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cinéma - Page 206

  • JOURNAL DE FRANCE de Raymond Depardon et Claudine Nougaret ***

     journal de france de raymond depardon et claudine nougaret,cinéma

    journal de france de raymond depardon et claudine nougaret,cinéma

    journal de france de raymond depardon et claudine nougaret,cinéma

    Raymond Depardon et sa femme, complice et associée depuis 25 ans Claudine Nougaret exercent leurs métiers avec passion. Lui à l'image et elle au son. Ce film est double. Il convoque l'espace et le temps. Il est à la fois un road-movie et la résurrection de bouts de films totalement inédits. Il est un  assemblage et s'il est "une somme dont la valeur est bien inférieure à ses composants" (dixit Thomas Sotinel du Monde), il n'en est pas moins ce genre de films qui donne envie de voir ou revoir tous les autres. Parce qu'il est passionnant.

    Depardon est cette espèce d'homme dont on se dit qu'il a déjà sûrement eu plusieurs vies. Il n'a même pas 20 ans lorsqu'il part à la découverte du monde, du Sahara d'abord, armé de son appareil photo. Il en gardera une passion inextinguible pour le désert. Il hésite entre la photographie et le cinéma. A 26 ans, il crée la célèbre Agence de Photographie Gamma. Parfois il se jette littéralement dans la foule parisienne et filme des anonymes qui parfois croisent le "regard" de sa caméra sans rien manifester de surprise ou désapprobation. Depardon aime suivre les jolies filles du bout de son objectif aussi. Il parcourt le monde, là où il peut témoigner de l'état du monde qui va mal... Il fera quelques jours de prison pour avoir filmé le "Printemps de Prague". Il parviendra à interviewer l'archéologue Françoise Claustre, otage au Tchad pendant trois ans. Cette interview diffusée au Journal de 20 h (disparu des archives...) va émouvoir la France, du coup le gouvernement paiera la rançon. Depardon fera encore de la prison, officiellement pour "non assistance à personne en danger". Puis, il témoigne des conditions inhumaines des hôpitaux psychiatriques en Italie, mais aussi filme en 1974 la campagne de Giscard d'Estaing qui sera interdite de projection jusqu'en 2002, pénètre la 10ème chambre du Tribunal Correctionnel de Paris pour des instants d'audience, rend compte du quotidien des paysans de France... Et Mandela lui offre face caméra une minute de silence ! Ce n'est pas uniquement l'histoire de la France mais aussi du monde que les deux cinéastes nous font parcourir en 1 h 40. C'est fluide, évident, plein d'anonymes et de gens connus, célèbres, de "people" même !

    Et depuis quelques années, Depardon s'échappe parfois pour parcourir la France qu'il prétend connaître moins bien que le Sahara. Il s'embarque seul dans son camping-car et photographie à l'ancienne, à la "chambre". Il traverse des villages et attend le coup de coeur qui le forcera à s'arrêter. Il installe alors son appareil sur son trépied, nous explique les réglages et évoque le temps, la patience. Il faut attendre la bonne lumière mais faire attention à ce qu'elle ne soit pas trop belle, trop flatteuse. Et patienter encore qu'il n'y ait ni piéton ni véhicule dans le champ de vision.

    Mille et un détails évoqués par Raymond Depardon et Claudine Nougaret qui posent l'un sur l'autre un regard émerveillé, admiratif. Ah qu'elle était jolie Claudine à 28 ans ! et là, dans ces très longs et très gros plans sur le beau visage de la jeune femme, on entend bien la déclaration d'amour ! Un film somme je vous disais.

  • BLANCHE NEIGE ET LE CHASSEUR de Rupers Sanders **

    Blanche-Neige et le chasseur : photo Charlize Theron, Rupert SandersBlanche-Neige et le chasseur : photo Chris Hemsworth, Rupert SandersBlanche-Neige et le chasseur : photo Kristen Stewart, Rupert Sanders

    Une jeune et jolie Reine fragile des bronches rêvait d'avoir une fille aux lèvres rouge comme le sang, aux cheveux noir comme les ailes d'un corbeau et à la peau blanche comme la neige et patatra elle enfanta Kirsten Stewart. Son voeu le plus cher se réalisa et ainsi vint au monde Blanche-Neige. Hélas, la reine ne survécut pas à un hiver rigoureux. Le père fut inconsolable et partit guerroyer contre une armée d'étranges chevaliers  noirs et revint avec dans sa musette une reine captive dont il tomba raide dingue amoureux et qu'il plaça illico sur le trône. La nuit même des noces, la cruelle et paranoïaque Ravenna planta sa dague dans le coeur de son époux qui roucoulait dans son cou et elle s'empara du royaume. Elle jeta Blanche-Neige au fond d'un cachot et le royaume ne fut plus que l'ombre de son ombre, au point que la nature finit par s'en prendre à elle-même. Tout n'était que ruine, désolation et misère noire. Et les choses se compliquèrent davantage lorsque le miroir magique que Ravenna consulte régulièrement pour savoir qui est la plus belle, lui annonce que Blanche-Neige est devenue une bombe anatomique ! Courroux de l'usurpatrice. Elle fait mander la donzelle afin de lui signifier son fait mais le tendron réussit à s'échapper... On connaît la suite mais à partir de là, hollywood n'en fait qu'à sa tête.

    Après une nuit de cauchemar dans la sombre forêt, la Blanche se voit coursée par un chasseur sans peur et sans reproche (veuf et alcoolique) à qui la Reine a promis une récompense. Mais le fufute découvrant qu'il s'est fait berner par la cruelle s'allie à la fugitive et ensemble ils vont rencontrer un troll des forêts droit sorti du Seigneur. Alors que Thor... le chasseur est dans les vaps, Blanche démontre qu'elle peut gueuler aussi fort qu'un troll, puis elle lui parle à l'oreille. Le troll se fend d'un étrange sourire et s'en retourne tout confus chez lui. Capturés et pendus par les pieds par 7 nains bandits des forêts, le chasseur et Neige parviennent à convaincre les rase-mottes qu'ils devraient s'unir pour la bonne cause. Ils deviennent copains comme cochons. Tous ensemble, tous ensemble, ouais, ouais, ils vont lever une armée, Blanche se transforme en Jeanne d'Arc et s'en va bouter les forces du mal hors de Tabor avec ses nouveaux amis. Le royaume reconquis trouve une nouvelle Reine en la personne de Blanche-Neige qui cherche du regard  humide dans la foule son chasseur et là... on comprend qu'on est pas au bout de nos peines et que la suite ne devrait tarder à arriver car ils n'ont pas eu le temps de consommer dans cet épisode. Forcément, Blanche se croit amoureuse de son copain d'enfance alors que nous, de l'autre côté de la forêt on voit bien à l'oeil nu qu'il s'agit de la nouvelle endive d'Hollywood dont nous tairons le nom par respect pour la famille, et que le chasseur ne va pas pleurer indéfiniment sa moitié trépassée.

    Vu comme ça, je vous vois arriver. Vous allez me dire ? Pourquoi ** ? J'en sais rien. Je ne me suis pas ennuyée et je ne peux décemment mettre moins d'** à cet opus qu'à celui de Tarsem Singh qui jouait résolument la carte de la farce alors que celui-ce se prend très très au sérieux.

    Question Blanche-Neige, on n'est pas mieux servi qu'avec la fille de... car ici nous avons Kristen Stewart la boudeuse qui de film en film me convainc de moins en moins. Bouche perpétuellement retournée en une mimique de dégoût, elle entrouve parfois légèrement les lèvres pour laisser entrevoir deux dents de lapin et parfois se fend d'un étrange sourire douloureux qui se transforme rapidement en rictus de souffrance ! Finalement la voir tant souffrir à chaque film doit satisfaire mes penchants sadiques !

  • LA PETITE VENISE de Andrea Segre ***

     La Petite Venise : photoLa Petite Venise : photoLa Petite Venise : photo

    Shun Li a récemment immigré de Chine et travaille dans un atelier de couture à Rome. Ses employeurs lui ont payé le voyage et elle doit le rembourser. Elle doit également payer suffisamment pour faire venir son fils de 8 ans resté en Chine. Pour cela, elle est corvéable à merci, mais Shun Li ne se plaint jamais. Brusquement, son patron lui annonce qu'elle doit se rendre à Chioggia, ville côtière sur une île de la lagune vénitienne. Chioggia est aussi un port de pêche et Shun Li devient serveuse dans un bar où se retrouvent quotidiennement tous les hommes des environs, les pêcheurs, mais aussi les chômeurs et les retraités de l'île. Alors qu'elle maîtrise à peine l'italien, elle fait la connaissance de Bepi un vieux pêcheur poète qui lui aussi à émigré de Yougoslavie 30 ans avant elle. La complicité qui naît entre les deux va être la source de bien des bonheurs mais aussi de bien des tourments.
    Car hélas, impossible d'en douter, la bêtise, le racisme, l'envie, la méchanceté sont universels, planétaires et sans aucun doute au-delà !  Bepi observe Shun Li se faire chambrer plus ou moins bêtement puis se charge de lui donner quelques ficelles concernant les étranges mélanges et cocktails italiens. Shun Li s'amuse et apprend vite. Le soir dans sa minuscule chambre partagée avec une compatriote affectueuse mais étrange et solitaire, elle écrit de jolies lettres à son fils et lui promet des retrouvailles prochaines.
    Parfois, Bepi retrouve Shun Li après la fermeture et ils évoquent sans se plaindre leur déracinement. Il l'emmène en barque dans sa petite cabane sur la lagune et il n'en faut pas plus aux types, ses "copains" avec qui il partageait le Spritz, pour se moquer, bavasser comme des commères et en arriver à des supputations ahurissantes. Tout cela en présence de Shun Li qui poursuit son travail sans broncher. La jeune femme serait là pour se faire épouser du vieux et lui piquer tout son héritage. Malgré la judicieuse remarque d'un pêcheur qui aurait éventuellement un peu plus de cervelle que les autres : "mais Bepi ne possède rien !", les balourds ne lâchent pas.
    L'amité de Bepi et Shun Li parvient aux oreilles des chinois qui eux aussi la voient d'un mauvais oeil et ils somment leur "esclave" de cesser cette relation, la menaçant d'avoir à recommencer le remboursement de sa "dette" depuis le début. Les deux communautés, repliées sur elles-mêmes font payer le poids de leur rejet réciproque sur ces deux déracinés inoffensifs...
    C'est donc un conte cruel, révoltant mais émaillé d'instants de grâce pure que deux égarés s'offrent comme une embellie face à l'adversité.
    Les deux acteurs, Zhao Tao et Rade Serbedzija (très beau, regard bleu et traits burinés) sont frémissants, résignés mais dignes. Et la lagune en hiver, nappée de brume épaisse est comme toujours sublime et comme chaque fois un personnage à elle seule ! 
  • 80 JOURS de Jon Garano et Jose Mari Goenaga ***

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    Contre l'avis de son mari, Axun se rend au chevet de Mikel qui se trouve dans le coma suite à un grave accident de voiture. Mikel est l'ex mari de la fille d'Axun dont elle ne veut plus entendre parler. Il partage sa chambre avec un autre homme lui aussi très mal en point à qui sa soeur Maité rend visite quotidiennement. Après un round d'observation relativement cocasse, les deux septuagénaires vont se reconnaître. Plus de cinquante ans plus tôt, elles ont été les meilleures amies du monde. Axun et Maité se revoient ainsi chaque jour à l'hôpital. Elles vont refaire connaissance et vivre ensemble de petites choses que les battements d'un coeur amoureux rendent grandes. Ces retrouvailles vont les réjouir, raviver des souvenirs et finalement bouleverser leurs vies pour 80 jours, ou pour toujours !

    Les amours des personnes âgées sont rarement traités au cinéma ou parfois évoqués du bout de la caméra. Et pourtant c'est évident, le coeur des "seniors" bat encore, le corps peut lui aussi encore vibrer et s'émouvoir. Lorsqu'il s'agit de l'homosexualité chez deux femmes de 70 ans, on se trouve face à un sujet vraiment inhabituel, particulièrement casse-gueule voire tabou. Or c'est avec une sensibilité, une habilité et une délicatesse rares que les deux réalisateurs nous emportent au coeur de la tourmente que le renouveau des sentiments peut provoquer.  La sage, compatissante et dévouée Axun a manifestement passé sa vie à se consacrer et à se dévouer à une fille assez incompréhensiblement agressive et à un mari certes "gentil" mais indifférent et égoïste. Elle partage quelques loisirs de vieille dame avec des "amies" bien ordinaires, ridicules comme des perruches... Et puis, lorsque son mari va se mettre à douter, à se méfier des absences de plus en plus répétées et prolongées de sa femme, il retrouvera lui aussi les réflexes d'un coeur amoureux qui passe parfois par une jalousie stupide qui rend ridicule parce qu'elle fait faire n'importe quoi. Il ira jusqu'à la suivre découvrant et interprétant (mal) les choses qu'il voit. 

    Maité quant à elle a toujours parfaitement assumé son homosexualité même si elle n'a jamais pu vivre au grand jour le grand amour. C'est une femme gaie, fantasque, libre et drôle mais qui cache parfois mal ses fêlures. Elle va tenter et réussir à redonner à son amie la ferveur et l'enthousiasme de la jeunesse, essayer aussi de lui rendre la liberté d'agir. Et surtout elle va lui faire retrouver l'émotion magique des premiers moments où l'on tombe amoureux. Ces instants intenses, incontrôlables, délicieux et douloureux qui font que l'on se réveille la nuit hanté par l'autre et que les rêves mêmes sont habités de sa présence.

    Les réalisateurs accomplissent ce petit miracle de nous faire battre le coeur au rythme de ceux de ces deux femmes touchantes, de nous faire rire de leurs fous rires retrouvés de gamines, de nous faire soupirer à leurs rendez-vous manqués, leurs hésitations, leurs erreurs, leurs sacrifices...

  • 21 JUMP SREET de Phil Lord et Chris Miller **

     21 Jump Street : photo21 Jump Street : photo

    21 Jump Street : photo
    • Ça commence au lycée où Jenko le beau gosse avec des muscles et pas trop de cerveau s'amuse beaucoup à humilier Schmidt le ptit gros gentil comme tout qui se prend pour Eminem et des rateaux par des filles jolies mais plus salopes mufles qu'un wagon de mecs à la troisième mi-temps. Ils se retrouvent à l'école de Police, 7 ans plus tard à la fin de leurs études. Ils deviennent copains comme cochons, d'abord par intérêt et complémentarité puis par réelle amitié. Leur déception est grande d'être au départ des flics à vélo chargés de surveiller les jardins publics. A la suite d'une opération qui foire, leur chef, conscient qu'ils ont conservé un physique et une cervelle d'ados leur confie une mission d'infiltration au sein d'un lycée afin d'intercepter un traffic de drogues. Les voilà donc intégrés dans l'équipe du colérique capitaine Dickson au 21 Jump Street dont les bureaux siègent dans une église au Jésus coréen... Ils reprennent le chemin du lycée. Jenko sûr de redevenir le coq de basse-cour qu'il était et Schmidt convaincu d'être à nouveau un souffre douleurs. Sauf que les codes des ados changent régulièrement et que les deux baltringues vont voir leurs rôles complètement inversés !

      D'abord, sachez que je viens seulement de découvrir qu'il y avait eu 103 épisodes de 21 Jump Street la série en plusieurs saisons et que je n'en ai pas vu UN SEUL ! Oui. C'est possible. Moi Johnny Depp je l'ai découvert dans Crying Baby et ce fut le choc, et en souvenir de cette époque, je souhaiterais qu'à présent il se ressaisisse !

      Bon, ce film ne sert strictement à rien sauf à bien se poiler. Et je ne m'en suis pas privée, malgré les baisses de rythme régulière et une fin qui n'en finit plus de finir. Mais tant pis. Il n'y avait ni punks, ni filles maltraitées et ça fait du bien de rire bêtement. Alors sachez que c'est totalement pipi caca bite couilles vomi... mais cette fois ci, c'est bien passé. Une autre fois je pourrais dire qu'un film pipi caca bite couilles vomi c'est insupportable, mais pas aujourd'hui. C'est comme ça.

      Bizarrement Jonah Hill est un peu en service minimum, mais il est agréable de constater que Tatum Channing est capable de jouer autre chose que l'endive dans des bluettes à l'eau de rose

       

      ATTENTION CA VA SPOILER 

    •  Passer la souris ci-dessous si vous souhaitez lire.

    • J'aurais aimé ne pas le savoir mais hélas je le savais. Johnny Depp apparaît pour une scène dans ce film. En fait il apparaît plusieurs fois mais on ne peut le savoir qu'à la fin... Et c'est une bonne nouvelle, il est beau, il vieillit bien, il est drôle... et il JOUE LA COMEDIE... Et ça c'est une grande nouvelle. Il peut encore faire autre chose que rouler les yeux et tituber. Il est donc absolument urgent que ce garçon abandonne pour quelque temps (je ne dis pas qu'il faut renier ses amitiés quand on en a, mais qu'il oublie un peu) TIM BURTON et les Pirates. Merci.

  • COULEUR DE PEAU : MIEL de Jung et Laurent Boileau ***

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    •  Un petit garçon de 5 ans erre seul dans les rues de Séoul en 1970. Recueilli par un policier, il est confié à une association locale et très rapidement adopté par une famille belge qui compte déjà 4 enfants. La seule annotation figurant sur la fiche d'adoption de Jung est : couleur peau, miel ! 200 000 petits coréens abandonnés parce que beaucoup de femmes se sont retrouvées enceintes de soldats américains ou devenus orphelins pendant la guerre, voilà l'un des dégâts colatéral d'une guerre fratricide.
    • Jung est particulièrement bien accepté par ses nouveaux frères et soeurs qui le considèrent immédiatement comme l'un des leurs. Ils accueilleront d'ailleurs quelques années plus tard une autre petite coréenne, ce qui déclenchera la colère et la jalousie de Jung : "c'est moi l'asiatique adopté de la famille !" Et c'est l'une des originalités de ce beau film tendre et cruel, ne pas faire de Jung une victime angélique soumise. Le petit garçon peut être une sacrée teigne malgré la complicité sans faille d'une de ses soeurs dont il sera un temps amoureux et il traversera des périodes difficiles où il volera, mentira. Il aura fort à faire avec sa mère et puisqu'il n'en connaîtra pas d'autres, il l'acceptera telle qu'elle est : vive, impatiente, colérique et pas câline pour deux sous. En période de crise, elle lâchera le terrible "tu es une pomme pourrie et je ne veux plus que tu t'approches de MES enfants !" Mais il découvrira que cette sévérité parfois brutale et injuste est sa façon d'aimer à elle. Puis elle lui avouera et lui prouvera bien tard, mais pas TROP tard, son amour. Le père quant à lui reste toujours très en retrait de tout ce qui se passe même si l'on comprend que c'est lui qui souhaite absolument adopter des enfants coréens. Il n'intervient, à son grand dam, que pour corriger sa progéniture rebelle, selon la bonne vieille méthode des années 70. Mais en règle générale il laisse sa maîtresse femme diriger la famille.
    • Jung traverse sa petite enfance dans une relative insouciance mais les choses évoluent très rapidement. Il rejettera toute "asiatitude" en lui puis se mettra à chercher absolument une connexion entre la tête qu'il a et une culture asiatique. C'est ainsi qu'il vivra une période japonaise. Il entrera en conflit avec ses parents, avec lui-même, cherchera d'où il vient, tentera de comprendre comment et pourquoi une maman abandonne son enfant. Lui pardonnera...
    • Mais c'est finalement par le dessin que Jung parviendra toujours et dès le plus jeune âge à extéroriser ses démons, son déracinement, sa recherche de racines...
    • C'est ainsi que ce film mêle avec bonheur l'animation (adaptation du roman graphique de Jung), films super 8 de la famille (on passe parfois du dessin au film avec beaucoup de finesse) et documentaire, puisque Jung est retourné pour la première fois, quarante ans après dans son pays d'origine. Si une certaine mélancolie baigne l'ensemble, le Jung adulte a d'ailleurs conservé son regard infiniment triste de petit garçon abandonné, il n'en demeure pas moins une chronique très tendre et parfois drôle. Un petit bijou tout miel ! 
  • UNE SECONDE FEMME de Umut Dag ***

    Une Seconde Femme : photoUne Seconde Femme : photo

     Une Seconde Femme : photo

    • Le mariage d'Ayse jeune fille de 19 ans est célébré dans un petit village perdu en Turquie. Immédiatement après la cérémonie, la jeune mariée est séparée de sa famille et emmenée par sa belle-famille en Autriche où elle vivra désormais. La séparation se fait dans les larmes mais la belle-mère d'Ayse rassure sa mère, elle s'en occupera comme de sa propre fille. Il faut dire que Fatma et son mari ont six enfants dont quatre vivent encore avec eux. On ne s'attend pas au premier rebondissement qui intervient dès l'arrivée en Autriche dont je ne vous dis rien si vous n'avez lu les "officiels" qui se chargent de tout révéler... De toute façon, de péripéties et retournements de situations ce film regorge.
    • Fatma atteinte d'un cancer a choisi elle-même Ayse pour qu'à sa mort elle s'occupe de toute sa famille. Sauf que rien ne va réellement se passer comme prévu. La jeune fille va devoir affronter l'hostilité voire l'agressivité de ses belles-soeurs dont certaines sont plus âgées qu'elle mais aussi endurer une situation écoeurante et révoltante qui doit demeurer un secret. Elle devient véritablement la bonne à tout faire dans l'appartement où tout le monde vit, entassés les uns sur les autres. Le ménage, la lessive, la cuisine, tout incombe à Ayve qui en plus s'occupe avec beaucoup d'empressement de Fatma très malade, parfois hospitalisée pour des chimios. Elle devra également travailler dans un super marché turc tout en continuant d'assurer la double journée à la maison... Mais malgré cette position d'esclave consentante Ayse fait preuve d'une douceur, d'une prévenance inouïes et de beaucoup de délicatesse vis-à-vis de chacun. Fatma y est particulièrement sensible et entretient rapidement avec la jeune fille une relation de tendresse, une complicité fusionnelles qui accentueront la jalousie de ses filles puis déclencheront une violence effroyable dans une scène hallucinante et dont on n'aurait pas cru capable le personnage qui la déchaîne...
    • Difficile d'en dire plus sans trop en dire et dénaturer ce mélo qui certes accumule les coups de théâtre, mais un grand mélo austro-kurde c'est rare, donc précieux. Et une fois de plus, c'est un homme qui pour son premier long métrage s'intéresse au sort des femmes, à leurs sacrifices dans des sociétés archaïques qui ont bien de la difficulté à accéder à la modernité. Les liens familiaux difficiles, le rôle des hommes ici au second plan et le sort des femmes sont au coeur de ce film complexe dont on sent qu'il est le fruit d'observations.
    • Les deux actrices principales, la jeune Ayse (Begüm Akkaya) et sa belle-mère Fatma (Nihal Koldas) sont extraordinaires.
  • WOODY ALLEN : A DOCUMENTARY de Robert B. Weide ***

    Woody Allen: A Documentary : photo

    • Woody Allen est l'un des plus grands réalisateurs du monde et de tous les temps. Ceux qui ne sont pas d'accord avec cet axyome de base peuvent aller voir ailleurs si j'y suis se dispenser aisément de voir ce documentaire.
    • Passer presque deux heures en compagnie de ce garçon attachant est un délice et on se surprend à maintes reprises à avoir un sourire béat sur les lèvres. Il faut dire que, bonne nouvelle, malgré ses 78 ans, Woody semble aller très très bien. Il est calme, souriant, comme apaisé et revient sur son incroyable carrière en nous livrant ça et là mais parcimonieusement quelques secrets de fabrication de ses nombreux films. Un par an, depuis quarante ans. Il est obligé de maintenir ce rythme dit-il, car de cette profusion jaillira peut-être un jour le grand film qu'il considère ne pas encore avoir réalisé... Oui, Woody n'est pas satisfait de son oeuvre. Il aurait même aimé pouvoir jeter Manhattan à la poubelle tant il avait honte du résultat.
    • Il revient sur son enfance de cancre à Brooklyn, temps béni d'après lui où un enfant de 8 ans pouvait passer ses journées dehors du matin au soir sans risque. Son quartier a bien changé et le cinéma où il a découvert ce qui allaient devenir des classiques n'existe plus. Il arpente les rues et les gens le reconnaissent. A l'occasion il se laisse tirer le portrait. L'entendre évoquer sa folle jeunesse d'humoriste où il était une véritable usine à gags est étonnant. En tout cas, merci à Clive Donner d'avoir bousillé son scénario de What's news Pussycat ? pour n'en faire qu'une farce poussive, car c'est à partir de ce ratage que Woody a décrété ne plus jamais laisser quiconque tourner un de ses films. C'est ainsi qu'il est devenu réalisateur, sans véritable compétence si on veut bien le croire, mais simplement pour avoir toujours le contrôle entier de ses scenarii.
    • On revoit certains passages obligés et connus où sa mère regrette d'avoir été trop dure avec lui parce qu'elle ne le comprenait pas. Les témoignages de sa soeur, de Diane Keaton ou de Martin Scorsese qui n'apportent pas grand chose. Mais le plus étonnant est de pouvoir découvrir Woody tout jeunot, véritable ancêtre du stand-up, bafouiller devant des gens à table. Ou chez lui face à sa machine à écrire d'un autre temps sur laquelle il écrit toujours ses scenarii. La bécane a quarante ans et devrait lui survivre longtemps l'a assuré le vendeur. Cela dit, la mort, il est toujours farouchement contre. Il faut le voir aussi découper et agrafer ses morceaux de scenario qu'il colle ensuite sur des feuilles volantes. Imaginer que c'est ainsi, de ses bidouillages, le "copier-coller" d'avant le traitement de textes, que sont nés La Rose Pourpre du Caire, Tout le monde dit I love you (mes préférés) ou encore Match Point et Midnight in Paris (ceux qui suivent de près) est fascinant.
    • Tour à tour très drôle et touchant ce documentaire sans ombre et plein d'extraits, nous replonge dans l'histoire de ce petit bonhomme étonnant et génial et nous donne l'envie de revoir toute la filmographie. Et comme le faisait remarquer un des intervenants du film, il est heureux que son père et sa mère soient morts pratiquement centenaires, cela nous assure que Woody sera encore là longtemps.
  • LE GRAND SOIR de Benoît Delépine et Gustave Kervern ****

    Le Grand soir : photo Benoît PoelvoordeLe Grand soir : photo Albert Dupontel, Benoît PoelvoordeLe Grand soir : photo Albert Dupontel, Benoît Poelvoorde

    • Benoît se vante d'être le plus vieux punk à chien d'Europe et il veut qu'on l'appelle NOT. Trois lettres qu'il s'est tatoué sur le front.  Il est SDF et traîne autour de la Zone Commerciale où son frère Jean-Pierre travaille dans un magasin de literie. Les deux garçons n'ont rien en commun que leurs parents, propriétaires du restaurant "La pataterie" aux rares clients. Ils leur rendent visite et s'ignorent admirablement. L'une des premières scènes illustre comme jamais le dialogue de sourds. Devant leur père (Areski Belkacem, surprenant d'indifférence), les deux hommes parlent en même temps, pas de la même chose, c'est une cacophonie sans nom et on sait dès cet instant qu'on est devant un film différent, unique. Jamais cette impression ne sera démentie au long d'une trop courte heure et demi où nous allons suivre les tribulations de ce couple insolite et soudé. Deux frères se trouvent et s'épaulent dans l'adversité, avec leurs moyens.
    • Après le déjà miraculeux Mammuth, Benoît Delépine et Gustave Kervern renouvellent le prodige et nous balancent en pleine tronche un film drôle, parce qu'ils ne peuvent faire autrement, mais aussi émouvant, dérangeant, social et libertaire, un cri de souffrance et de colère. Peut-on rire de tout ? Oui, nous disent-ils sans hésiter. Et pourtant on ne sort pas indemme de cette pantalonade d'une profondeur impensable. Pendant que Not traîne sa révolte qu'il semble ignorer jusque là, Jean-Pierre, marié, un enfant, s'applique dans un boulot sans intérêt jusqu'au jour où il découvre qu'il est bien placé pour faire partie de la prochaine charrette. Vous êtes en retard lui rabache son patron, sur les objectifs, sur l'horaire... en retard. Alors Jean-Pierre devient fou et anticipe son licenciement. Son "pétage de plomb" sera filmé par un téléphone portable. Impossible de nier l'évidence comme il tente de le faire pathétiquement. S'asperger d'essence et se foutre le feu en plein milieu du Centre Commercial, voilà la solution. Mais personne ne bouge. Ou se battre avec un arbre chétif planté au mileu du passage... deux scènes proprement hallucinantes ou Albert Dupontel laisse éclater sa rage et son incompréhension.
    • Finalement Not, son frère, le SDF méprisable, sera le seul à lui redonner espoir, à lui promettre le grand soir. Tout faire péter pour que tout change. Mais avant cela, il faut apprendre à mendier pour manger un peu. La méthode de Not/Poelvoorde est hilarante à l'écran mais comment réagirions-nous si un gugus à crête d'iroquois s'y prenait ainsi dans la vraie vie ? C'est aussi cela qui met mal à l'aise et nous renvoie à notre confort, à notre soif d'avoir plutôt que d'être ! Poelvoorde est un acteur prodigieux ici, très amaigri (t'as déjà vu un punk obèse ?) et bouleversant. La scène où il braille sa colère au supermarché est renversante, poignante, révoltante. Mais que ferions-nous si un tel énergumène agissait ainsi sous nos yeux ?
    • Et c'est ce moment où les deux hommes sont au plus mal que leur mère (Brigitte Fontaine, idéale et infiniment touchante quand elle scande conne, conne, conne) choisit pour leur faire une délicate révélation. Pour les rendre libres dit-elle, eux qui n'ont jamais été adultes.
    • C'est tout à fait troublant de voir ce film qui parle d'un monde qui ne fonctionne plus du tout, un jour après avoir vu le très chic, confus et inutile Cosmopolis qui ne trouble à aucun moment tant la méthode est maladroite (pour être polie). Le choix de filmer Le Grand Soir pratiquement exclusivement dans une zone commerciale déshumanisée comme il y en a partout en France et en Europe, avec les enseignes franchisées, toujours et immanquablement les mêmes, est une idée de génie. Cela peut être n'importe où, ici ou ailleurs et chacun peut avoir l'impression que le film a été tourné près de chez lui. Cela donne aussi des plans magnifiques alors qu'on se trouve sur des parkings, des ronds-points, dans des magasins et isolent davantage les personnages. Ils traînent leur malaise et leur désarroi dans des décors sans âme où on les ignore. Et les réalisateurs accumulent les trouvailles subtiles pour enchaîner les scènes. Comment insérer un concert des Wampas au milieu de cette errance punk ? Il suffit d'un rêve, voire deux et ainsi Dupontel et Poelvoorde (prodigieux l'un et l'autre, je l'ai dit ?) s'offrent une transe incroyable. Chaque acteur a à son tour son petit moment de bravoure. Brigitte Fontaine épluche des pommes de terre et on ne voit que son rouge à ongles fluo. Areski Belkacem et Bouli Lanners déclinent toutes les formes de conjugaison du verbe aller, et c'est hilarant... On rit beaucoup, mais comme dans Mammuth, le rire se teinte parfois de jaune. Et comment conclure un tel film ? Pourquoi pas en rédigeant une phrase poignante et troublante. Mais là encore, de quelle façon ? Je vous le laisse découvrir.
    • Dupontel et Poelvoorde sont assortis et complémentaires, ahurissants de bout en bout, comme en équilibre sur un fil, mais plus encore Benoît Poelvoorde, époustouflant, différent, border line, tourmenté comme jamais.
  • COSMOPOLIS de David Cronenberg °°

     Cosmopolis : photo Robert Pattinson

    Cosmopolis : photo Robert Pattinson, Sarah GadonCosmopolis : photo Robert Pattinson

    • Par une belle matinée de printemps new-yorkaise, Eric Packer, PDG haut placé sur son CAC 40 veut aller se faire couper les cheveux à l'autre extrémité de la ville. Eric est capricieux et n'écoute pas son garde du corps qui lui explique qu'il va y avoir un embouteillage monstre rapport à la visite du Président en la grosse pomme.
    • Quel président s'étonne Eric ?
    • Le Président des Etats-Unis dit l'autre. Torval c'est son nom. Il cause à son gun et il a une oreillette. Preuve que c'est un garde du corps.
    • M'en fous, veux une coupe de cheveux ! tape du pied Eric.
    • Eric entre donc dans sa blanche limousine et s'en va traverser la ville. Le périple va durer une journée au cours de laquelle les actions du golden boy vont chuter et sa paranoïa s'intensifier. Il est persuadé qu'il va se faire assassiner. Brrrrrrrrrrrr, on tremble.
    • Pour lutter contre l'injustice qui règne, Cronenberg sans doute diminué par des ennuis de prostate asymétrique, place un acteur incarnant le grand capital dans une limousine blanche de 10 mètres et lui fait traverser la ville et croiser le bas peuple qui suinte pendant 24 heures. En chemin, il rencontre, larirette euh larireette euh... plein de monde qui cause, qui cause, qui cause... A tour de rôle, des gens plus ou moins zarbis vont entrer dans la voiture et ils vont deviser sur l'avenir du pauvre monde capitaliste qui se barre en couilles sous nos yeux épouvantés. La preuve, des rats envahissent la ville !
    • Avec Shiner (Jay Baruchel : l'ACTEUR aux rôles de tête à baffes par excellence !) Eric a une conversation avec des chiffres dedans. Je n'ai pas pris de notes, je n'ai pas compris. Et pendant ce temps là à la télé, le président du FMI se fait assassiner en direct de quelques coups de ciseaux dans l'oeil... droit, oui, c'est le droit.
    • Heureusement Juliette Binoche enlève sa culotte et vient s'asseoir en plein sur l'intimité d'Eric et secoue les cheveux comme ça parce qu'elle le vaut bien, et les seins... euh, parce qu'elle en a deux. Juliette hurle ah ah ah et Eric aime bien aussi et fait Rhaaaaa lovely en lui tenant les hanches pour faire à dada sur son bidet. Et même il dit t'es bien conservée pour tes 41 ans ! Lol, Juliette a 48 ans si je sais compter. Mais ce n'est pas grave elle en paraît 41 et de toute façon avoir Cronenberg sur son CV, ça le fait !
    • Ensuite Eric rencontre tout ce qu'il y a de plus par hasard sa femme Elise, une blondinette anorexique et neurasthénique et ils ont une conversation.
    • Tu pues le sexe mon cher.
    • C'est parce que j'ai envie de toi ma chatte.
    • Oui mon oeil, prends moi pour une blonde pendant que t'es là !
    • Oui, le mufle ne s'est pas lavé après avoir pris Juliette sur ses genoux et ça sent fort du coup.
    • Alors il repart dans sa voiture et un gros black obèse vient s'installer dans la limou et annonce à Eric que Machin le Rappeur (excusez, j'ai pas pris de note, je ne sais pas qui c'est) est mort.
    • Oh naaaaaaaaaaaaaaaan WTF pas Machin le Rappeur !!! Je l'avais mis dans mon ascenseur. Oui j'ai deux ascenseurs.
    • Perso, on me dit que mes skeuds finissent en musique d'ascenseurs, je suis pas sûre de bien le prendre, mais le gros, il y voit que du euf. Avec sa grosse bouche pourtant il risque de te manger tout cru. Mais Eric lui fonce dessus et fait à Dada sur mon... euh, et le serre très très fort dans ses bras en pleurant un bon coup ça fait du bien.
    • Ensuite vient une meuf qui faisait du jogging et qui travaille avec Eric et qui passait près de la limousine. Elle a vu de la lumière, elle est entrée. Eric ne la prend pas sur ses genoux, parce qu'il trouve qu'elle pue rapport à son jogging. De toute façon, pendant qu'il lui cause en plein dans sa figure, le docteur (Eric fait un check up complet TOUS les jours) s'occupe de lui faire un toucher rectal qui dure au moins 5 minutes. Amis de la poésie bonjour ! Eric fait Raââââââ Lovely et c'est par l'entremise du toubib que nous apprenons qu'Eric 28 ans, a une prostate asymétrique. L'action redémarre.
    • Ce qu'Eric ne savait pas c'est qu'il avait un garde du corps de sexe féminin comme il aime et qui s'appelle... on s'en cogne comment elle s'appelle. Pendant sa pause déjeûner elle emmène Eric son patron chez elle et lui fait à Dada sur mon bidet. Elle fait aaaaaaaaaah en bougeant comme ça les hanches très très fort et très très vite. Et Eric fait Raaaaaaâââ Lovely parce qu'il aime bien. Il manque de se prendre un coup de taser en plein dans le poumon mais finalement non. Du coup, il a envie d'aller voir sa femme et ils ont une conversation. 
    • Tu pues le sexe mon cher.
      C'est parce que j'ai envie de toi ma chatte.
    • Oui mon oeil, prends moi pour une blonde pendant que t'es là !
    • C'est là que surgit de nulle part, Mathieu Amalric teint en blonde et il entarte notre Eric avec un flan tout graisseux. Il proclame en sautillant que le grand capital n'aura pas la peau des travailleurs et c'est la meilleure séquence du film parce que fendarde comme pas deux, mais elle ne dure que 3 minutes alors que Juliette Binoche en a eu au moins 8 et que c'était beaucoup moins marrant !
    • Eric est très colère, même s'il ne le montre pas, d'avoir été entarté. Il tue son garde du corps, ça le détend. A peine. Il arrive finalement chez son coiffeur. Un vieux chnoc qui radote sur le bon temps qu'est passé et qui reviendra plus ma brave dame, avec tout ce qu'ils nous envoient dans l'espace !!! Il lui fait une coupe iroquoise, mais que d'un côté ; ça valait le coup de traverser la ville et d'avoir tous ces ennuis tiens... Je ne me souviens plus comment et pourquoi il se retrouve à errer comme un pauvre diable (j'échangeais des sms avec la dame de là, d'ailleurs profitez-en, y'a jeu), mais finalement Eric se fait tirer dessus par Paul Giamati, mais il le rate.
      Alors Eric va chez Paul Giamati qui a aussi la protaste asymétrique et ils dégoisent tous les deux sur le fait que la limousine d'Eric bouffe l'oxygène du Bengladesh et plein de trucs comme ça. Je pense que Eric a honte alors il se tire une balle dans la main et fait rââââââ lovely mais n'a pas du tout envie de jouer à dada avec Paul Giamiati. De ce fait, Paul Giamati se met une serviette sur la tête et déclenche la fureur coréenne.
      Fin.
    • P.S. : si ce film n'obtient pas les °°° qu'il mérite amplement c'est que malgré tout et contre toute attente Robert Pattinson est LA SEULE et UNIQUE raison qui m'a fait supporter ce bousin abscons jusqu'au bout. Le pauvre garçon s'en sort plus que bien malgré l'ambiance énigmatique, nébuleuse et impénétrable de l'ensemble.