fond sonore les sirènes très caractéristiques des voitures de police ou des ambulances. Et puis parfois la nuit sur les trottoirs devant les restaurants, des inconnus qui fument, entament ou reprennent une conversation pour un instant ou pour toute la vie. C'est idéal bien sûr, particulièrement raffiné parfois mais terriblement séduisant, attachant.
    On est loin d'une visite touristique avec passage obligé devant tel ou tel site ou monument mais pourtant constamment on sait où l'on se trouve avec quelques surprises vraiment drôles, douces et terriblement romantiques. Evidemment, tout le monde est beau (voire très beau) mais c'est néanmoins un film dont on sort avec un large sourire béat avec en prime le bonheur d'avoir vu, revu ou retrouvé plein d'acteurs aimés...
    Hayden-Anakin-Christensen, Andy Garcia et son regard qui tue, Natalie Portman (actrice ET réalisatrice ici) de plus en plus belle, Irfan Khan, Orlando Bloom (très bien) et sa jolie histoire avec Christina Ricci, Ethan Hawke dans un grand numéro de drague hilarant, Shia LaBeouf, Julie Christie (SUBLIME) dans le passage le plus mystérieux et le plus envoûtant, John Hurt, Bradley Cooper qui fantasme très nu sur une fille que j'ai trouvée bien moche, James Caan, Chris Cooper, Robin Wright Penn qui ne déroge pas à sa réputation de pleureuse et Elli Wallach, new-yorkais d'origine très drôle et très émouvant au sommet de ses 95 ans...
    Même mon Jules hermétique aux "comédies sentimentales" a eu un vrai coup de coeur pour ce film, c'est dire...
  • TEHERAN de Nader T. Homayoun***

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    Ibrahim quitte sa province où il laisse sa femme enceinte pour tenter de trouver du travail à Téhéran. Hélas dans celle ville bouillonnante de plusieurs millions d'habitants la vie n'est pas aussi simple qu'il l'a imaginée. Il se résout à faire la manche dans les rues et il loue un bébé à la mafia locale car il est persuadé que les gens sont plus généreux si on mendie avec un bébé dans les bras. Un jour de forte chaleur, Ibrahim préfère laisser le bébé à son co-locataire, un jeune homme pas très équipé en neurones qui se le fait voler par une prostituée qu'il a prise pour une étudiante. Retrouver le bébé ou payer la somme équivalente à la mafia, voilà à quoi Ibrahim est confronté. Deux missions absolument périlleuses et vraiment pas gagnées d'avance ! Et ce garçon venu de la campagne va devoir plonger dans un monde inconnu de lui et approcher des mafieux, des proxénètes, des truands pour s'en sortir.
    Ce premier film très abouti est une véritable curiosité et on a autant envie de s'attarder sur son histoire pas banale et menée rondement avec énormément d'énergie et de nombreux rebondissements que sur la façon dont il a été filmé. En effet, le réalisateur,
    farouche opposant au président Ahmadinejad qu'il rend responsable de tous les maux et de l'état actuel de l'Iran, n'ayant aucune autorisation pour tourner, s'est quand même résolu à le faire de façon clandestine. Tourner en 18 jours un vrai polar qui traite d'un trafic de bébés organisé par des mafieux sans scrupules en évoquant en même temps l'état de la société, le manque de travail et ignorer la loi relèvent de la prouesse. Et cet exploit est d'autant plus admirable que le film est une réussite remarquable qui tient le spectateur en haleine avec des personnages qui semblent s'exposer de plus en plus aux ennuis avec affolement à mesure que l'histoire progresse.

    Malgré la liberté et l'audace de Nader T. Homayoun, j'étais surprise, lorsque la femme d'Ibrahim le rejoint de constater à quel point ils sont complices et manifestement heureux ensemble et pourtant restent toujours très distants physiquement. J'ai appris plus tard qu'il était interdit de filmer un homme et une femme qui se touchent. Les acteurs sont toujours sous la contrainte de la censure islamique, les femmes ne peuvent apparaître sans voile. C'est ce genre de compromis que le réalisateur a dû admettre pour ne pas exposer les acteurs ou son équipe. Cela paraît à la fois inconcevable et révoltant mais dans ce pays, tourner un film est dangereux.

    Découvrir Téhéran, ville tentaculaire, son métro, ses embouteillages, ses quartiers chics, ses bas-fonds et sa misère et s'immerger dans un polar aux multiples péripéties jusqu'à la toute dernière scène (magnifique) qui réserve la toute dernière surprise est une aventure pas banale et réellement captivante.

  • 5 X 2 PLACES A GAGNER POUR L'AMOUR C'EST MIEUX A DEUX

    grâce à Studio Canal.

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    Comme d'habitude, nettoyez vos meilleures lunettes et trouvez le titre des films qui se cachent là dessous.

    UNE SEULE REPONSE A LA FOIS PAR PERSONNE, JUSQU'A CE QUE JE DONNE LES REPONSES. MERCI.

    Il y a DEUX points communs qui sont : tous les films sont français et ont pour thème 'l'amour contrarié'...

    Les gagnants sont : Mister Loup, Manu, caro54, Foxart, COMAGI91.

    GAME OVER. MERCI.

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    JEANNE ET LE GARCON FORMIDABLE trouvé par marion

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    COMME UNE ETOILE DANS LA NUIT trouvé par Marion

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    L'IMPORTANT C'EST D'AIMER trouvé par Mister Loup

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    LA BAIE DES ANGES trouvé par Foxart

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    LE ROI DE L'EVASION trouvé par Mister Loup
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    MADEMOISELLE CHAMBON trouvé par Caro54
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    LA DENTELLIERE trouvé par Marion

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    LA COMTESSE (grand film que je vous ORDONNE d'aller voir, ma note ici, mais c'est un garçon qui en parle le mieux ICI) trouvé par Manu
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    LA BELLE ET LA BÊTE trouvé par Mister Loup

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    LES ENFANTS DU PARADIS trouvé par COMAGI91

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    Synopsis : Michel rêve d'une rencontre parfaite, totalement due au hasard comme l'ont connu ses parents et ses grands-parents, alors que Vincent applique à la lettre l'adage qui dit que les hommes ont un sexe à la place du cerveau. Amis d'enfance aux visions diamétralement opposées sur les femmes ils découvriront les limites de leurs raisonnements respectifs au contact d'Angèle et de Nathalie.

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    P.S. : N'oubliez pas de participer au concours ici.

     

    P.P.S. : Dada, inutile de clamer ton amour pour CC, tout le monde sait que c'est "ton" Gérard Butler à toi.

  • MA SEMAINE AU CINEMA

    MAMMUTH de Gustave Kervern et Benoît Delépine ****

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    LA COMTESSE de Julie Delpy ****

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    KICK ASS de Matthew Vaughn***

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    NANNY McPHEE ET LE BIG BANG de Susanna White **

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    MES COUPS DE / AU COEUR DE LA SEMAINE
    Ewan Mc Gregor
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  • LE SEIGNEUR DES ANNEAUX

    Ce blog n'était pas encore né lorsque la divine trilogie est sortie en salle, mais vous l'avez peut-être compris depuis, je suis fan absolue du Seigneur des Anneaux. Les 3 films, je les ai vus et revus et les livres lus et... non, une seule fois, mais APRES avoir vu les films, car il m'arrive souvent de lire après avoir vu un film. C'est une autre histoire.
    Vous le savez, ou pas, mais c'est grâce à des personnes qui me contactent via mon blog que je peux vous offrir régulièrement des places pour aller au cinéma et moi : que dalle ! Et bien cette fois c'est un peu différent et si je n'étais Tolkienophile et Jacksoniste, je ne sais si j'aurais accepté, en tout cas Julien de SYLVOE me propose de vous inviter à participer à un jeu concours.
    En effet, Sylvoë est partenaire d'un événement rare et exceptionnel en France, à savoir :
    LE CINE CONCERT
    "Le Seigneur des anneaux -
    La Communauté de l'anneau"
    à l'Auditorium de Lyon.
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    Cet évènement aura lieu les 17, 18, 19 et 20 juin 2010.
    La partie musicale sera jouée en direct par plus de cent musiciens et quatre-vingt dix choristes avec en simultané la diffusion du film sur un écran géant.

    Pour plus d'informations, cliquez ICI.

    En tant que partenaire officiel, Sylvoë organise un jeu concours afin de faire gagner des places pour cet événement.


    Vous pouvez accéder au concours en cliquant ICI.

    En ce qui me concerne j'adorerais assister à ce concert !

    Bonne chance !

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  • LA COMTESSE de Julie Delpy ****

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    Au XVIIème siècle, Erzsébet Bathory est une comtesse hongroise tellement riche et puissante qu'elle impose même ses vues au roi dans sa lutte contre les turcs. La légende veut que cette femme qui a réellement existé, ait assassiné plusieurs centaines de jeunes filles vierges car elle était persuadée que leur sang préservait sa peau de la vieillesse.

    Avant d'en arriver à ces extrémités inhumaines et sanglantes, elle était déjà une femme autoritaire redoutée de tous. Un jour, alors qu'elle est veuve et qu'elle assiste à un bal, elle est victime d'un coup de foudre (réciproque) pour le bel Istvan Thurzo, de presque 20 ans son cadet. Leur liaison passionnée n'est pas du goût du père du jeune homme qui souhaitait épouser la comtesse pour mettre la main sur son immense fortune. Il va intercepter les lettres des amants, les empêcher de se revoir, maintenir son fils enfermé. Délaissée, désespérée et sans nouvelle, Erzsébet est persuadée qu'elle a été abandonnée par Itsvan à cause de la différence d'âge. Elle se laisse mourir doucement jusqu'à ce qu'elle frappe et blesse une de ses servantes qui lui a brossé trop vigoureusement les cheveux. Quelques gouttes de sang l'atteignent et sans doute à la faveur d'un éclairage favorable, elle s'entête à croire que le sang de la jeune fille lui donne plus d'éclat. C'est alors, qu'aidée par son entourage tellement terrorisé qu'il n'ose la contredire, elle va littéralement "saigner" de jeunes vierges pour s'emparer de leur sang.

    Malgré la cruauté sanguinaire du personnage et ses possibles connexions avec l'histoire du Comte Dracula, Julie Delpy ne fait pas de son film une sombre et "simple" affaire de vampires, de sorcellerie ou de magie noire. Et pourtant, sa confidente, amie et parfois amante Darvulia, un peu médecin, un peu sorcière lui prépare des onguents pour se soigner et entretenir sa peau. La réalisatrice évite de s'apesantir sur les scènes de torture. Elle préfère au film d'horreur, s'attarder avec finesse et profondeur sur deux thèmes beaucoup plus passionnants, l'amour unique et éternel qu'on n'attend pas ou plus, qui survient sans crier gare et la peur, le refus de vieillir d'une femme encore jeune, encore belle mais qui fait obstinément mentir son miroir. Ce dernier thème étant tout à fait moderne et actuel d'ailleurs. S'y ajoute encore une espèce de sombre et machiavélique complot politique ourdi par le père de l'amoureux pour hériter de la fortune.

    Julie Delpy, artiste dans tous les sens du terme, signe une oeuvre véritable, complète, complexe, riche et profonde. Non seulement réalisatrice, actrice, scénariste, elle compose également la musique de son film. Et tout est réussi. Je crois que Julie Delpy, je l'aime d'amour. D'abord, elle est d'une beauté absolument éblouissante et pas ordinaire ce qui n'est évidemment pas suffisant mais ni négligeable ni désagréable. Malgré l'ambiance angoissante et l'horreur accablante des actes commis, elle fait de son héroïne une amoureuse éperdue que l'abandon et la solitude font constamment approcher la folie sans l'y faire sombrer tout à fait.

    En quelques scènes vraiment adroites et sans excès elle nous démontre comment l'enfance d'Erzsébet lui a été confisquée par une mère implacable qui souhaitait l'endurcir à tout, la faisant assister à des exécutions à mort et l'obligeant à se marier très très jeune à un homme, un guerrier rustre mais riche, qu'évidemment elle n'aime pas. Devenue veuve, elle reprend les activités belliqueuses de son mari en levant et finançant des armées pour le roi. Elle fait montre d'une audace toute "masculine", d'un humour et d'une modernité totalement inédits pour l'époque. Un dîner absolument savoureux donne d'ailleurs toute la mesure de son sang froid, de sa modernité et de son originalité.

    C'est d'autant plus inconcevable de voir cette femme d'une force et d'une autorité absolues s'effondrer et dépérir d'amour pour un jeune homme plutôt falot qu'elle idéalise au-delà de toute mesure. Mais les moments où elle compare sa jeunesse à la sienne, ou elle semble tester la douceur de sa peau et la sienne, où elle a un mouvement de dégoût et d'affolement en voyant ses mains qui sont les pires traîtresses pour témoigner de l'âge, sont absolument troublants et pathétiques.
    Julie Delpy est sublime dans le rôle et son film est un choc.

  • KICK ASS de Matthew Vaughn***

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    Un jour à peu près comme les autres, Dave Lizewski, adolescent pas très épanoui (comprendre : va t'il "pécho" ?) mais fan de comics se demande tout haut pourquoi aucun être humain ne se décide enfin à faire super héros dans sa vie. Ses copains tentent de le décourager en l'assurant que pour être super héros il faut au moins UN super pouvoir mais Dave prétend que Batman n'en a aucun, simplement un super costume ! Décidé malgré tout à lutter contre le crime, il se commande une combinaison de plongée moche/verdâtre et se transforme en Kick Ass. A la suite d'un malentendu et d'une vidéo diffusée sur You tube et vue par des millions d'yeux, Kick Ass devient un brave aux yeux des américains. Evidemment, ce grand pouvoir implique de grandes responsabilités... et voilà notre crétin racho plongé au coeur même de la mafia new-yorkaise, au prise avec de vrais tueurs qui ne plaisantent pas et qui veulent sa peau. Heureusement, sa rencontre avec Big Daddy et sa gamine de 11 ans, nom de code Hit Girl, deux autres fêlés surarmés, surentraînés qui cherchent à venger la mort de leur épouse et mère va changer la donne...
    Contre toute attente, je n'aurais qu'un mot pour résumer ce film : FORMIDABLE ! Bien sûr, il va sans doute ravir les geeks mais pas seulement j'imagine et j'espère. Alors que les Watchmen atteignait des sommets de bêtise pas drôle et d'ennui épais (pardon chéri), j'ai trouvé ces super héros absolument irrésistibles. Mais surtout deux, voire une. J'y reviendrai.
    La seule réserve que je ferais tient à la longeur du machin qui en plein milieu s'égare un peu trop longtemps en digressions sans intérêts sur la vie, les états d'âme et les questionnements existentiels des ados dont je me fous éperdument (comprendre : vont t'ils "pécho" ou bien ?) avec les deux copains (faut-il obligatoirement qu'ils soient débiles et moches ???) mais pour le reste c'est tellement vicelard, irrévérencieux, drôle et totalement insolent que j'applaudis des quatre fers. Oui, je fais ce que je veux. Et puis c'est cinéphile aussi et la bande son est tellement emballante qu'on a envie de s'agiter en rythme et de se lever, le doigt sur la couture du pantalon lorsque Elvis se met à chanter son American Trilogy (pour mémoire, cliquez sur le King). C'est dire.
    Le Kick Ass de l'histoire Aaron Johnson (avec un h) est vraiment pas mal du tout. Mais ce qui me fait faire la ola moi, c'est Nicolas Cage, et je vous assure, ça me fait tout bizarre d'écrire ça. En papa poule et gâteau qui appelle sa mouflette de 11 ans "ma poupée", qui lui achète des armes de destruction massive pour son anniv', qui lui balance des bastos gros calibre dans le buffet pour tester son gilet pare-balles, qui l'entraîne façon warrior à n'avoir peur de personne et à dégommer tout ce qui bouge, il est sensationnel. Complètement décalé et bien allumé.
    Mais le top du top, c'est la minette justement. Vous pouvez imaginer une petite gonzesse de 11 ans, belle comme un coeur, un mélange de Nikita qui n'aime que son papa et de Mathilda (la copine de Léon) sans pitié, qui affronte toute seule comme une grande tout un gang de mafieux plus armés et blindés qu'un arsenal et qui fait plus de morts qu'une guerre civile ? Non ? Et bien allez voir ce film. Même le chef des méchants, son pire ennemi rêverait de l'avoir pour fille !
    Pour moi ce film, c'est pas Kick Ass, c'est Hit Girl.

  • MAMMUTH de Gustave Kervern et Benoît Delépine ****

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    C'est le premier jour du reste de la vie de Serge Pilardosse. Ses collègues "fêtent" avec lui son départ à la retraite puis il se retrouve seul sur le parking de l'entreprise de découpage de porcs où il fut un employé modèle et un bon compagnon. Chez lui il retrouve sa femme Catherine qui s'aperçoit qu'il lui manque des fiches de paie pour prétendre à sa retraite à taux plein. Elle l'encourage à partir à la recherche de ces "trimestres" manquants. Il chevauche sa vieille "Mamut", une moto des années 70 et entreprend un voyage insolite pour récupérer ses fiches de paie, ses "papelards" comme il les appelle. En route, il va faire des rencontres, se souvenir, établir comme un bilan et peut-être réapprendre à vivre au contact d'une nièce un peu barge (Miss Ming, surprenante) et à aimer.

    Le film s'ouvre sur ce pot de départ à la fois hilarant et lugubre. Le patron lit sans enthousiasme un texte qu'il n'a manifestement pas écrit pendant que les employés grignotent bruyamment des chips. "Que la fête commence" conclut-il, et c'est sinistre ! On rit, mais déjà, le rire devient jaune et si l'on sourit encore tout au long du parcours de Serge, c'est plutôt les larmes qu'on doit étouffer. Chez lui, entre sa femme qui le harcèle de trouver de l'argent car son salaire à elle ne pourra suffire, et son ennui, Serge tourne comme un lion en cage, compte les voitures qui passent, entreprend le puzzle qu'il a reçu comme cadeau de départ ! Au cours de son voyage on constate qu'il a fait d'étranges boulots Serge (fossoyeur, forain, videur, vigneron...) mais toujours il a travaillé, pour vivre, plus simplement pour survivre. On apprend avec lui que parfois il a été exploité, pas considéré, pas déclaré. Il ne comprend pas tout mais il avance. Ce qui lui faut c'est son "papelard" pour toucher ses sous.

    C'est un film unique, inclassable, généreux, politique et digne. Pas de pathos, jamais, ni de misérabilisme mais un spleen immense, une mélancolie tellement considérable qu'elle en devient impressionnante, presque dérangeante. Justement parce que jamais le trait n'est appuyé sur l'adversité ou la détresse de ces laissés pour compte qui s'épuisent au boulot mais restent debout en toute circonstance, sans état d'âme. Et pourtant Catherine (Yolande Moreau, tout naturellement et simplement IMMENSE) dira à Serge "faut que tu trouves de l'argent sinon je vais passer de l'oméopathie aux anti-dépresseurs...", là on rirait presque si elle n'ajoutait "maintenant tu sais, je vais au travail en tremblant". Et ainsi le film oscille sans cesse entre le sourire et les larmes. C'est un film qui palpite avec un coeur qui bat et c'est très beau.

    Evidemment, les réalisateurs ne sont pas toujours très regardants sur la qualité de la lumière ou la stabilité de la caméra mais peu importe, cela ajoute encore à l'authenticité de l'ensemble. Et puis quelques gros plans fixes sur le visage de Depardieu et l'on comprend ce que douleur muette veut dire. Il semble ici se souvenir le fabuleux acteur qu'il est. Ou bien alors est-ce parce que pour la toute première fois il est vraiment lui-même en toute simplicité ? En tout cas, depuis Cyrano je crois, je ne l'ai plus jamais vu si aérien, sobre et doux mais aussi démuni, perdu, désorienté ! Malgré l'ampleur de ce corps devenu invraisemblablement gros, cette longue tignasse jaune et filasse, il impose à l'écran une fragilité et une douceur renversantes, sans jamais une seule fois élever sa voix dont on sait à quel point elle peut tonitruer. Sont-ce les réalisateurs qui ont contenu la bête, le monstre, ou est-ce lui-même qui révèle cette lassitude déchirante, cette bonté et ce calme spectaculaires et poignants ? Peu importe, l'essentiel est là, dans ce beau grand film différent qui nous offre sur un plateau un acteur monumental.

    Gérard Depardieu forme avec Yolande Moreau, elle aussi à l'apogée de son interprétation, un couple absolument convaincant, crédible et bouleversant. Je ne vous cite aucune des belles scènes, drôles, tendres ou cruelles qui jalonnent le voyage. Je vous les laisse découvrir ainsi que les acteurs qui offrent chacun un moment unique à chaque étape. Par contre, je ne peux m'empêcher d'évoquer celle qui par intermittence vient poser sa tête sur l'épaule de Serge/Gérard, elle, l'ange gardien, la première femme aimée, celle qui laisse inconsolable et qui murmure des mots d'amour de sa voix miraculeuse, Isabelle Adjani...

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    Vous autres "face-bookés", n'hésitez pas à défendre ce film ICI.